Catégorie : Arizona

On était à l’Ouest -1-

On était à l’Ouest -1-

Après le grand Canyon, nous avons continué notre expédition à travers les grand espaces de l’Ouest. Entre le 17 mars et le 10 avril, nous avons exploré une douzaine de parcs nationaux et de sites remarquables. Nous avons ainsi parcouru l’Arizona, l’Utah, le Colorado et le Nevada avant de regagner la Californie. Avec nos deux tentes et notre voiture, nous avons pu goûter aux joies du road-trip à l’américaine. Nous n’avons cessé d’être étonnés devant la beauté et la diversité des paysages traversés. Voici un petit aperçu subjectif à travers quelques photos.

Horse shoe

Un « fer à cheval » constitué par une boucle de la rivière Colorado, tout près de Page, dans le territoire Navajo. Bluffant !

Lower Antelope Canyon

Un canyon où l’eau a joué avec la roche, créant des tourbillons d’arabesques. Un site magnifique où les légendes Navajo ont encore le dessus sur les explications rationnelles et géologiques. Notre guide Navajo, joueur de flûte, nous a appris à prononcer des mots dans sa langue, à voir des animaux dans la roche et à faire de belles photos avec nos smartphones… Toute ressemblance avec des glaces à l’italienne est purement fortuite !

Monument Valley et Valley of Gods

Lieu emblématique de l’imaginaire des westerns, grâce aux nombreux films tournés ici-même par John Ford. Au détour d’un mesa, on ne serait pas surpris de croiser le cheval de John Wayne. On en revient pas que ça existe en vrai !

Mesa Verde National Park

Un lieu où des Amérindiens, appelés Ancient Pueblos, ont créé des villes dans des grottes accessibles uniquement depuis les falaises. Impressionnant et émouvant de retrouver les décors du manga préféré de nos enfants, « Shaman king », et de sentir comment vivaient ici ces Indiens dont on ne sait pratiquement plus rien aujourd’hui…

Arches National Park

Les incroyables formes issues de l’érosion des roches par l’eau et le gel ont ici produit de nombreuses arches de pierre. Nous sommes arrivés le jour du grand rassemblement des amateurs de Jeep (je déconseille) et nous sommes perdus à la nuit tombante dans les hauteurs du parc, à la recherche d’une arche perdue…

Capitol Reef National Park

Ce parc n’était pas dans notre programme, mais des Français croisés à Page nous ont convaincu d’y faire un tour. En prime, nous avons pu profiter sur le chemin des délicieux tacos de Green River. On s’en souviendra ! Eh bien nous n’avons pas été déçus… Encore une autre ambiance et de belles balades au fond d’un canyon puis jusqu’à une Arche… où nous avons trouvés un mystérieux galet nomade et multicolore.

Le Grand Canyon – La Nature en grand format

Le Grand Canyon – La Nature en grand format

Camper dans un parc national américain

  • La nature et les animaux (des élans, des écureuils, la neige, les sous-bois, les pommes de pin…)
  • Les feux de bois, la vaisselle à l’eau froide, le rêve d’une douche chaude
  • Les voisins sympas en toute circonstance : prêt de duvets pour résister au froid (-6°C), appel d’un ranger pour soigner les blessures des branches dans le noir…

Visiter le Grand Canyon

  • Un peu de géologie : un frottement de plaques, des couches de roche qui affleurent, le fleuve Colorado qui va se jeter dans le golfe du Mexique, l’érosion.
  • Les scenic views de la rive sud : un paysage à couper le souffle, à perte de vue.
  • Les touristes : c’est nous ! mais on n’est pas tout seuls… (photos à venir dans un autre article)

Une expérience à vivre

  • Le South Kaibab trail : descente à pied dans le Grand Canyon (plus on descend, plus on a chaud, plus on s’émerveille…), arrêt au Skeleton Point, à plusieurs heures de marche des rives du Colorado.
  • L’eau : une question vitale ! La soif… mais aussi l’enjeu écologique, économiser une ressource naturelle devenue précieuse dans la région.
  • Courbatures et bons souvenirs.

