Catégorie : Île

La Riveria de Opatija et le golfe de Kvarner

La Riveria de Opatija et le golfe de Kvarner

Les pieds dans l’Adriatique

Enfin ! Après la traversée de l’Italie et d’un petit bout de côte Slovène, nous atteignons la Croatie (Hrvatska en croate, le H prononcé comme la jota espagnole), HR sur les plaques d’immatriculation européennes.
Notre première destination est la petite ville d’Opatija, l’une des premières stations balnéaires de l’Empire Autro-hongrois jusqu’à la Première guerre mondiale. Comparée à Nice, elle abrite de magnifiques palais colorés, marqués par l’influence vénitienne, et des jardins aux essences exotiques qui descendent leurs fleurs jusqu’à la mer transparente. Elle a accueilli les rois de Suède, de Roumanie, les tsars russes et des célébrités telles que Isadora Ducan, Tchekhov, Puccini ou Gustav Mahler… Il est toujours délicieux de se promener le long de la promenade piétonne François-Joseph, le Lungomare, qui se déroule sur 12 km, même si nous ne sommes que de simples touristes français du XXIe siècle !
Dès notre arrivée, nous testons l’une des petites criques aménagées de cette promenade (en Croatie, pas de sable fin… les plages sont de galets ou même de pierres ! Donc les petites avancées de béton avec une échelle pour descendre dans la mer sont bienvenues pour ceux qui n’ont pas de chaussures de rivière, comme nous !) L’eau est parfaite, transparente et d’une température idéale. Nous remontons dormir à notre camping qui domine la côte, après avoir retiré quelques kunas (la Croatie ne fait pas encore partie de la zone euro) – qui nous seront volés la nuit-même par un gentil brigand qui décide de nous alléger les porte-monnaie mais de nous laisser nos papiers, nos cartes bancaires, nos téléphones… merci !

Le nez au vent, la tête au large !

Nous partons ensuite sur la petite route côtière qui longe le golfe de Kvarner, toujours sur les traces des premiers touristes aisés de la Belle Époque : au loin, un chapelet de petites îles, sous nos yeux, la mer d’un bleu translucide et une côte découpée, apparemment préservée.
Nous passons le port de Rijeka et poursuivons notre périple jusqu’à la petite ville médiévale de Senj. Face à l’île de Krk (prononcer « Keurk »), sa grande porte et sa forteresse perchée sur la falaise montrent qu’elle fut un bastion de la lutte contre les Ottomans. Nous pénétrons dans le dédale des rues de la Vieille ville et nous laissons porter par le hasard. Au coin de la place du Marché, occupée par un grand chapiteau qui couvre même la fontaine, un petit artisan vend de très jolies et singulières poteries. Il nous fait découvrir l’alphabet glagolitique, qui fut celui des premiers textes croates publiés. Chaque signe correspond à la fois à une lettre et à un nombre.


Nous dégustons une glace bienvenue avant de reprendre la route de la corniche qui donne plusieurs points de vue magnifiques sur le golfe et ses îles dénudées. Nous faisons une dernière halte à la nuit tombante dans un minuscule port de pêche, Jablanac. C’est le point d’embarquement pour le ferry qui mène à l’île de Rab, mais aussi un joli village, avec une chapelle les pieds dans l’eau et un fjord. Nous nous y baignons alors que les derniers touristes partent, avec 3 dames du village qui rient dans les vagues. Puis nous cédons à l’envie de manger, dans l’unique restaurant animé, un plat de poisson frais délicieux. La nuit est très belle, le ciel étoilé et la mer immenses nous font une petite place sur la terre…

Le bout du bout du monde

Le bout du bout du monde

Nous sortons de la grande ville de Maduraï pour aller à Rameswaram, une petite ville sur une île, reliée seulement par un pont au reste de l’Inde, juste en face du Sri Lanka.

Cette ville s’appelle Rameswaram, car elle est liée à Rama, la réincarnation de Vishnou. Rama s’était fait voler son épouse Sita par le démon Ravana qui l’avait emmenée dans sa forteresse au Sri Lanka. Donc Rama est allé au Sri Lanka pour sauver Sita et tuer Ravana. Pour l’aider à traverser, une armée de singes et d’écureuils ont construit un pont de pierres et de roches (dingue, non ?) qui est maintenant écroulé. Mais certaines pierres continuent de flotter au cas où un autre dieu ait besoin de se rendre au Sri Lanka en vitesse. Rama est revenu à Rameswaram pour se purifier dans la mer, car il avait tué quelqu’un, ce qui était mal vu. Et donc, maintenant les Indiens viennent se purifier dans cette mer bénite par Rama.

