Catégorie : Avec nos pieds…

Athènes dans toute sa splendeur !

Athènes dans toute sa splendeur !

Bonjour les amis,

Dans Athènes, il faut savoir qu’il y a des parcs, des musées, beaucoup de musées ! Mais il y a aussi des… TAGS ! Énormément de tags. Tellement de tags que c’est devenu un véritable art des rues.

Nous allons vous en présenter quelques exemples qui ont été pris dans les quartiers Exarchia et Plaka :

 

Santorin, les touristes et nous

Santorin, les touristes et nous

La caldeira de Santorin est un lieu unique au monde… ce qui explique sans doute que des visiteurs du monde entier se pressent toute l’année dans le blanc dédale des ruelles d’Oia ou sur des caïques qui traversent le cratère inondé et font halte sur les résurgences du volcan.

Pas de saison morte à Santorin. Des bus qui parcourent l’île à toute allure, des grappes de touristes qui suivent leur guide et son petit drapeau dressé, des appareils photos ou plus souvent des smartphones tendus sur des perches attendant des heures à l’avance la descente du soleil sur l’horizon, des prix qui s’envolent et des boutiques de luxe, des mariés qui font la queue leu-leu en robe-meringuée et pantalon à pince pour une photo de noce inoubliable, d’énormes paquebots de croisière qui se déchargent en petites navettes régulières sur les 3 ports de l’île, des panneaux indiquant clairement les points de vue imprenables sur le « Sunset », des souvenirs pour tous les goûts, du vin sucré produit sur l’île, des rues piétonnes où l’on doit céder le passage à des groupes entiers qui viennent se selfiser dans des positions parfois douteuses devant ce cadre incroyable dès potron-minet et jusqu’au bout de la nuit…

Et nous, nous nous sommes mêlés à la foule.
Après la douceur de vivre de Naxos, le ton est immédiatement donné à la descente du Ferry où nous attendons comme les autres que le flot des touristes débarque puis rembarque dans des bus qui les mènent par l’unique route en lacet, embouteillée à chaque arrivée de bateau, jusqu’à leur hôtel. Le notre est plutôt bas de gamme et loin des lieux qui nous intéressent, mais tout est relatif sur une île qui se traverse de part en part en 1 heure ! Alors nous jouons le jeu des touristes que nous sommes, et cela vaut le coup, avouons le !

Levés à 7 heures pour prendre une navette puis un bus jusqu’au port principal de Santorin. Accueillis par notre guide grecque qui parle anglais, allemand et espagnol, nous attendons qu’une centaine de personnes embarque avec nous sur la caïque, voiles roulées et moteur en marche, pour notre première escale sur le volcan. Point de vue imprenable sur les roches rouges, ocres et blanches qui tombent en falaise dans la mer, surmontées de petites maisons blanches comme des franges de neige dans ce décor tout en contrastes. Sur le volcan, nous marchons sous le soleil brûlant dans les sentiers de lave noire aménagés par les géologues et la municipalité pour humer les fumerolles de gaz et apprendre l’histoire mythique, historique et géologique de cette île. Imaginer qu’il s’agissait, il y a plus de 1500 ans, d’une seule et même île ronde et verte où vivait une communauté minoéenne florissante demande un petit effort d’imagination. La désolation qui suivi l’éruption gigantesque du volcan insoupçonné sous l’île, la vague immense qui monta à plus de 200 mètres au-dessus du sol, l’effondrement du cratère qui donna à l’île sa forme actuelle (ou presque, le cratère étant réapparu à la suite de nouvelles éruptions plus tardives, jusqu’à la dernière en 1950), la nuit et l’hiver qui s’abattirent sur la région (jusqu’en Crète!) pendant près de 2 ans et qui causèrent l’extinction de la civilisation qui habitait Santorin et ses environs… vaut bien de croire qu’elle fut à l’origine du mythe de l’Atlantide. Aujourd’hui, le volcan est toujours actif et très surveillé. Des séismes secouent quotidiennement l’île, mais sans que l’on s’en rende compte. Le dernier tremblement de terre meurtrier eut lieu en 1956, une conséquence sans doute de l’éruption de 1950. Les habitations ayant le mieux survécu étant les maison troglodytes, naturellement anti-sismiques.

