Auteur/autrice : Olivier

Splendeur de l’hindouisme et clameur des klaxons à Maduraï

Splendeur de l’hindouisme et clameur des klaxons à Maduraï

L’arrivée à Maduraï a été pour nous un double choc et l’occasion de découvrir de nouvelles facettes de l’inde.

Premier choc : la rue !

Choc de la rue indienne bourdonnante, en mouvement continuel, avec ses klaxons incessants, ses rues boueuses, ses trottoirs – euh, quels trottoirs ? – sa circulation omniprésente et chaotique. Les petits métiers, les gens qui déplient un bout de tissu dans la rue et y alignent quelques babioles à vendre, les petits marchés à la sauvette mais permanents, les grappes d’Indiens partout, allongés à même le sol, accroupis, dormant dans leurs véhicules : tuktuk ou tricycles et les nombreux mendiants qui vous montrent leur bouche pour dire qu’ils ont faim. Dans la rue, la saturation des sens est permanente : couleurs, bruits, odeurs. Les photos et même les vidéos sont toujours décevantes car incapables de transmettre cette atmosphère si particulière. On réalise alors que les lieux qu’on a vu jusqu’ici dans le Kérala et qui nous paraissaient déjà très animés, étaient en fait des endroits plutôt calmes pour l’Inde !
Par quel bout prendre cette ville qui nous paraît tentaculaire ? Mani, un chauffeur de pousse-pousse, nous fait découvrir et partager sa ville avec beaucoup de tendresse et d’humanité : le marché aux tissus et ses tailleurs en enfilade dans un temple désacralisé, le marché aux bananes (le wall street de la banane, nous dit-il), le marché aux légumes et ses étals colorés puis celui aux bambous… Nous buvons sur ses conseils un délicieux Jigarthanda, boisson sucrée dont raffolent les Indiens, avant de faire un détour au musée Gandhi. Maduraï est en effet la ville où il décida de ne plus porter les habits occidentaux mais d’adopter le dhoti, drap noué en pagne, typique des paysans indiens.

Second choc : le temple

Une merveille architecturale et un temple hindou très ancien et très vivant. Ce temple est une vraie ville dans la ville, avec ses marchands, ses rituels, ses horaires et ses règles. Son architecture typique des temples dravidiens avec ces grosses tours pyramidales à la fois massives et grouillantes de sculptures colorées. On les appelle des gopura. Là nous rencontrons Mina, un guide francophone qui nous embarque dans ce labyrinthe et nous révèle quelques secrets sur le temple et quelques épisodes de l’histoire de Shiva et Parvati, sa femme, à qui est dédié le temple. Il pose sur nos fronts de la poudre rouge et blanche (faite avec de la cendre de bouse de vache : rien ne se perd !). Il nous conseille de revenir le soir pour assister au rituel du voyage de la statue. En effet, la statue de Shiva est déplacée à chaque coucher du soleil pour passer la nuit en compagnie de la statue de sa femme Parvati, sise dans un autre temple, afin qu’ils puissent engendrer le monde. Fumées d’encens, sons du tambour et de la flute et ferveur des participants nous étourdissent.

 

Maduraï est une ville très touristique… pour les Indiens ! De pèlerinage même. Nous n’y croisons que peu d’Européens. Et nous devenons nous-mêmes une attraction : notre peau blanche fascine et tout le monde veut son selfie avec les petits frenchies, en particulier avec Ernest ! What’s your name ? Which country ? Photo please ? Snap ? Ça a pris de telle proportions qu’on a fini par refuser systématiquement (et poliment), dur dur d’être des stars !