Le premier jour, nous visitons le grand temple de Ramanatha Swami, dédié au seigneur Rama, autour duquel la ville a été construite. Le lendemain, nous nous levons tôt, ce qui est très difficile, pour faire un tour des environs : nous visitons 7 temples mais surtout nous allons tout tout au bout de la pointe, entre le golfe du Bengale et l’océan indien, à Danushkodi.

Eh oui… nous sommes allés au bout du bout du MONDE !!!!

En revenant, nous nous arrêtons à Old Danushkodi, un ancien petit village détruit par un cyclone en 1964 et dont il ne reste que des ruines et des petites maisons de tôle faites à l’arrache. Nous trouvons des vendeurs de pacotille à qui nous achetons un lingam. Le lingam est un objet religieux hindou qui représente le masculin et le féminin, en particulier Shiva, Parvati et leur amour. Nous avons vu une peinture d’un lingam sur le plafond du temple de Maduraï qui est très étrange car de n’importe quel endroit d’où on le regarde, on a toujours l’impression qu’il est tourné vers nous.

La peinture magique

Et pour repartir de Rameswaram, nous avons pris un train sur un pont ferroviaire au ras de l’eau, impressionnant parce qu’il fait seulement la largeur des rails et est long de plusieurs centaines de mètre. Le pont peut s’ouvrir au milieu pour laisser passer les bateaux avec un tas de mécanismes différents.

C’était l’endroit le plus à l’Est de toute ma vie !

Et pour finir, voici comme d’habitude, un petit échantillon de nos photos prises à Rameswaram :

Les plages de Paros

Les plages de Paros

Nous sommes restés trois jours sur l’île de Paros.

Le premier jour, nous nous installons et nous allons sur la plage de Krios à Parikia, tout près de chez nous (5 minutes à pied !) L’eau est si limpide qu’Olivier achète un masque et un tuba. On essaie alors ces accessoires et ils nous plaisent beaucoup ! Nous pouvons observer des oursins, des poissons colorés, des coquillages, des algues…

Le lendemain, nous décidons de faire un tour de l’île en voiture pour explorer les différentes plages conseillées par Marcos, le chef sympa du restaurant ou nous avions mangé la veille. Nous partons donc vers les plages paradisiaques de Cap Agios Phokas (où Olivier pêche un oursin), puis Kolymbithrès (aux paysages lunaires) et enfin Santa Maria : nous nous baignons dans trois endroits très différents aux 4 coins de l’île (ou plutôt aux 3 coins…)

C’était vraiment cool d’avoir des plages chaudes avec une eau transparente et très peu de monde (hors saison). Avec nos masques et tubas, nous avons exploré des paysages sous-marins magnifiques. Le soir, sur la route du retour, nous découvrons un petit village peu touristique, Lefkès, au milieu de l’île et nous profitons d’un délicieux Gyros.

Une très bonne journée fatigante !

Pour finir, nous nous baladons aussi dans la ville principale et typique de Parikia, son château construit avec des restes de ruines antiques, son musée archéologique (bien sûr!), et ses ruelles charmantes où nous rencontrons des Bretons sympathiques lors d’un copieux petit déjeuner.

PS: Si vous ne voyez Olivier sur aucune photo, c’est que c’est lui qui en a pris le plus…

 

Santorin, les touristes et nous

Santorin, les touristes et nous

La caldeira de Santorin est un lieu unique au monde… ce qui explique sans doute que des visiteurs du monde entier se pressent toute l’année dans le blanc dédale des ruelles d’Oia ou sur des caïques qui traversent le cratère inondé et font halte sur les résurgences du volcan.

