Catégorie : Véhicules

Direction Croatie

Direction Croatie

L’aventure !

Depuis notre séjour aux États-Unis, l’envie de faire un road-trip en camping-car nous titillait. Un dernier voyage, sous un autre format, pour clore notre année de vadrouille…
Pour réaliser ce projet le plus raisonnablement possible, Olivier a trouvé sur Yescapa, un site de location entre particuliers, un T4 VW pour 5 personnes. Ne restait plus qu’à choisir la destination…
Bien avant la finale de la coupe du monde de football, nous avions décidé de partir découvrir la Croatie, dernier pays à entrer dans l’UE et que nous ne connaissions pas du tout. 15 jours, un temps plus court cette fois-ci, qui ne nous permettait pas vraiment de faire trop de détours si nous souhaitions atteindre notre destination… mais en camion, c’est tous les jours l’aventure et nous avions décidé de ne rien préparer avant le départ. Ni trajet, ni étapes, ni lectures…

C’est parti !

Le 1er août, la première étape était avant tout de rejoindre notre Popo, localisé à Tours et de le prendre en main. Dans la chaleur cuisante de cet été caniculaire, nous avons fait connaissance avec notre véhicule-maison pour les jours à venir. Conduite cool, fenêtres ouvertes pour une « climatisation » naturelle et petites routes pour se familiariser. Le soir, grâce à l’incontournable application Park4night (conseillée par Catherine et Florent), nous nous sommes établis dans un petit coin de verdure au pied du Cher pour notre première nuit. Calme, moustiques et pique-nique !

Premières aventures au pied du Mont Blanc…

Après une 2e journée de chaleur toujours plus écrasante, nous décidons de rouler pendant les heures plus fraîches le matin et le soir. Dans la journée, nous localisons le point d’eau le plus proche pour rafraîchir nos corps et nos idées… vive la piscine de la Loue près de Montluçon ! Notre pause du soir se passe à Digoin où un canal enjambe la Loire, nous dînons au bord de l’eau. Après une nuit et un petit-déjeuner chez Bernard et Sylvette, nous repartons déterminés, prêts à franchir les Alpes et atteindre l’Italie.
Un peu avant le tunnel du Mont Blanc, notre vaillant véhicule en pleine ascension fait un drôle de bruit. Il a besoin d’une pause : sa courroie d’accessoires est restée sur l’autoroute et sa direction boude. Heureusement, un sympathique garagiste anglais s’occupe de tout… il faudra cependant attendre 3 jours pour que les pièces arrivent et qu’il puisse faire la réparation, car nous sommes vendredi soir !
Qu’à cela ne tienne, Chamonix, on ne connaît pas… très joli comme coin !
Nous en profitons donc pour faire un peu de tourisme de montagne : par le petit train du Montenvers, nous atteignons la Mer de Glace. Visite impressionnante de ce glacier qui ne cesse de maigrir chaque année et qui est aujourd’hui tout empierré à son extrémité. Nous apprenons qu’il allait même jusqu’à Lyon !

Le lendemain, puisqu’il s’agit de faire sans voiture, nous montons à pied les 500 m de dénivelé qui nous séparent du parc du Merlet. Belle randonnée ! L’entrée du parc est moins chère pour ceux qui arrivent à pied… mais la plus belle récompense est la visite du site, magnifique, face au Mont Blanc et au glacier des Bossons. Dans les coins d’ombre, on peut observer des cerfs, des chamois, des bouquetins et des mouflons dont nous apprenons les mœurs au cours d’une animation fort intéressante. Le retour, à pied aussi, se fait au son du tonnerre puis sous la pluie battante !
Cette pause à Chamonix nous permet aussi de croiser, sur l’aire d’atterrissage des parapentes, Catherine, Florent et leurs enfants Marie, Camille et Emmanuel qui reviennent, eux, tout droit de Croatie. Juste de quoi nous mettre en appétit pour le voyage qui est encore devant nous !

Voyage « revival » en Italie

C’est le moment idéal pour franchir les Alpes et nous ne faisons même pas la queue pour entrer dans le tunnel du Mont Blanc. La route est à nous ! Le popo est en forme, il file sur les autoroutes du nord de l’Italie, nous avalons les kilomètres à la fraîche, un objectif secret en tête : atteindre Pescantina et faire la surprise aux garçons de revenir sur les lieux que nous avions visités il y a 4 ans de cela. Le lendemain, nous retrouvons en effet la petite ville d’Italie au milieu de ses vignes et surtout son restaurant avec piscine dont les toboggans avaient tant marqué Ernest. La chaleur est à son comble, nous décidons de céder délicieusement à la tentation des toboggans, de l’eau et du restaurant… Les pâtes italiennes sont délicieuses (petite pensée à Anne), les toboggans toujours incroyables (même si Ernest est très vexé d’être trop jeune pour tous les essayer), l’ombre est parfaite pour lire entre deux plongeons. Une ambiance familiale règne. Nous décidons difficilement de reprendre la route avant la nuit ! La dernière avant la Croatie… elle se passe dans un petit coin perdu de la campagne italienne, juste avant la frontière Slovène, au pied d’une charmante petite chapelle. Pour un début de road-trip, ça commence bien !