Vers midi, nous reprenons la caïque pour faire une halte près d’une zone d’eau de mer chaude, ferreuse, jaunie et réchauffée par les émanations du volcan en activité. Toute la famille saute à l’eau pour s’y baigner et profiter des bienfaits de cette eau pour les articulations… Étrange baignoire pour les dieux, où les bateaux ne peuvent accoster, et malgré tout colonisée par les touristes parlant un anglais du monde entier. Près de la source chaude, une poule cherche de quoi manger et des chèvres escaladent les parois noires du volcan.

Le pique-nique se fait sur la petite île de Thirassia, séparée de Santorin lors de la formation de la caldeira. Nous montons à pied, sous le soleil qui finit de nous dorer la peau, les 150 marches pour arriver en haut de la falaise, dans un village abandonné sauf des chats et de quelques restaurants panoramiques. La vue est en effet majestueuse ! Nous regagnons la caïque presque en courant pour le clou de la ballade. Ernest jette quelques galets dans l’eau incroyablement cristalline en attendant le départ. Après une dernière traversée de la caldeira, nous débarquons dans le petit port de Oia (prononcer « Ia »). Ernest et Solal choisissent de monter en âne, moyen de locomotion apprécié lorsque plus de 500 marches sont à gravir pour venir à bout de la falaise ! Ils nous attendent en pleine forme quand nous les rejoignons le souffle court, les joues brûlantes, le front mouillé… mais quelle récompense que le spectacle offert par le site ! Ici tout semble beau, la vue, les maisons, le soleil sur la mer d’huile. En faisant abstraction du fait que nous ne sommes pas seuls, nous apprécions l’une des petites villes les plus typiquement grecques, avec ses murs blanchis à la chaux, ses églises orthodoxes aux dômes bleus, ses escaliers et ruelles tortueux. Rencontre surprenante avec une petite librairie polyglotte. Glace et maïs grillé. Et bien sûr : coucher de soleil !! Nous rentrons la nuit venue, fermant les yeux dans le car pour ne pas avoir peur de la conduite à la grecque, et bien contents de pouvoir mettre au calme toutes les expériences et images emmagasinées dans la journée…

Le lendemain, nous passons une dernière journée, où nous pouvons constater que le tourisme, même de masse, peut s’exercer de différentes façons… Nous commençons par la visite du site d’Akrotiri, où des archéologues travaillent sous nos yeux à exhumer les ruines d’une cité engloutie par l’éruption volcanique, sorte de Pompéi grecque. Comme le constate le Guide du routard, guide moins onéreux pour les touristes que nous sommes, il manque quelques explications pour que nous puissions imaginer vraiment comment fonctionnait cette cité… Nous allons donc nous rafraîchir à la plage voisine, la Red Beach, nommée ainsi à cause de la couleur des falaises qui la dominent. Rencontre avec Marleen, venue de Londres et que nous aidons à franchir le chemin accidenté pour accéder à la plage. Échappée de son groupe, elle a décidé de venir seule jusque là, lassée de la piscine de son hôtel, de l’attentisme de ses congénères et du manque d’aventures… Nous découvrons ensemble la mini-plage de sable noir qui donne immédiatement sur une langue de gros galets difficiles à pénétrer, nous profitons ensemble de la mer chaude et de son décor unique de pierres rouges.  Puis nous quittons Marleen pour visiter Thira (prononcer Fira), capitale de l’île dominant la caldeira, et son musée archéologique dans lequel nous découvrons les pièces magnifiques extraites du site d’Akrotiri, visité le matin. Souvenir inoubliable de ce petit musée où nous sommes absolument seuls et où se livrent à nous des splendeurs de plusieurs siècles, fresques murales, vases et vaisselle… Une gardienne de musée éclate de rire et tient à nous faire partager une blague qu’elle vient de lire sur Facebook tandis que l’autre se racle la gorge en faisant les cents pas, le regard féroce et la bouche tordue… À Thira aussi, rencontre d’une sympathique famille Suisse qui explore les îles grecques sac au dos, appréciant les points de vue, les marches escarpées et les ballades. Surprise de se rendre compte que ni eux ni Marleen ne savaient que Santorin était une île volcanique qui valait son caractère si unique aux poussées de magma et aux tremblements de terre !