Pas de saison morte à Santorin. Des bus qui parcourent l’île à toute allure, des grappes de touristes qui suivent leur guide et son petit drapeau dressé, des appareils photos ou plus souvent des smartphones tendus sur des perches attendant des heures à l’avance la descente du soleil sur l’horizon, des prix qui s’envolent et des boutiques de luxe, des mariés qui font la queue leu-leu en robe-meringuée et pantalon à pince pour une photo de noce inoubliable, d’énormes paquebots de croisière qui se déchargent en petites navettes régulières sur les 3 ports de l’île, des panneaux indiquant clairement les points de vue imprenables sur le « Sunset », des souvenirs pour tous les goûts, du vin sucré produit sur l’île, des rues piétonnes où l’on doit céder le passage à des groupes entiers qui viennent se selfiser dans des positions parfois douteuses devant ce cadre incroyable dès potron-minet et jusqu’au bout de la nuit…

Et nous, nous nous sommes mêlés à la foule.
Après la douceur de vivre de Naxos, le ton est immédiatement donné à la descente du Ferry où nous attendons comme les autres que le flot des touristes débarque puis rembarque dans des bus qui les mènent par l’unique route en lacet, embouteillée à chaque arrivée de bateau, jusqu’à leur hôtel. Le notre est plutôt bas de gamme et loin des lieux qui nous intéressent, mais tout est relatif sur une île qui se traverse de part en part en 1 heure ! Alors nous jouons le jeu des touristes que nous sommes, et cela vaut le coup, avouons le !

Levés à 7 heures pour prendre une navette puis un bus jusqu’au port principal de Santorin. Accueillis par notre guide grecque qui parle anglais, allemand et espagnol, nous attendons qu’une centaine de personnes embarque avec nous sur la caïque, voiles roulées et moteur en marche, pour notre première escale sur le volcan. Point de vue imprenable sur les roches rouges, ocres et blanches qui tombent en falaise dans la mer, surmontées de petites maisons blanches comme des franges de neige dans ce décor tout en contrastes. Sur le volcan, nous marchons sous le soleil brûlant dans les sentiers de lave noire aménagés par les géologues et la municipalité pour humer les fumerolles de gaz et apprendre l’histoire mythique, historique et géologique de cette île. Imaginer qu’il s’agissait, il y a plus de 1500 ans, d’une seule et même île ronde et verte où vivait une communauté minoéenne florissante demande un petit effort d’imagination. La désolation qui suivi l’éruption gigantesque du volcan insoupçonné sous l’île, la vague immense qui monta à plus de 200 mètres au-dessus du sol, l’effondrement du cratère qui donna à l’île sa forme actuelle (ou presque, le cratère étant réapparu à la suite de nouvelles éruptions plus tardives, jusqu’à la dernière en 1950), la nuit et l’hiver qui s’abattirent sur la région (jusqu’en Crète!) pendant près de 2 ans et qui causèrent l’extinction de la civilisation qui habitait Santorin et ses environs… vaut bien de croire qu’elle fut à l’origine du mythe de l’Atlantide. Aujourd’hui, le volcan est toujours actif et très surveillé. Des séismes secouent quotidiennement l’île, mais sans que l’on s’en rende compte. Le dernier tremblement de terre meurtrier eut lieu en 1956, une conséquence sans doute de l’éruption de 1950. Les habitations ayant le mieux survécu étant les maison troglodytes, naturellement anti-sismiques.

Vers midi, nous reprenons la caïque pour faire une halte près d’une zone d’eau de mer chaude, ferreuse, jaunie et réchauffée par les émanations du volcan en activité. Toute la famille saute à l’eau pour s’y baigner et profiter des bienfaits de cette eau pour les articulations… Étrange baignoire pour les dieux, où les bateaux ne peuvent accoster, et malgré tout colonisée par les touristes parlant un anglais du monde entier. Près de la source chaude, une poule cherche de quoi manger et des chèvres escaladent les parois noires du volcan.

Le pique-nique se fait sur la petite île de Thirassia, séparée de Santorin lors de la formation de la caldeira. Nous montons à pied, sous le soleil qui finit de nous dorer la peau, les 150 marches pour arriver en haut de la falaise, dans un village abandonné sauf des chats et de quelques restaurants panoramiques. La vue est en effet majestueuse ! Nous regagnons la caïque presque en courant pour le clou de la ballade. Ernest jette quelques galets dans l’eau incroyablement cristalline en attendant le départ. Après une dernière traversée de la caldeira, nous débarquons dans le petit port de Oia (prononcer « Ia »). Ernest et Solal choisissent de monter en âne, moyen de locomotion apprécié lorsque plus de 500 marches sont à gravir pour venir à bout de la falaise ! Ils nous attendent en pleine forme quand nous les rejoignons le souffle court, les joues brûlantes, le front mouillé… mais quelle récompense que le spectacle offert par le site ! Ici tout semble beau, la vue, les maisons, le soleil sur la mer d’huile. En faisant abstraction du fait que nous ne sommes pas seuls, nous apprécions l’une des petites villes les plus typiquement grecques, avec ses murs blanchis à la chaux, ses églises orthodoxes aux dômes bleus, ses escaliers et ruelles tortueux. Rencontre surprenante avec une petite librairie polyglotte. Glace et maïs grillé. Et bien sûr : coucher de soleil !! Nous rentrons la nuit venue, fermant les yeux dans le car pour ne pas avoir peur de la conduite à la grecque, et bien contents de pouvoir mettre au calme toutes les expériences et images emmagasinées dans la journée…