Cécile et Olivier

 

Du Kerala au Tamil Nadu

Du Kerala au Tamil Nadu

L’espace et le temps indiens

Se déplacer dans ce vaste pays demande du temps. Évaluer le meilleur mode de transport d’un point à un autre n’est pas une chose facile.
Le réseau des trains est assez dense, l’ensemble de l’Inde est bien desservie et les liaisons sont nombreuses. C’est un moyen de transport très populaire ; en conséquence, les trains sont toujours très pleins et il faut s’y prendre plusieurs jours à l’avance pour être sûr d’avoir des billets. Or l’anticipation n’est pas notre fort… Et malgré nos efforts, impossible d’acheter les billets en ligne car le site IRCTC (Indian Railway Catering et Tourism Corporation – la SNCF Indienne) n’accepte pas les cartes Visa.
Pour un trajet jusqu’à 150 km, vu que nous sommes 5 (plus les bagages), il est plus avantageux pour nous de louer une voiture avec un chauffeur, même si la durée du trajet n’est pas forcément plus rapide car l’état des routes et du trafic est assez aléatoire… C’est donc en taxi que nous quittons l’ashram d’Amma pour Thiruvananthapuram, la capitale du Kérala au nom si chantant (appelée aussi plus simplement Trivandrum – ouf !) Ce sera pour nous une simple étape d’une nuit, avant de prendre un train pour Maduraï. Cette fois, nous avons réussi à prendre des billets en classe CC (Chair Coah – places assises avec climatisation).

Gare de Trivandrum

Cyclone

Avec ce train, nous traversons l’extrême sud de l’Inde, qui vient d’être touché par le cyclone Ockhi et nous découvrons les dégâts : champs et villages inondés, bananiers pliés en deux, cocotiers décapités… On est bien contents de ne pas avoir été là lorsqu’il est passé 1 jour plus tôt.

Vrushita

La suite de notre voyage est animée par la rencontre avec une famille indienne originaire de Mysore et en particulier la petite Vrushita qui vient à notre rencontre avec une énergie et un naturel désarmant. Jeux d’école : elle fait la maîtresse, trace des lettres sur un tableau imaginaire, Ernest et Cécile sont ses élèves et du haut de ses 3 ans et demi elle corrige et donne des instructions. Jeux de mains, sauts, chants, danse, collage de gommettes, dinette, tout cela avec quelques mots d’anglais et beaucoup de gestes. Après ces quelques heures de trajet, nous sommes vraiment amis. Le lendemain, nous retrouvons par hasard toute la famille aux portes du temple de Maduraï – mais cette fois, Vrushita est toute intimidée… Une belle rencontre !

Varkala rime avec yoga et ayurveda

Varkala rime avec yoga et ayurveda

Sleeper Class

Après le luxe de Cocobay, nous avons franchi allégrement quelques étages de l’ascenseur social indien (vers le bas) en effectuant notre premier trajet de train dans la Sleeper Class, la classe « pour dormir »… La Sleeper est la 5ème dans un système ferroviaire indien qui en compte 6 ! Seules les 3 premières sont équipées de la climatisation. On a eu chaud, on a voyagé serrés, avec des gens charmants qui se sont poussés pour nous faire de la place. Une dame, voyant qu’Ernest s’ennuyait, lui a même offert une orange.

Une petite pension bien sympa : Shiva’s Garden

Quelques heures plus tard, nous avons atteint Varkala où nous attendait un lieu charmant : Shivas’Garden.
En voici les (bons) souvenirs d’Ernest :

« On arrive, on pense que c’est un restaurant car il y a plein de décorations et un menu écrit à la craie sur un tableau. Mais on découvre après que c’est une pension avec un restaurant avec un cuisinier très sympa qui s’appelle Ragid. Il y a aussi des jeux, des hamacs, des brelages pour tenir des bambous, une échelle, une sorte de balançoire avec un pneu. Un filet pour jouer aux raquettes de Paddington (sic) et un panier de basket. Je me suis beaucoup entraîné pour réussir. Le directeur de la pension s’appelle Jayan et il est très sympa. Il m’a dit beaucoup de choses en anglais et j’ai tout compris. Aussi, il a joué avec moi au panier de basket. Là-bas, on a rencontré des très sympathiques Français, Solène et Alex, qui faisaient du yoga et qui sont très cool. On a beaucoup discuté avec eux, on a joué au Cobo – un jeu de cartes –, au Monopoly deal et aux échecs avec Alex. Une fois, on a joué pendant toute une après-midi parce qu’il pleuvait. Solène et Alex sont des grands voyageurs qui sont déjà allés en Australie, en Thaïlande et ils ont prévu de passer 4 mois en Inde.