À chacun son tourisme…

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Une archéologue enthousiaste de 80 ans.

Une archéologue enthousiaste de 80 ans.

Musée archéologique de Paros. Nous déambulons entre les poteries, les stèles funéraires les statue d’éphèbes et de déesses… quand soudain, des cris, comme ceux des enfants quand ils sortent en récréation. Deux dames se parlent si fort en grec qu’on se demande ce qui se passe. On s’approche et on assiste à une scène étonnante. La plus jeune des deux est en train d’essayer de faire monter debout sur une chaise sa collègue plus âgée, devant une vitrine contenant un vase. Je m’approche, elles demandent immédiatement mon aide pour stabiliser la grand-mère. Tout en continuant à piailler… Il se passe quelque chose. Mais nous ne comprenons rien !


On pose des questions en anglais… et la mamie debout sur sa chaise prononce difficilement quelques mots. Jusqu’à ce qu’elle s’exclame : « Mais vous êtes français !  »
Alors, tout s’éclaire.
Elle nous explique alors qu’elle est l’archéologue du musée, qu’elle déteste parler anglais, mais adore le français. Et qu’elle vient de découvrir sur une anse du vase une tête de serpent qu’elle n’avait jamais vue. Nous voici invités à monter sur la chaise à la queue leu leu pour admirer la découverte !
Ce qu’elle prenait depuis des années pour un motif en zigzag était en fait un serpent, ce qui est de la plus haute importance vu la symbolique du serpent dans la religion grecque ancienne. Ce vase est en fait une urne funéraire. Nous bavardons, la mamie nous dit qu’elle s’appelle Photine (Claire). Et annonce fièrement qu’elle a fait ses études d’archéologie à l’université il y a soixante ans, alors que je n’étais pas né… Les enfants ne manquent pas de remarquer la racine du mot Phot- siginifiant « Lumière » commune avec Photo et Photon.

Photine nous raconte qu’elle a fait le tour du monde pour présenter ce vase, provocant l’enthousiasme dans la communauté des archéologues des années 70. Un jour lors d’un colloque en Hollande, un archéologue anglais a été si ému par ce vase qu’il lui a demandé l’autorisation de toucher… la photo du vase qu’elle avait avec elle. Photine nous parle un moment des rites funéraires en Grèce antique, avec une énergie et une passion communicative. Nous reprenons notre chemin, enchanté de cette rencontre.

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La vie douce à Naxos

La vie douce à Naxos

Après Mykonos, changement d’ambiance à Naxos. Cette île cycladique a visiblement la faveur des Français, et c’est vrai que la vie y est douce… Moins agressivement touristique, en octobre en tout cas, on y retrouve des petites ruelles tortueuses accrochées à flanc de colline, une mer d’un bleu azur, des boutiques de souvenirs bien sûr, des ruines antiques, des chats paresseux, un petit port vivant, des églises blanches aux coupoles bleues et des habitants chaleureux. Outre que Naxos soit moins tape-à-l’œil, il est possible d’y flagorner dans les rues le nez au vent, de s’arrêter dans un petit restaurant sans crever son porte-monnaie et de discuter avec les habitants en toute simplicité… Les Naxiens sont fiers de leur île et de ses spécificités, nous en avons eu un petit aperçu qui nous a laissé un goût de revenez-y !

