La Riveria de Opatija et le golfe de Kvarner

La Riveria de Opatija et le golfe de Kvarner

Les pieds dans l’Adriatique

Enfin ! Après la traversée de l’Italie et d’un petit bout de côte Slovène, nous atteignons la Croatie (Hrvatska en croate, le H prononcé comme la jota espagnole), HR sur les plaques d’immatriculation européennes.
Notre première destination est la petite ville d’Opatija, l’une des premières stations balnéaires de l’Empire Autro-hongrois jusqu’à la Première guerre mondiale. Comparée à Nice, elle abrite de magnifiques palais colorés, marqués par l’influence vénitienne, et des jardins aux essences exotiques qui descendent leurs fleurs jusqu’à la mer transparente. Elle a accueilli les rois de Suède, de Roumanie, les tsars russes et des célébrités telles que Isadora Ducan, Tchekhov, Puccini ou Gustav Mahler… Il est toujours délicieux de se promener le long de la promenade piétonne François-Joseph, le Lungomare, qui se déroule sur 12 km, même si nous ne sommes que de simples touristes français du XXIe siècle !
Dès notre arrivée, nous testons l’une des petites criques aménagées de cette promenade (en Croatie, pas de sable fin… les plages sont de galets ou même de pierres ! Donc les petites avancées de béton avec une échelle pour descendre dans la mer sont bienvenues pour ceux qui n’ont pas de chaussures de rivière, comme nous !) L’eau est parfaite, transparente et d’une température idéale. Nous remontons dormir à notre camping qui domine la côte, après avoir retiré quelques kunas (la Croatie ne fait pas encore partie de la zone euro) – qui nous seront volés la nuit-même par un gentil brigand qui décide de nous alléger les porte-monnaie mais de nous laisser nos papiers, nos cartes bancaires, nos téléphones… merci !

Le nez au vent, la tête au large !

Nous partons ensuite sur la petite route côtière qui longe le golfe de Kvarner, toujours sur les traces des premiers touristes aisés de la Belle Époque : au loin, un chapelet de petites îles, sous nos yeux, la mer d’un bleu translucide et une côte découpée, apparemment préservée.
Nous passons le port de Rijeka et poursuivons notre périple jusqu’à la petite ville médiévale de Senj. Face à l’île de Krk (prononcer « Keurk »), sa grande porte et sa forteresse perchée sur la falaise montrent qu’elle fut un bastion de la lutte contre les Ottomans. Nous pénétrons dans le dédale des rues de la Vieille ville et nous laissons porter par le hasard. Au coin de la place du Marché, occupée par un grand chapiteau qui couvre même la fontaine, un petit artisan vend de très jolies et singulières poteries. Il nous fait découvrir l’alphabet glagolitique, qui fut celui des premiers textes croates publiés. Chaque signe correspond à la fois à une lettre et à un nombre.


Nous dégustons une glace bienvenue avant de reprendre la route de la corniche qui donne plusieurs points de vue magnifiques sur le golfe et ses îles dénudées. Nous faisons une dernière halte à la nuit tombante dans un minuscule port de pêche, Jablanac. C’est le point d’embarquement pour le ferry qui mène à l’île de Rab, mais aussi un joli village, avec une chapelle les pieds dans l’eau et un fjord. Nous nous y baignons alors que les derniers touristes partent, avec 3 dames du village qui rient dans les vagues. Puis nous cédons à l’envie de manger, dans l’unique restaurant animé, un plat de poisson frais délicieux. La nuit est très belle, le ciel étoilé et la mer immenses nous font une petite place sur la terre…

One Reply to “La Riveria de Opatija et le golfe de Kvarner”

  1. Je crois que j’imaginais la Croatie comme sur vos photos. Parfois, on a l’impression d’être dans un joli film un peu rétro.
    Mention spéciale pour la dernière phrase de ce texte, pleine de poésie et de délicatesse.

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