Les deux visages de l’Amérique

Les deux visages de l’Amérique

Première journée sur les sol des États-Unis. Trois petites histoires.

Histoire 1 : Venise, un quartier sous haute protection

Émerveillés, nous découvrons cette plage magnifique et branchée et nous parcourons les boutiques tendance de la promenade de bord de mer et du Abbot Kinney Boulevard.

Puis nous nous baladons au bord des canaux de cette « Venise du nouveau monde ». Le quartier est délicieux et apaisant. En voici un petit aperçu :

Et puis, le long d’une haie… ce petit panneau dissimulé sous les feuilles, vient jeter une ombre sur ce beau tableau… Ce quartier tranquille est défendu avec des armes.

 

 

Histoire 2 : Zéro déchets mais pas zéro émission

La Californie est connue pour son ambitieuse politique environnementale et notamment en matière de déchets. San Fransisco souhaite par exemple composter 100% des déchets organiques. Et Los Angeles n’est pas en reste avec ce beau slogan : « Faite des déchets une chose du passé » comme sur ce beau camion de collecte : « Make waste history »

Mais ce qui m’a frappé lors d’une première journée ici, c’est l’omniprésence des voitures et leur énormité. Elles sont rutilantes, grosses berlines ou pick-up surélevés, énormes vans et voitures de course à tous les coins de rue. Les enfants adorent et les trouvent « stylées ». Les américains semblent être restés de grands enfants dans ce domaine…. Là plus d’écologie qui tienne, la démonstration de puissance saute aux yeux… Même s’il faut noter la grande quantité de Toyota Prius (des voitures hybrides – essence et électrique) et des Tesla – totalement électriques, qui semblent être extrêmement nombreuses ici.

Histoire 3 : Les armes encore…

Après Venice et ses charmes, nous nous dirigeons vers l’observatoire Griffith. Lieu historique de l’observation astronomique en Californie, c’est aussi un musée gratuit et très interactif sur la science : éclipses, pendule de Foucault, Soleil et système solaire. Situé au coeur du Griffith Park, écrin de nature et plus grand parc urbain d’une ville, c’est aussi le lieu où a été tourné une scène mythique du film Lalaland que nous avions adoré. Mais sur place, à notre grande déception, pas de trace de Ryan Gosling ni d’Emma Stone…

En arrivant sur le parking, on avait tourné en rond un bon moment pour trouver une place. Puis un gars barbu et débonnaire nous avait fait signe pour nous montrer une place qui se libérait. Sympa, l’américain, je me dis. Le look américain typique : jeans et T-shirt. Mais en revenant plus tard, je longe sa voiture, et j’y vois des autocollants pro armes… Froid dans le dos.

Alors je ne vais pas vous faire le coup classique, façon guide du routard, du « pays de contrastes », mais quand même, pour une première journée en Californie, on a déjà pu voir quelques beaux paradoxes de ce pays incroyable.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ten feet ten hands in London – by Ernest

Ten feet ten hands in London – by Ernest

[Ernest a eu l’idée du titre de cet article et en est l’auteur. Il a pris, choisi et recadré toutes les photos.]

Dans l’Eurostar, sous la Manche, il y avait une application (sur le téléphone d’Olivier) pour regarder les poissons comme si on était sous l’eau ! En arrivant, on a marché. Le sac sur mon dos était très lourd. On était dans un quartier où il y avait beaucoup de punks. C’est des personnes qui ne croivent à rien et ils ont une crête sur la tête. Ils sont habillés tout en noir avec des blousons en cuir. Avant de rentrer, on était obligé de prendre les clés. On est arrivés avec du poids très lourd sur notre dos et on était très contents. C’était mieux qu’on ne l’imaginait. Spacieux pour un appartement. La cuisine surtout était bien. Et en plus, on avait gagné une heure !

Hier soir, après le repas, on a vu un grand rond-point qui s’appelle Picadilly Circus. Ce grand rond-point, c’est un rond-point qui est très grand avec des publicités sur les immeubles. Ensuite on a vu un marché. On a vu des très belles voitures anciennes dans le quartier de Soho. Après on est rentrés de bonne heure et on était heureux de rentrer parce qu’on était fatigués.

Le lendemain on a vu un marché aux fleurs et après on est allés dans le musée de Londres et c’était très impressionnant. Dans ce musée, il y a en premier les hommes préhistoriques et ça montait d’époque en époque et ça a même terminé par le futur de Londres. À Londres, il y aussi des tags, comme à Athènes, mais un peu moins.