Petite liste en vrac de belles expériences :

— marcher longtemps sur la mer avant de pouvoir nager dans les profondeurs d’une eau très claire

— croiser nos amis Jean-Daniel et Françoise sur le port, tout juste arrivés de Paros. Puis se croiser encore à Halki, dans l’arrière pays. Enfin, dîner ensemble dans notre restaurant préféré, le Boulamatsis, et se promettre de se revoir à Lausanne ou ailleurs

— entrer dans la boutique Typokomika, aux parfums musqués et persistants, pour faire un bond dans le passé

— courir pour ne pas se faire arroser par les vagues sur la digue qui mène au temple d’Apollon, marcher sur la digue, regarder la mer tout autour, penser à ceux que la mer engloutit non loin

— observer la technique d’un Naxien pour faire couler l’eau de la source plus rapidement avec une feuille et se faire un petit Nescafé frais à l’ombre des arbres du Mont Zeus

— goûter les citrons les plus parfumés de notre vie dans une taverne de Halki, à côté de la distillerie de Kitron (un alcool de cédrat)

— oublier sa serviette sur la plage, et la retrouver le lendemain. Oublier son maillot de bain sur la plage, et le retrouver le lendemain. Oublier sa casquette dans un restaurant, et la retrouver le jour-même

— se sentir déjà un peu chez soi, dans cette île lointaine

— jouer plus d’une heure avec Stavros, dans sa caverne d’Ali Baba, aux toupies, aux dés, au bilboquet…

— lire l’Illiade en attendant le repas, constater que les héros de l’Odyssée pleurent souvent, écouter les légendes du Minotaure, de Dédale et d’Icare racontées par Françoise

— découvrir les tranchées des carrières de marbre dans la montagne, celles-ci mêmes qui ont servi pour construire les temples de Délos que nous avons visités, ou pour sculpter la Venus de Milo et la Victoire de Samothrace (une pensée pour notre amie Christine qui l’a restaurée), ou encore les Kouros, ces immenses sculptures couchées découvertes dans l’île

— monter sur le mont Zeus sous un soleil de plomb, se faire peur en explorant la grotte de Zeus coupée de la lumière, sauter de roche en roche

— au musée archéologique, découvrir les statuettes féminines sans visage si typiques de l’art cycladique et préférer celle qui est assise sur un banc, le nez en l’air, si contemporaine

— constater que ce matin encore, il fait beau, et qu’il est possible de goûter la fraîcheur de l’eau !

Solal vous conseille…

Solal vous conseille…

Si vous passez un jour à Naxos, n’allez pas n’importe où. Tout est bien, mais pour le prix, c’est autre chose. C’est pour ça que je vous propose une petite sélection de mes boutiques et restaurants préférés.
Solal.

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Un soir, nous étions à la recherche d’un restaurant pas trop touristique et pas très cher. Nous sommes passés devant cette taverne et lorsque nous sommes entrés, je suis tombé amoureux d’un filet de porc. Alors, nous avons mangé ici et nous en sommes bien contents.

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Le musée archéologique de Naxos est très chouette. On y voit beaucoup de sculptures très finement réalisées dans le marbre, l’ivoire, la pierre… Ce musée du centre-ville est très beau. Il y a des chefs-d’œuvre cycladiens, dont les femmes sans visage, comme la statuette ci-dessus.

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Stavros Kaminakis et son sourire magique, dans son magasin.

Stavros est un super commerçant de jeux en bois (toupies, jeux de société, jeux de dés…) Il nous apprend les règles en jouant avec nous très sympatiquement. Il tient une boutique appelée Sunray, remplie de merveilleux jeux. Escale importante pour les personnes ayant des enfants.

Typokomika est une boutique qui vend des olives, des fruits de mer, des graines, des fruits séchés, du fromage et d’autres produits de l’artisanat de Naxos. Nous y sommes passés plusieurs fois et avons apprécié l’atmosphère très authentique à l’ancienne.

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Si vous voulez une gaufre ou une glace, allez chez Waffle House. (Les WC sont bien pratiques aussi !)

Annas Organic Café est un lieu calme pour prendre un petit déjeuner de qualité, très bon et bio.

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Nous avons loué notre voiture à Fun Car and Rides et nous avons apprécié les conditions et la sympatitude de l’agence.

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Glamour Naxos est une petite boutique qui vend des jeux en bois du style échiquier, damier… et des sculptures dont certaines de Dieux grecs.

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Tou Makn est le premier restaurant où nous avons mangé des Souvlaki (brochettes) et des grecs (sandwichs chauds, avec du très bon pain appelé pita). Nous l’avons beaucoup apprécié car il n’est pas cher, bon, et le propriétaire est sympa.