À Shiva’s Garden, il y a deux chiens (un mâle et une femelle) et un petit chaton. Au début j’avais peur du chat et des chiens car je pensais qu’ils avaient peut-être la rage mais après, le chef m’a assuré que non. Solène et Alex adoraient ce chat qui était trop drôle et ils aimaient bien le caresser.

Sur la plage, il y avait des grosses vagues, c’était très amusant. Nos amis se sont baignés une fois avec nous. J’ai vu un gros crabe. Ici, il y a quelques années, il y eu un tsunami qui venait de l’Indonésie et qui est allé jusqu’à l’Inde.

On s’est fait mesurer pour avoir des nouveaux pantalons faits par un tailleur pour que les moustiques ne nous piquent pas les jambes.
Shiva’s Garden c’était super, moi j’ai adoré, c’était différent de Cocobay mais très bien aussi ! »

Ernest.

Faire son yoga à Varkala

Varkala est un haut lieu du tourisme lié au yoga et à la médecine ayurvédique. C’est plein d’occidentaux qui viennent retrouver des pratiques ancestrales à la source. Au rayon des spécialités locales qui ont conquis le monde, Naples a inventé la pizza et l’Inde a créé le yoga ! Donc chaque hôtel, chaque maison, offre des séances de massage, yoga, et autres pratiques zen avec encens et huiles végétales fleurant bon les herbes et la coco. Ajoutez à cela les plages magnifiques et les cocotiers, et vous avez tous les ingrédients pour attirer les foules. Le must, c’est de se lever à l’aube pour une séance de méditation ou de yoga sur la plage avant que la chaleur soit trop écrasante, les vagues trop violentes et la foule trop dense…

Pour accéder aux plages de Varkala, il faut descendre par un escalier raide qui serpente le long de la cliff, une falaise de pierre rouge qui donne à ce paysage son caractère si particulier. À l’aplomb de la falaise poussent des cocotiers et une épaisse végétation, si belle sur les photos… et qui cache bien les détritus laissés aux corneilles et aux chiens errants ! Sur la crête de la falaise, un chemin piéton, où il est reposant de ne pas être dérangé par les klaxons et les gaz des voitures et des tuk-tuk. On s’y promène en surplomb de la plage, pour admirer la vue imprenable sur la mer, secouée des vagues qui font la joie des surfeurs et des enfants. Les maîtres nageurs, en élégants costumes bleus, surveillent comme le lait sur le feu Indiens (complétement vêtus) et touristes (en string) venus se baigner trop près des courants dangereux. N’allez pas croire cependant que la ballade est solitaire ! Tout le long de ce petit chemin s’étale le marché tibétain, des échoppes de vêtements, tissus, pierres, encens, et quelques terrasses qui ont chacun leur rabatteur et demandent sans cesse d’aller faire un tour « inside » . Il faut dire que les couleurs sont éclatantes et les étoffes fines… Nous décidons juste d’acheter des pantalons légers adaptés aux attaques de moustiques, très virulents dès le matin, mais surtout à partir de 17 heures. Le petit plaisir : choisir son tissu et se faire coudre un pantalon sur mesure !

« — Shopping today, m’dam?
— No, thank you! »

Après 4 jours passés à Varkala, entre la plage, les délicieux repas kéralais, les discussions et les parties de jeu avec nos compagnons du Shiva’s Garden, nous quittons ce petit bout d’Inde et ses touristes ayruvédiques pour une tout autre aventure !

Bonus : une galerie de photos supplémentaires choisies par Ernest

Éléphants d’or et marchands du temple

Éléphants d’or et marchands du temple

Cochin, le 22 novembre 2017.