Le lendemain, nous passons une dernière journée, où nous pouvons constater que le tourisme, même de masse, peut s’exercer de différentes façons… Nous commençons par la visite du site d’Akrotiri, où des archéologues travaillent sous nos yeux à exhumer les ruines d’une cité engloutie par l’éruption volcanique, sorte de Pompéi grecque. Comme le constate le Guide du routard, guide moins onéreux pour les touristes que nous sommes, il manque quelques explications pour que nous puissions imaginer vraiment comment fonctionnait cette cité… Nous allons donc nous rafraîchir à la plage voisine, la Red Beach, nommée ainsi à cause de la couleur des falaises qui la dominent. Rencontre avec Marleen, venue de Londres et que nous aidons à franchir le chemin accidenté pour accéder à la plage. Échappée de son groupe, elle a décidé de venir seule jusque là, lassée de la piscine de son hôtel, de l’attentisme de ses congénères et du manque d’aventures… Nous découvrons ensemble la mini-plage de sable noir qui donne immédiatement sur une langue de gros galets difficiles à pénétrer, nous profitons ensemble de la mer chaude et de son décor unique de pierres rouges.  Puis nous quittons Marleen pour visiter Thira (prononcer Fira), capitale de l’île dominant la caldeira, et son musée archéologique dans lequel nous découvrons les pièces magnifiques extraites du site d’Akrotiri, visité le matin. Souvenir inoubliable de ce petit musée où nous sommes absolument seuls et où se livrent à nous des splendeurs de plusieurs siècles, fresques murales, vases et vaisselle… Une gardienne de musée éclate de rire et tient à nous faire partager une blague qu’elle vient de lire sur Facebook tandis que l’autre se racle la gorge en faisant les cents pas, le regard féroce et la bouche tordue… À Thira aussi, rencontre d’une sympathique famille Suisse qui explore les îles grecques sac au dos, appréciant les points de vue, les marches escarpées et les ballades. Surprise de se rendre compte que ni eux ni Marleen ne savaient que Santorin était une île volcanique qui valait son caractère si unique aux poussées de magma et aux tremblements de terre !

À chacun son tourisme…

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Une archéologue enthousiaste de 80 ans.

Une archéologue enthousiaste de 80 ans.

Musée archéologique de Paros. Nous déambulons entre les poteries, les stèles funéraires les statue d’éphèbes et de déesses… quand soudain, des cris, comme ceux des enfants quand ils sortent en récréation. Deux dames se parlent si fort en grec qu’on se demande ce qui se passe. On s’approche et on assiste à une scène étonnante. La plus jeune des deux est en train d’essayer de faire monter debout sur une chaise sa collègue plus âgée, devant une vitrine contenant un vase. Je m’approche, elles demandent immédiatement mon aide pour stabiliser la grand-mère. Tout en continuant à piailler… Il se passe quelque chose. Mais nous ne comprenons rien !


On pose des questions en anglais… et la mamie debout sur sa chaise prononce difficilement quelques mots. Jusqu’à ce qu’elle s’exclame : « Mais vous êtes français !  »
Alors, tout s’éclaire.
Elle nous explique alors qu’elle est l’archéologue du musée, qu’elle déteste parler anglais, mais adore le français. Et qu’elle vient de découvrir sur une anse du vase une tête de serpent qu’elle n’avait jamais vue. Nous voici invités à monter sur la chaise à la queue leu leu pour admirer la découverte !
Ce qu’elle prenait depuis des années pour un motif en zigzag était en fait un serpent, ce qui est de la plus haute importance vu la symbolique du serpent dans la religion grecque ancienne. Ce vase est en fait une urne funéraire. Nous bavardons, la mamie nous dit qu’elle s’appelle Photine (Claire). Et annonce fièrement qu’elle a fait ses études d’archéologie à l’université il y a soixante ans, alors que je n’étais pas né… Les enfants ne manquent pas de remarquer la racine du mot Phot- siginifiant « Lumière » commune avec Photo et Photon.