La pension Irene était notre QG à Naxos. Dans le centre-ville, proche de la plage et des commerces. Une pension très sympa avec piscine. Quand nous sommes arrivés à Naxos sans endroit où dormir, Stavros (et oui, à croire que tous les grecs s’appellent Stavros !) nous a croisé sur le Port et nous l’avons suivi dans sa résidence. Nous n’avons pas eu tort ! Pour ma mère, c’est aussi un hommage à sa mémé Irène.

Solal, le routard


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Cartes postales de Mykonos

Cartes postales de Mykonos

Voilà trois jours que nous sommes à Mykonos. « Du soleil, du vent et des chats », voilà comment Ernest a résumé l’île qu’il a adorée. Nous avons reçu un accueil chaleureux de Marietta, notre logeuse, qui nous a aidé à profiter de ce premier séjour sur une île des Cyclades et à en découvrir les meilleurs atours.

Marietta
Marietta

L’île est à la hauteur de sa réputation : se perdre dans les petites rues de la ville, observer le soleil couchant sur la Petite Venise, se baigner dans l’eau chaude d’un bleu azur…  Voici donc, pour vous faire un peu rêver, quelques photos, au risque de renforcer les clichés… mais nous vous avions promis des cartes postales !

Voir la carte de notre odyssée

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Les 5 saisons de Délos

Les 5 saisons de Délos

Délos, saison 1 : Les Dieux

Sur l’île de Délos, nous arrivons au centre du monde grec classique. Nous découvrons une ville étonnamment présente, malgré les 23 siècles qui nous séparent et passons une journée sous les auspices d’Apollon et Artémis, les dieux jumeaux nés ici. Il faut vous dire que l’histoire n’a pas été simple.

Zeus avait séduit Lito (une vénitienne) qui s’était retrouvée enceinte des jumeaux. Mais Héra, la femme de Zeus, déesse de la vie conjugale et de la jalousie, a été, disons… courroucée et a ordonné qu’aucune terre connue ne puisse accueillir Lito pour qu’elle donne la vie. La pauvre Lito s’est donc retrouvée à errer durant des années et même des siècles sans pouvoir accoucher… Pas cool.

Le dieu des mers, Poséïdon, touché par la détresse de la jeune femme (ou peut-être était-ce sur ordre de Zeus ?) se décide à lui venir en aide. Or, Poséïdon possédait une terre enfouie sous les mers qui s’appelait Adélos (l’invisible en grec). Elle était retenue au fond des mers par des chaînes en or et en diamant (tant qu’à faire…). Ni une, ni deux, Poséïdon coupe les chaînes, l’île remonte à la surface, devient visible et prend le nom de « Délos » (qui signifie visible). Et voilà une belle maison de naissance pour les jumeaux Artémis et Apollon.

Délos, saison 2 : Les Grecs

Suite à cette histoire dingue d’île qui remonte et de Dieux qui naissent, Délos ne pouvait pas être traitée tout à fait comme n’importe quelle autre île… surtout qu’elle se situe au centre d’un cercle formé par les Cyclades et que contrairement à toute la Grèce, elle ne subit jamais de mouvement sismique ! Elle a donc été déclarée sacrée et a été un centre névralgique religieux et commercial durant des siècles. Lieu du trésor de la Ligue maritime réunissant Athènes et les îles, elle a abrité 30 000 âmes à son apogée dont une bonne partie d’esclaves. Lors d’une vague de purification, les Athéniens ont érigé une règle qui voulait qu’il soit interdit d’y naître et d’y mourir. Toute femme enceinte proche du terme était donc rapidement conduite sur l’île voisine de Rhénée. De même, toute personne malade ou en fin de vie (passé 40 ans à l’époque !) était gentiment priée d’aller se faire voir… chez d’autres grecs !

L’île étant plutôt bien cotée, des communautés de toutes la méditerranée sont venues s’installer à Délos, se sont regroupées par quartiers et on eu le droit de faire leurs petites affaires, de frapper leur monnaie, de construire des temples pour adorer leurs dieux, et c’est ainsi que l’on trouve des temples égyptiens, vénitiens, syriens, une synagogue, etc. Une vraie leçon de vivre ensemble !