 

 

Les mille et un véhicules indiens

Les mille et un véhicules indiens

En Inde, tout nous dépayse, même les véhicules. Ils participent à l’animation des rues autant que les commerces et les gens. Colorés, décorés, ils sont une des manifestations du goût indien pour les couleurs et les typographies graphiques mais aussi une illustration du sens pratique des indiens, qui ne manquent pas d’imagination pour transformer les véhicules afin de les adapter à toutes sortes d’usages.

Vélos à tout faire

Le vélo est très présent et sert à transporter aussi bien des personnes que des marchandises ou du matériel. On en trouve de différentes sortes : vélo-taxi tricycle ou rickshaw, vélo camion avec remorque, vélo magasin avec tout un stock d’objets à vendre… plus rien de nous étonne…

Tuk-tuk

Le tuk-tuk – prononcer touc-touc : c’est le bruit pétaradant du moteur – nom familier du rickshaw à essence, est à la fois une version modernisée du vélo pousse-pousse, un taxi du pauvre et un symbole des rues indiennes. Ce véhicule avec un avant de scooter, un pare-brise et une carrosserie sans porte, a fasciné les enfants, surtout Ernest, qui voudrait qu’on en achète un en France !

Voitures

Les voitures en Inde sont de marque Tata (on trouve absolument tous les produits sous cette marque : de l’électroménager aux camions en passant par les climatiseurs). L’Inde a été le théâtre de l’affrontement entre Tata et Dacia-Renault pour créer la voiture la moins chère. Tata avec la Nano et Renault avec la Logan, puis, encore moins chère, la Renault Kwid, conçue et fabriquée en Inde à Chennai. Mahindra est la marque indienne qui s’est associée à Renault. On trouve aussi beaucoup de Toyota et quelques Chevrolet. Nous avons souvent voyagé en Toyota Innova (monospace fabriqué en Inde), bien adaptée pour notre famille, ou en Chevrolet Avira ou en Renault Lodgy. Bien sûr, on a aussi croisé des « Ambassador », voiture mythique, symbole de l’industrie automobile indienne et récemment rachetée par Peugeot :

« L’Ambassador est, tu le sais Ganapahi, le symbole classique du développement industriel de l’Inde après l’indépendance. Démodée même neuve, inefficace et malcommode, gaspillant l’acier et l’essence, trop chère et trop lourde, avec un système de direction du genre char à bœufs et le châssis d’un tank, protégée et utilisée par nos nationalistes au nom de l’autonomie économique, l’Ambassador a dominé les routes de l’Inde depuis l’arrivé de Dhritarashtra au pouvoir. »
Shashi Tharoor, le grand roman indien, p.439.

Malgré tous ces défauts, nous avons été bien heureux de trouver en arrivant vers minuit à Tanjore, une Ambassador avec son chauffeur (un des rare encore réveillé à cette heure). Nous nous sommes entassés tous les 5 avec nos gros sacs dans cette antiquité bringuebalante mais si stylée… et le chauffeur nous a conduit jusqu’à notre pension avec beaucoup d’efforts pour trouver l’adresse. Encore un indien adorable !

Camions et bus

Les camions et les bus se partagent essentiellement entre deux marques indiennes : Tata et Ashok Leiland, dont nous avons vu le siège à Chennai. Ces véhicules dont la silhouette massive est perchée sur de hautes roues, sont tous très bien décorés et toujours colorés.

Deux roues

Les deux roues sont omniprésents dans les rues et sur les routes, motos, mobylettes, scooters. On voit souvent des familles de 4 à 5 personnes sur un scooter ou une moto. Très peu de casques ! Là encore, une marque mythique indienne domine les autres : Royal Enfield. Ces motos anglaises équipaient historiquement la police indienne et leur fabrication a été relancée en Inde dans les années 1970. La marque de grosse cylindrée a même dépassé Harley Davidson en nombre de véhicules vendus en 2014. Et l’Inde est devenue cette année le premier producteur de deux-roues au monde devant la Chine.

Tut tut

Comment parler des véhicules sans évoquer la circulation en Inde ? On nous avait prévenu, mais on l’a vérifié : le principal outil du conducteur est le klaxon ! Solal a même développé une théorie à ce sujet. D’après lui, le coup de klaxon peut avoir deux significations. La première : « Attention j’arrive » et la seconde : « Pousse-toi ou meurs » ! C’est vrai que les Indiens ont une manière particulière de se partager l’espace urbain et la route, de se doubler, de s’éviter et de garder leur calme dans le chaos. Comme nous l’a dit Anna, une Française rencontrée dans notre pension de Pondichéry  : « La distance de sécurité ? C’est tant que ça n’a pas touché. » Au début, les trajets en voiture étaient très fatigants pour nous car nous avions l’impression de frôler l’accident à chaque minute. Et puis on s’est habitué et notre dernier chauffeur nous a même paru un peu lent !

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