Edwin a vu qu’Ernest adorait les éléphants. Il nous a donc conseillé d’aller dans un temple hindou dans lequel se déroule une fête pendant une semaine. Pour cela, il nous a confié à Joddy qui possède un Tuk-tuk grand format, plus adapté pour un trajet à 5. Nous traversons une grande partie de la ville pour arriver à ce fameux temple et commençons à déambuler, escortés par Joddy.

On assiste alors à la toilette des éléphants et on croise un éléphant en plein travail : le transport de palmes.

C’est une rue entière qui est bondée et bordée de commerces en tout genre. On goûte au jus de canne à sucre pressé par de grosse machines :

Tout se vend ici : poudres pour le tilak, le fameux point que les hindous se font sur le front pour symboliser le troisième œil et la vision claire. Mais aussi babioles en tout genre, objets religieux ou symboliques en plastique : un mélange de modernité et de spiritualité : tellement indien !

Joddy nous propose ensuite d’entrer dans le temple. On doit quitter nos chaussures et les laisser à un gardien qui nous les surveille contre un petit billet. L’entrée du temple est, disons décorée à l’indienne… un premier choc visuel et sonore :

Nus pieds, nous arrivons dans une immense cour où des gens dansent et prient au son des percussions.

 

Au milieu de la cour, trône le cœur du temple réservé aux hindous. Il est entouré d’un mur couvert de milliers de petites flammes de bougies et décoré de guirlandes de fleurs.

Au fond de la cour, sont alignés les éléphants qui attendent d’être maquillés. Chacun est monté par son cornac.

Nous sommes les seuls non Indiens de l’assemblée et les gens nous regardent avec des sourires ou nous ignorent. Enfin, les éléphants sont prêts et les hindous défilent devant ces créatures ornées de masques dorés et surmontés de parasols. Tout cela semble normal ici !

 

 

Une folle soirée pour nous, dont nous garderons plein d’images, de sons et d’odeurs nouvelles dans nos  mémoires.

Incredible India

Incredible India

Nous voici depuis 3 jours à Kochi, dans l’état du Kerala en Inde. La chaleur humide est étouffante. Les Indiens souriants et… omniprésents. Partout et nombreux. Les femmes habillées en sari et les hommes portant la jupe traditionnelle, le lunghi, qu’ils nouent d’une façon longue ou courte selon leurs besoins : impressionnant.

Dès le premier jour, nous découvrons les joies du tuk-tuk, le tricycle motorisé qui sert de taxi pour les déplacements courts, communément appelé « rickshaw ». Nous voilà partis pour un premier tour en ville, à 6 dans le tuk-tuk d’Edwin — notre logeur — qui peine un peu et cahote dans les rues bondées. Edwin se fraie un chemin à coups de klaxon et nous montre les lieux remarquables de sa ville.

Le lavoir collectif

La tribune des meetings politiques

Le Kerala est traditionnellement communiste et nous sommes frappés par les nombreuses images de Marx, Che Guevara et même Staline ou Fidel Castro, que l’on voit partout entre les portraits de Ganesh, Shiva ou Krishna…

 

Les filets de pêche chinois

Ces carrelets, introduits par les pêcheurs chinois il y a plusieurs siècles, sont de grands filets à bascule manuels, typiques du coin. Visite et petit pourboire aux pêcheurs qui nous font la démonstration… et déambulation dans le très vivant marché au poisson qui jouxte ce port pas comme les autres.

Le premier temple

Où nous découvrons qu’il y a un lien entre les temples hindous et la présence des éléphants, car ils sont utilisés pour des parades, lors des fêtes religieuses.

 

La consultation et le massage ayurvédique

Comme j’avais dit à Edwin que je souffrais d’une hernie discale, il m’a aussitôt proposé une visite chez un médecin ayurvédique de sa connaissance. Le docteur Pramod Kumar m’a donc reçu et il a traité tout de suite mon blocage à l’épaule par différentes manipulations. Ensuite, il m’a proposé un massage avec des tampons chauds, contenant du riz et des plantes. En chauffant, les herbes dégagent une sorte d’huile qui sent la cacahuète. Le masseur s’appelait Vishnou (sic) et sa technique a été efficace sur mes tensions musculaires. D’autant plus bienvenue car les déplacements en tuk-tuk ou en taxi sont plutôt chaotiques !