Délos, saison 3 : La déchéance

Après une période de paix et de fastes multiculturels, l’île passa sous domination romaine comme l’ensemble de la Grèce et fut alors conquise et colonisée en 88 avant J.C. par Mithridate, un roi du Bosphore. Assoiffé de pouvoir et de revanche sur les romains, il pilla l’île de ses trésors et massacra ses habitants. Après son passage, il ne restait que 3000 des 25 000 personnes vivant sur l’île ! Vint ensuite un pirate vénitien qui finit par prendre tout ce qui restait de valable sur Délos et déporta les derniers survivants. L’île tomba ensuite dans l’oubli.

Délos, saison 4 : Les français

C’est en 1873 que des archéologues français, associés à des grecs, ont commencé à fouiller le site abandonné depuis 15 siècles. L’île est une ville antique à ciel ouvert, où l’on se promène librement entre les restes de temples, les colonnes et les statues. Un témoignage inestimable de la vie quotidienne pendant l’Antiquité grecque. On estime aujourd’hui que seuls 20 % de la superficie totale de l’île ont été fouillés, essentiellement autour du port sacré et du port commercial. Mais le travail archéologique est aujourd’hui à l’arrêt par manque de moyens.

Délos, saison 5 : Les Perrin débarquent

Devant tant de grandeur, nous avons choisi de débarquer modestement sur ce lopin de terre avec nos sandwichs et nos gourdes. Sur le bateau, nous avons pu faire la causette avec Grégoire et Suzanne, deux américains venus de Floride. Dès l’arrivée, nous avons confié notre destin à une guide francophone qui nous a fait découvrir la vie quotidienne dans les échoppes et les maisons de l’île entre 500 et 200 avant Jésus-Christ. Ernest a dégoté un gecko et bien sûr… des chats. La petite Mélissa, 3 ans, adorait elle aussi les chats et venait de Suisse. Nous avons sympathisé avec Jean-Daniel et Françoise, un couple de grands voyageurs suisses, enseignants à la retraite avec qui nous avons partagé la découverte du théâtre et de la maison des masques… et au retour à Mykonos, une pizza et une belle ballade dans les ruelles. Le bateau du retour nous a bien secoué et nous avons pu connaître les joies du mal de mer. Une première pour les enfants ! Touchés par ce voyage dans le temps, nous revenons de Délos pleins de bons souvenirs, d’inspiration mythologique et enchantés par nos rencontres du jour.

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Vers la Grèce…

Vers la Grèce…

Dans l’avion

Ernest, prenant l’avion pour la première fois (depuis ses 8 mois) :

 » C’est beaucoup plus accueillant que ce que je pensais !

– Tu imaginais quoi ?

– Pas des sièges bleus et jaunes… et je pensais qu’on verrait des fils électriques dans l’avion. »

(À propos des nuages)  » C’est trop beau, on dirait plein de montagnes en dessous de nous. »

– Il se penche l’avion !

– On touche presque les nuages.

– Papa est-ce qu’il y a du réseau ici ?

– Bien sûr que non !

– Ah oui, c’est vrai, on est dans le ciel…

Et ça forme la jeunesse ?

