Sur les traces du camp d’été

Sur les traces du camp d’été

Ce lundi 4 septembre, alors que la majorité des enfants français retrouvaient les bancs de l’école, nous sommes allés sur les traces de notre camp scout du mois de juillet.

« Hier, on est allés à notre ancien « camp charmant » de scouts. On a vu quelqu’un qui nous a beaucoup aidé pour notre camp qui se nomme Josic : il nous a donné un terrain, du saucisson et on a mangé chez lui pour la fête du 14 juillet.
Josic nous a bien accueilli et il nous a invité à cueillir des fruits et des légumes. On a pris des œufs dans le poulailler et on est allés voir les porcelets.
Après être allés chez Josic, à la ferme, on a montré le camp à maman. Ça nous faisait tout bizarre de le voir sans rien : sans les tentes, les lavabos, les feuillets, les douches… maintenant, plus rien! Sauf le mat. Le mat est là pour représenter notre camp, c’est nous qui l’avons fabriqué.
C’était trop cool de revenir tout seul, sans personne. »
Ernest

« Josic a été très généreux : il nous a donné des fruits, des pommes, des tomates, des melons que nous avons cuisiné le soir-même et qui étaient délicieux.
C’était très intéressant de revoir le camp tout vide, sans rien, sans personne. C’était impressionnant de voir les campements vides… Ça m’a rappelé d’énormes et très beaux souvenirs ! »
Solal

« On est passé chez Lenny (avec qui j’ai sympathisé cet été) et sa famille chez qui on a dormi en explo (quand on marche 3 jours autour du camp) avec mon équipage. Puis on est retourné à Guignen où nous avons campé. Ça m’a fait bizarre de revenir sur le lieu de camp. Ça a changé : il y avait des feuilles mortes et des couleurs d’automne. On a fait découvrir à quoi ça ressemblait à Cécile : on lui a montré les lieux des différents campements, la forêt des éclés et la plaine des louveteaux et des lutins. Et Josic a été très sympa. »
Armand

Après avoir quitté Rennes sous la grisaille, nous trouvons le soleil à la Chapelle-Bouëxic. Je fais la connaissance de Sarah, la maman de Lenny, qui me raconte comment sa famille a accueilli cet été une bande de scouts trempés mais enjoués. Lavés, nourris, ils ont donné un coup de main pour détapisser une chambre, ils ont joué avec son garçon et partagé les repas et quelques bons moments ensemble, comme une famille. Un moment fort que cette rencontre avec Sarah qui ouvre à nouveau sa porte…

Puis, cap sur Guignen où nous nous arrêtons à la ferme-auberge « France » de Josic et Françoise. C’est là que le camp scout EEDF de Bois-Colombes (groupe Charcot) s’est établi pendant 3 semaines en juillet. Josic se montre très généreux : il nous accueille dans sa ferme, nous ouvre ses serres où nous nous servons largement en melons, courgettes et tomates. Dans le poulailler, nous soulevons les poules pour prendre les derniers œufs tout chauds ! Il nous montre aussi les porcelets de cette race si particulière qui porte ses oreilles en casquette sur les yeux : la race des porcs Blancs de l’Ouest qui est maintenant protégée. Le cheptel de Josic représente à lui seul 10% de l’ensemble des cochons de cette race. Si elle a presque disparue, c’est qu’elle n’est pas adaptée à l’élevage en batterie et qu’elle n’a pas été jugée intéressante au moment de l’industrialisation de l’élevage. Chez Josic, les porcelets ont de la place pour caracoler et ils ne se privent pas de nous faire un petit spectacle !

Quand nous partons, un beau soleil presque automnal éclaire le bout de forêt où était établi le camp. Avant d’arriver, Solal dit rêveur : « imaginez que les respons sont en train de faire un dernier rateau… » Nous rions tous les quatre ! C’est vrai qu’il reste encore quelques signes et panneaux, un pommeau d’arrosoir, une vieille éponge et quelques crayons… mais surtout les souvenirs des enfants. Tous les trois se repèrent facilement dans les dédales des sentiers et me guident du camp des Hanuki à celui des Orkas. Au passage, ils me signalent une vue imprenable sur la forêt, un nid de frelons, l’endroit où un hamac lâcha… Sur la plaine, deux rochers entourés de ronces servaient de hauteurs pour les jeux entre sizaines louveteaux. Et de réserve à mûres ! Le mât, seul rescapé du camp, représente une hermine avec une branche pour la Bretagne, une autre avec le drapeau du scoutisme et une dernière avec celui des éclaireurs.

Nous reprenons la route vers le Roc St André, les poches et la tête pleine d’odeurs, de sous-bois et d’aventures…

Cécile

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