Photine nous raconte qu’elle a fait le tour du monde pour présenter ce vase, provocant l’enthousiasme dans la communauté des archéologues des années 70. Un jour lors d’un colloque en Hollande, un archéologue anglais a été si ému par ce vase qu’il lui a demandé l’autorisation de toucher… la photo du vase qu’elle avait avec elle. Photine nous parle un moment des rites funéraires en Grèce antique, avec une énergie et une passion communicative. Nous reprenons notre chemin, enchanté de cette rencontre.

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La vie douce à Naxos

La vie douce à Naxos

Après Mykonos, changement d’ambiance à Naxos. Cette île cycladique a visiblement la faveur des Français, et c’est vrai que la vie y est douce… Moins agressivement touristique, en octobre en tout cas, on y retrouve des petites ruelles tortueuses accrochées à flanc de colline, une mer d’un bleu azur, des boutiques de souvenirs bien sûr, des ruines antiques, des chats paresseux, un petit port vivant, des églises blanches aux coupoles bleues et des habitants chaleureux. Outre que Naxos soit moins tape-à-l’œil, il est possible d’y flagorner dans les rues le nez au vent, de s’arrêter dans un petit restaurant sans crever son porte-monnaie et de discuter avec les habitants en toute simplicité… Les Naxiens sont fiers de leur île et de ses spécificités, nous en avons eu un petit aperçu qui nous a laissé un goût de revenez-y !

Petite liste en vrac de belles expériences :

— marcher longtemps sur la mer avant de pouvoir nager dans les profondeurs d’une eau très claire

— croiser nos amis Jean-Daniel et Françoise sur le port, tout juste arrivés de Paros. Puis se croiser encore à Halki, dans l’arrière pays. Enfin, dîner ensemble dans notre restaurant préféré, le Boulamatsis, et se promettre de se revoir à Lausanne ou ailleurs

— entrer dans la boutique Typokomika, aux parfums musqués et persistants, pour faire un bond dans le passé

— courir pour ne pas se faire arroser par les vagues sur la digue qui mène au temple d’Apollon, marcher sur la digue, regarder la mer tout autour, penser à ceux que la mer engloutit non loin

— observer la technique d’un Naxien pour faire couler l’eau de la source plus rapidement avec une feuille et se faire un petit Nescafé frais à l’ombre des arbres du Mont Zeus

— goûter les citrons les plus parfumés de notre vie dans une taverne de Halki, à côté de la distillerie de Kitron (un alcool de cédrat)

— oublier sa serviette sur la plage, et la retrouver le lendemain. Oublier son maillot de bain sur la plage, et le retrouver le lendemain. Oublier sa casquette dans un restaurant, et la retrouver le jour-même

— se sentir déjà un peu chez soi, dans cette île lointaine

— jouer plus d’une heure avec Stavros, dans sa caverne d’Ali Baba, aux toupies, aux dés, au bilboquet…

— lire l’Illiade en attendant le repas, constater que les héros de l’Odyssée pleurent souvent, écouter les légendes du Minotaure, de Dédale et d’Icare racontées par Françoise

— découvrir les tranchées des carrières de marbre dans la montagne, celles-ci mêmes qui ont servi pour construire les temples de Délos que nous avons visités, ou pour sculpter la Venus de Milo et la Victoire de Samothrace (une pensée pour notre amie Christine qui l’a restaurée), ou encore les Kouros, ces immenses sculptures couchées découvertes dans l’île

— monter sur le mont Zeus sous un soleil de plomb, se faire peur en explorant la grotte de Zeus coupée de la lumière, sauter de roche en roche

— au musée archéologique, découvrir les statuettes féminines sans visage si typiques de l’art cycladique et préférer celle qui est assise sur un banc, le nez en l’air, si contemporaine

— constater que ce matin encore, il fait beau, et qu’il est possible de goûter la fraîcheur de l’eau !

Solal vous conseille…

Solal vous conseille…

Si vous passez un jour à Naxos, n’allez pas n’importe où. Tout est bien, mais pour le prix, c’est autre chose. C’est pour ça que je vous propose une petite sélection de mes boutiques et restaurants préférés.
Solal.

