Catégorie : Inspiration

Les 5 saisons de Délos

Les 5 saisons de Délos

Délos, saison 1 : Les Dieux

Sur l’île de Délos, nous arrivons au centre du monde grec classique. Nous découvrons une ville étonnamment présente, malgré les 23 siècles qui nous séparent et passons une journée sous les auspices d’Apollon et Artémis, les dieux jumeaux nés ici. Il faut vous dire que l’histoire n’a pas été simple.

Zeus avait séduit Lito (une vénitienne) qui s’était retrouvée enceinte des jumeaux. Mais Héra, la femme de Zeus, déesse de la vie conjugale et de la jalousie, a été, disons… courroucée et a ordonné qu’aucune terre connue ne puisse accueillir Lito pour qu’elle donne la vie. La pauvre Lito s’est donc retrouvée à errer durant des années et même des siècles sans pouvoir accoucher… Pas cool.

Le dieu des mers, Poséïdon, touché par la détresse de la jeune femme (ou peut-être était-ce sur ordre de Zeus ?) se décide à lui venir en aide. Or, Poséïdon possédait une terre enfouie sous les mers qui s’appelait Adélos (l’invisible en grec). Elle était retenue au fond des mers par des chaînes en or et en diamant (tant qu’à faire…). Ni une, ni deux, Poséïdon coupe les chaînes, l’île remonte à la surface, devient visible et prend le nom de « Délos » (qui signifie visible). Et voilà une belle maison de naissance pour les jumeaux Artémis et Apollon.

Délos, saison 2 : Les Grecs

Suite à cette histoire dingue d’île qui remonte et de Dieux qui naissent, Délos ne pouvait pas être traitée tout à fait comme n’importe quelle autre île… surtout qu’elle se situe au centre d’un cercle formé par les Cyclades et que contrairement à toute la Grèce, elle ne subit jamais de mouvement sismique ! Elle a donc été déclarée sacrée et a été un centre névralgique religieux et commercial durant des siècles. Lieu du trésor de la Ligue maritime réunissant Athènes et les îles, elle a abrité 30 000 âmes à son apogée dont une bonne partie d’esclaves. Lors d’une vague de purification, les Athéniens ont érigé une règle qui voulait qu’il soit interdit d’y naître et d’y mourir. Toute femme enceinte proche du terme était donc rapidement conduite sur l’île voisine de Rhénée. De même, toute personne malade ou en fin de vie (passé 40 ans à l’époque !) était gentiment priée d’aller se faire voir… chez d’autres grecs !

L’île étant plutôt bien cotée, des communautés de toutes la méditerranée sont venues s’installer à Délos, se sont regroupées par quartiers et on eu le droit de faire leurs petites affaires, de frapper leur monnaie, de construire des temples pour adorer leurs dieux, et c’est ainsi que l’on trouve des temples égyptiens, vénitiens, syriens, une synagogue, etc. Une vraie leçon de vivre ensemble !

Délos, saison 3 : La déchéance

Après une période de paix et de fastes multiculturels, l’île passa sous domination romaine comme l’ensemble de la Grèce et fut alors conquise et colonisée en 88 avant J.C. par Mithridate, un roi du Bosphore. Assoiffé de pouvoir et de revanche sur les romains, il pilla l’île de ses trésors et massacra ses habitants. Après son passage, il ne restait que 3000 des 25 000 personnes vivant sur l’île ! Vint ensuite un pirate vénitien qui finit par prendre tout ce qui restait de valable sur Délos et déporta les derniers survivants. L’île tomba ensuite dans l’oubli.

Délos, saison 4 : Les français

C’est en 1873 que des archéologues français, associés à des grecs, ont commencé à fouiller le site abandonné depuis 15 siècles. L’île est une ville antique à ciel ouvert, où l’on se promène librement entre les restes de temples, les colonnes et les statues. Un témoignage inestimable de la vie quotidienne pendant l’Antiquité grecque. On estime aujourd’hui que seuls 20 % de la superficie totale de l’île ont été fouillés, essentiellement autour du port sacré et du port commercial. Mais le travail archéologique est aujourd’hui à l’arrêt par manque de moyens.

Délos, saison 5 : Les Perrin débarquent

Devant tant de grandeur, nous avons choisi de débarquer modestement sur ce lopin de terre avec nos sandwichs et nos gourdes. Sur le bateau, nous avons pu faire la causette avec Grégoire et Suzanne, deux américains venus de Floride. Dès l’arrivée, nous avons confié notre destin à une guide francophone qui nous a fait découvrir la vie quotidienne dans les échoppes et les maisons de l’île entre 500 et 200 avant Jésus-Christ. Ernest a dégoté un gecko et bien sûr… des chats. La petite Mélissa, 3 ans, adorait elle aussi les chats et venait de Suisse. Nous avons sympathisé avec Jean-Daniel et Françoise, un couple de grands voyageurs suisses, enseignants à la retraite avec qui nous avons partagé la découverte du théâtre et de la maison des masques… et au retour à Mykonos, une pizza et une belle ballade dans les ruelles. Le bateau du retour nous a bien secoué et nous avons pu connaître les joies du mal de mer. Une première pour les enfants ! Touchés par ce voyage dans le temps, nous revenons de Délos pleins de bons souvenirs, d’inspiration mythologique et enchantés par nos rencontres du jour.