 

L’Arizona par ma fenêtre

L’Arizona par ma fenêtre

On the road… les espaces aux États-Unis n’ont rien à voir avec les paysages européens. Même si le Grand Canyon n’a pas l’air loin du lac Powell, nous passons du temps dans la voiture, à parcourir et admirer des paysages toujours plus étonnants les uns que les autres. Nous quittons la forêt Kaibab et ses sapins enneigés pour trouver des landes désertiques mais toujours sillonnées de canyons, bordées de falaises roses, parsemées de bosquets d’arbres et de touffes herbeuses battus par les vents.
Le nez collé à la vitre, nous entrons dans le territoire Navajo et découvrons un habitat clairsemé, fait de petites bicoques espacées, caravanes, maisons de bois peintes. La terre est ocre et s’envole dans les cours en tourbillonnant entre les roues des pick-up. D’énormes potences transportent l’électricité en ligne droite, sans se soucier de la beauté du pays. Parfois, des chevaux, quelques vaches parmi les herbes.
Puis apparaissent des collines noires sous les nuages, auxquelles succèdent des paysages lunaires rouges… au loin la cime enneigée d’une montagne bleue et les trois cheminées d’une énorme usine, posée au milieu de ce décor irréel.
La route, cordon sombre qui se déroule à travers les paysages, charrie son flot d’énormes camions, trucks américains si caractéristiques, de 4×4 plus hauts que des tracteurs, de camping-cars longs comme des bus… Pourtant la route est à nous et nous sommes les rois de l’Amérique ! Tout nous éblouit : on se croirait dans un film, mais c’est la réalité qui nous rattrape, un rêve les yeux ouverts, avec ses coups d’éclats et ses côtés sombres. Il ne manque que quelques poissons dans le ciel et la musique de Iggy Pop…

On a été sur la Route 66

On a été sur la Route 66

Olivier : Entre Los Angeles et le Grand Canyon, nous avons longé la route 66. Celle-là même qui a été chantés par Bob Dylan et les Rolling Stones. On l’a même empruntée sur un bout de trajet. Cette route mythique est la première qui a relié Chicago à Santa Monica près de Los Angeles, sur la côte Ouest.

Ernest : Je voulais aller sur la route 66 parce que je voulais voir à quoi ça ressemble.

O : On a d’abord traversé le petit village d’Oatman.

Cécile : Incroyable petite ville fantôme. Un ancien village de mineurs, sur la route 66, longtemps à l’abandon et qui a récemment repris quelques couleurs, très rétro, grâce au revival de la Mother Road. À la tombée de la nuit, on n’y a croisé que quelques burros (ânes) sauvages, une vache et des façades en bois dignes d’un western des années 50, le tout dans un paysage escarpé et semi-désertique à couper le souffle.

O : un peu plus loin, nous nous arrêtons pour dormir au Deluxe Inn de Seligman, une autre ville étape de la route 66. Là, de nombreuses surprises nous attendent…

E : On a vu de magnifiques voitures anciennes, une ancienne voiture de course, ça m’a rappelé le film Cars.

O : Ce film de Pixar se passe dans une ville déserte sur la route 66, délaissée depuis la construction de l’autoroute. Il semblerait que la réalité de Seligman a décidé de faire un clin d’œil (sic) à la fiction car les voitures que l’on y croise ont des yeux et l’on reconnait les personnages du film comme le shérif ou Martin le joyeux dépanneur, ami de Flash Mc Queen.

E : Les voitures anciennes sont très belles et elles ont des marques très anciennes, que l’on ne connaissait pas comme Buick, Packard ou Edsel. Les motifs de marques sont très beaux.

C : Avant même qu’elle ne soit achevée, la route 66 a été la route de ceux qui rêvaient d’une autre vie, familles ruinées fuyant la crise de 1929 ou familles établies profitant des premiers congés payés pour découvrir les paysages si variés de leur vaste pays… Les villes qui s’établissaient le long de la route offraient donc le gite et le couvert, d’où le nombre impressionnants de motels aux enseignes toutes plus aguichantes les unes que les autres…

Armand : Avec cette longue histoire, la route 66 est devenue légendaire. Parce qu’elle était menacée d’être détruite après la construction de la Highway 40, une loi l’a protégée et elle a obtenu le titre de historic route. Elle est maintenant devenue une vraie attraction touristique. On a vu des cars de touristes asiatiques arriver dans la petite bourgade de Seligman pour faire des selfies devant les vieilles voitures.

O : Mais derrière ces façades rutilantes et ces belles antiquités chromées, le paysage est bien désolé et la fière route 66 appartient pour toujours au passé.

Solal : Il y avait vraiment une ambiance de cow-boys, avec des calèches, des saloons et des ranchs. Des fers à cheval utilisés de partout comme décoration. On se croyait vraiment dans le Far West, avec des déserts à perte de vue. Ça fait bizarre de retrouver en vrai des personnages que l’on a vu en dessin-animé.

%d blogueurs aiment cette page :