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Un soir, nous étions à la recherche d’un restaurant pas trop touristique et pas très cher. Nous sommes passés devant cette taverne et lorsque nous sommes entrés, je suis tombé amoureux d’un filet de porc. Alors, nous avons mangé ici et nous en sommes bien contents.

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Le musée archéologique de Naxos est très chouette. On y voit beaucoup de sculptures très finement réalisées dans le marbre, l’ivoire, la pierre… Ce musée du centre-ville est très beau. Il y a des chefs-d’œuvre cycladiens, dont les femmes sans visage, comme la statuette ci-dessus.

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Stavros Kaminakis et son sourire magique, dans son magasin.

Stavros est un super commerçant de jeux en bois (toupies, jeux de société, jeux de dés…) Il nous apprend les règles en jouant avec nous très sympatiquement. Il tient une boutique appelée Sunray, remplie de merveilleux jeux. Escale importante pour les personnes ayant des enfants.

Typokomika est une boutique qui vend des olives, des fruits de mer, des graines, des fruits séchés, du fromage et d’autres produits de l’artisanat de Naxos. Nous y sommes passés plusieurs fois et avons apprécié l’atmosphère très authentique à l’ancienne.

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Si vous voulez une gaufre ou une glace, allez chez Waffle House. (Les WC sont bien pratiques aussi !)

Annas Organic Café est un lieu calme pour prendre un petit déjeuner de qualité, très bon et bio.

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Nous avons loué notre voiture à Fun Car and Rides et nous avons apprécié les conditions et la sympatitude de l’agence.

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Glamour Naxos est une petite boutique qui vend des jeux en bois du style échiquier, damier… et des sculptures dont certaines de Dieux grecs.

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Tou Makn est le premier restaurant où nous avons mangé des Souvlaki (brochettes) et des grecs (sandwichs chauds, avec du très bon pain appelé pita). Nous l’avons beaucoup apprécié car il n’est pas cher, bon, et le propriétaire est sympa.

La pension Irene était notre QG à Naxos. Dans le centre-ville, proche de la plage et des commerces. Une pension très sympa avec piscine. Quand nous sommes arrivés à Naxos sans endroit où dormir, Stavros (et oui, à croire que tous les grecs s’appellent Stavros !) nous a croisé sur le Port et nous l’avons suivi dans sa résidence. Nous n’avons pas eu tort ! Pour ma mère, c’est aussi un hommage à sa mémé Irène.

Solal, le routard


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Le Mont Zeus

Le Mont Zeus

Le Mont Zeus est une belle montagne qui est sur l’île de Naxos où nous avons passé une semaine et que nous trouvons très agréable. Nous avons loué une voiture pour faire le tour de l’île et nous nous sommes arrêtés à ce Mont Zeus qui s’élève à 1000 mètres d’altitude (le plus haut de l’île).  Arrivés au point de départ d’un chemin de randonnée par une petite route vertigineuse, nous partons par un chemin caillouteux et abrupt pour 20 minutes de marche jusqu’à une grotte dans la montagne. Nous admirons le paysage magnifique des grandes montagnes et de la mer, sous le soleil. Une fois dans la grotte, nous la visitons à tâtons, avec la petite lumière des téléphones. C’est une belle expérience de petite spéléologie, fraîche et sombre. Sur le chemin du retour, nous profitons d’une source d’eau pure qui descend directement de la montagne pour nous désaltérer. Puis nous repartons de cette belle montagne où, selon la légende, le dieu Zeus aurait passé son enfance.

Cartes postales de Mykonos

Cartes postales de Mykonos

Voilà trois jours que nous sommes à Mykonos. « Du soleil, du vent et des chats », voilà comment Ernest a résumé l’île qu’il a adorée. Nous avons reçu un accueil chaleureux de Marietta, notre logeuse, qui nous a aidé à profiter de ce premier séjour sur une île des Cyclades et à en découvrir les meilleurs atours.

Marietta
Marietta

L’île est à la hauteur de sa réputation : se perdre dans les petites rues de la ville, observer le soleil couchant sur la Petite Venise, se baigner dans l’eau chaude d’un bleu azur…  Voici donc, pour vous faire un peu rêver, quelques photos, au risque de renforcer les clichés… mais nous vous avions promis des cartes postales !

Voir la carte de notre odyssée

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