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Les bons mots (2)

Les bons mots (2)

Nous poursuivons nos ballades et les bons moments sont souvent ponctués de bons mots. Vu le succès de notre précédent article sur ce thème, nous avons décidé de continuer la récolte… Outre les questions scientifiques d’Armand qui nous laissent perplexes : « Au fait, papa, est-ce qu’un électron a une masse ? » ou bien « Pourquoi la lumière ne ressort pas d’un trou noir ? », c’est souvent au hasard de nos discussions que les phrases mémorables surgissent. Voici un nouvel échantillon :

« Est-ce qu’on a déjà découvert tous les pays de la Terre ?  »
Ernest.

 

« Notre activité matinale préférée ?… Se lever tard !  »
Armand.

Ernest dort

 

« Maman, on est dimanche ou lundi aujourd’hui ?…
… Tiens, ça c’est une question de les enfants qui vont à l’école ne doivent pas poser souvent !  »
Solal.

 

« Papa, viens… avec ton porte-monnaie. »
Ernest.

 

« C’est qui déjà le philosophe qui vivait dans un tonneau… Dioxygène ?  »
Armand (toujours scientifique…)

 

À Mykonos : « J’adore cette île, je la mets dans mon cerveau des bons souvenirs.  »
Ernest.

 

[En visite à Délos, alors que la guide nous parle de l’esclavage] « Si tout le monde est esclave et que personne veut être le maître, il se passe quoi ?  »
Ernest. (Bizarrement, il n’a pas imaginé la situation inverse…)

 

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Ciels de Bretagne

Ciels de Bretagne

Douceur
Des paysages
Grandeur
Stupéfiante
Où la vie surgit
Par la couleur
Des ciels d’orage

Festivals d’Arcs
En ciel
À Pleudaniel
Estuaire somptueux
Vivant
Au rythme
Des marées
Où les reflets
Sur le Trieux
Sans arrêt
Captivent
Nos yeux

Kaléidoscope
D’embruns
Sables, galets
Nids de sternes
De gravelots
Un sillon
Que Merlin traça
Pour Viviane
Entre deux rivières
Virgule
Entre terre
Et mer
À Talbert

Soudain le sauvage
Se civilise
La Nature
Se fait luxueuse
Quand apparaît
L’Île de Bréhat
Où l’écume des prairies
Joue
À cache-cache
Avec les pierres
Humaines
Et la lumière
Malicieuse

 

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Kerterre

Kerterre

Quand nous sommes allés à Quimper, nous en avons profité pour visiter des Kerterres qui se trouvaient à côté. Ce sont de petites maisons rondes (en forme de dôme) qui sont faites d’un mélange de chanvre et de chaux, et isolées du sol par de la paille, ce qui donne une ambiance et un air agréable. Il n’y a pas besoin de fondations ou de structure car la forme ronde et la petite taille de ces habitations le permet. De plus, le prix des matériaux pour une Kerterre n’est que de 500 €. Et la construction dure environ 1 mois de travail (à 2, en travaillant 3 heures par jour). Le principe des Kerterres est de cohabiter avec la nature.

Le site officiel des Kerterres

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Photos dans la ville

Photos dans la ville

Anne nous avait conseillé de faire un tour à La Gacilly. Charmante ville typiquement bretonne dite « cité des métiers d’art », elle est aussi connue pour être le siège des établissements Yves Rocher et le lieu d’un festival de photographie de renommée européenne qui dure tout l’été. Le thème de cette année : « I love Africa ». La ville est parsemée d’expositions photographiques qui sont presque toutes en plein air.

On devait y rester une heure… Nous y avons passé quatre heures !

Expositions sur les animaux, immenses photos sur les façades de la ville, dans les jardins, dans les bâtiments publics, dans un garage désaffecté, le long de petites allées dérobées. Sur les murs s’affichent et se côtoient des réalités, des époques, des regards différents, hauts en couleur, poétiques, engagés, esthétiques, narratifs, militants. Arthur Rimbaud dans ses périples africains et les habitants du Kazakhstan victimes des essais nucléaires soviétiques, les auto-portraits de collégiens du Morbihan et les nuits folles de Kinshasa… Très réussie aussi, la signalétique faite en caisses peintes, réalisée par un ESAT.

Du grain à moudre pour chacun… et le doigt toujours sur le déclencheur de l’appareil photo !

Olivier et Cécile

 

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