Le voyage nous décale, nous disperse et nous use. Nos sacs sont lourds et il ne faut pas les laisser sans surveillance. Nous enchaînons les longues attentes et les moments où l’on doit se dépêcher. Il faut chercher son chemin, passer des contrôles, se déshabiller, se rhabiller, montrer patte blanche dans un anglais un peu chaotique, jeter les bouteilles, acheter des bouteilles, refaire les bagages, attendre les bagages, pique-niquer, faire pipi, faire la queue et encore la queue (« Et si j’ai envie de faire caca dans l’avion ? s’inquiète Ernest. Et si une aile prend feu ? Avec tout ces militaires, est-ce qu’il peut y avoir un attentat ? »). Les enfants s’ennuient, ont faim, sommeil… et chahutent pour se délasser. Ils apprennent que pour voyager loin, il faut savoir attendre. Malgré l’ambiance sécuritaire due aux attentats récents, nous parvenons à faire une petite visite du poste de pilotage du Boeing 737, accueillis par le commandant de bord juste après l’atterrissage. Arrivés à 22h à Athènes, il nous faut près de deux heures encore pour rejoindre le Pirée par le métro et descendre à l’hôtel Delfini (de dauphins, pas de trace, mais des chats et des fourmis…!) pour une courte nuit. Dans le Routard, il doit être classé quelque part entre « Miteux » et « Où ne pas dormir ». Pour somnoler quelques heures, ça fait néanmoins l’affaire. Cet hôtel a l’avantage d’être à 100 m du quai d’embarquement où nous attend notre ferry à 7h30. Commence alors l’odyssée de 7 h sur la mer Égée vers Mykonos, avec escales à Syros et Tinos. Arrivés à Mykonos, il fait chaud ! Nous allégeons nos tenues et nous laissons gentiment accueillir par Marietta, de la Pension Anais. Après 29 h de voyage, un peu de repos est apprécié ! Et l’île semble assez fascinante avec ses maisons blanches éparpillées sur les rochers, ses chapelles par centaines, ses moulins à vent et ses habitants chaleureux. Bref, on est arrivés dans les Cyclades !

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Notre escapade en Bretagne

Notre escapade en Bretagne

Le premier voyage de notre année de découverte se termine. Voici un panorama de nos découvertes.

Notre périple breton a commencé… en Normandie ! Première nuit à Bréhal, chez Caroline et Ashley, où l’on perçoit déjà les saveurs et les accents de l’Inde. Une étape charmante et chaleureuse avant la traversée à pied de la baie du Mont Saint-Michel dans le soleil matinal de début septembre.

Puis nous nous installons à La Ville Billy, hameau du Roc-Saint-André dans le Morbihan, dans la maison familiale et encore pleine d’heureux souvenirs d’été. De là nous rayonnons vers Lizio, Rennes, Vitré, Guignen, Ploërmel, La Gacilly. Après une visite au Parc de Branféré, nous prenons la route du Nord, direction Paimpol. Arrivés à Pleudaniel via Lézardieux, nous passerons quelques jours paradisiaques au bord du Trieux et irons marcher sur le Sillon de Talbert et explorer l’île de Bréhat. Petit crochet par Saint-Malo au retour vers le Roc Saint-André. Le lendemain, nous allons rendre visite à Évelyne Adam qui nous présente les Kerterres, le lieu de vie qu’elle a créé et qu’elle habite en bonifiant la nature environnante. Petit passage à la Pointe de la Torche où nous admirons des surfeurs et soirée à Quimper, guidés par notre ami Marc.
De retour à la Ville Billy nous explorons Malestroit et passerons un beau moment en terrasse (pour les parents) et à la médiathèque pour les enfants. Après un moment très agréable en compagnie des voisins dans leur jardin  : cueillette des pommes, des poires et des pêches, balade dans le bois, jeu avec les poissons et leur mouton, nous mettons le cap sur Angers (en Pays de la Loire) où nous attendent Christelle, Étienne, Achille et Zacharie. Visitant Angers, nous goutons sa douceur de vivre et nos discussions passionnantes sur l’éducation libre, la photographie et le monde, qui est sans cesse à refaire.

Générique

Un grand merci à tous les amis qui nous ont accueillis lors de ce voyage et aux personnes rencontrées avec bonheur :

Caroline et Ashley pour l’accueil à Bréhal et nos échanges
Adrien, notre guide dans la Baie du Mont Saint-Michel
Jeannette et Alfred Emeraud et leurs enfants
Robert Coudray, le poète ferrailleur
Clémence-Aurore et Guillaume de Vitré
Josic pour son accueil à Guignen
Vincent Forget d’Argenteuil et de Pleudaniel
Evelyne Adam route de Lanvéanel à Plomeur
Marc Van SteenKiste, de Quimper

M.et Mme Balland de La Ville Billy
Achille et Zacharie de l’école de la vie
Christelle Gasté, l’enjouée de l’Anjou
Étienne Begouen, poète photographe

 

 

 

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