 

Le Kathakali

Cet art théâtral traditionnel du Kérala raconte les épopées guerrières du Mahabharata, mêlant les dieux, les rois et les héros. Il est joué exclusivement par des hommes. Le spectacle donné par le centre spécialisé du Kathakali de Kochi nous transporte dans un univers pittoresque, fantastique, tout en couleurs, en musique et en éclats. Raclements de gorge, mouvements subtils de la tête, chant, danse, rythme des tambours, le spectacle est d’une expressivité incroyable, essentiellement via les gestes des mains (les mudras) et des yeux. Même s’il est presque possible de comprendre en regardant les acteurs dans les yeux, un résumé bienvenu de l’intrigue est disponible en français ! Ce spectacle est une véritable leçon de culture indienne… nous apprenons à y reconnaître la façon si caractéristique qu’ont les Indiens de dodeliner de la tête lorsqu’ils approuvent ou sont contents.

Soudain, au beau milieu du spectacle : coupure de courant car un orage gronde à l’extérieur. Les acteurs continuent imperturbablement à la lumière des bougies. Et Solal dort, tout aussi imperturbablement malgré la puissance des tambours et du tonnerre mêlés.

 

Le restaurant familial

Nous attendons un peu avant de sortir du théâtre, car la pluie tropicale est plutôt dissuasive. Ernest touche un bougeoir suspendu et se fait piquer le doigt par une guêpe énervée par l’orage. Le quartier est à nouveau plongé dans le noir. La foudre tombe si près que nous sursautons tous. Nous sortons à tâtons dans la rue et nous réfugions dans une guest house-restaurant, tout près du théâtre. Nous entrons alors que tout semble noir et fermé… mais les gens sont là et nous accueillent à bras ouverts, nous préparant un repas à la lumière des bougies et des smartphones. Ils ont un sens du service très développé ! On dirait qu’ils sont prêts à tout pour nous satisfaire. C’est super, mais aussi un peu gênant parfois. La femme et les enfants s’activent à la cuisine, le père est sur le canapé, devant la télé éteinte. Puis le courant revient,la télé se rallume… et il continue à suivre son émission sans broncher pendant que nous nous régalons. Armand apprécie les dosas, le dahl et le poulet massala… ces Indiens savent vivre !

Instantanés de notre première journée en Inde… La sensation est vraiment d’avoir débarqué dans un autre monde. La rue est un spectacle permanent, véhicules improbables, passant.e.s aux costumes locaux, klaxons en permanence, odeurs mélangées d’épices, de feux de feuilles exotiques et de pots d’échappement, commerces partout et à toute heure, images aux couleurs criardes (on a dû expliquer le mot « kitch » aux enfants, car il nous vient spontanément à l’esprit dans toutes sortes de situation). Et, au milieu de tout ce raffut, le calme des Indiens et des Indiennes, leur dignité tranquille, et leur sourire lumineux dès que nos regards se croisent.

En route vers l’Inde

En route vers l’Inde

Notre première étape sur la route de l’Inde est l’Arabie Saoudite car nous voyageons avec Saudia Airlines.

Comme attendu, l’escale à Djeddah a été longue et fatiguante. De 21h jusqu’à 11h le lendemain sans pouvoir sortir de la zone de transit de l’aéroport car nous n’avons pas de visa saoudien. Rien pour dormir, juste des sièges très convoités ou le sol plus dur… Vers 4 heures du matin, seule Cécile ne dort pas. Le moment idéal pour faire la connaissance d’une famille soudanaise en route pour aller en Inde faire soigner leur grand-mère atteinte de diabète. Petite parenthèse exotique autour d’un thé offert par l’aéroport,  avant de nous faire expulser de la salle d’attente finalement plutôt agréable, pour rejoindre le terminal bondé et ultra climatisé.

Notre avion devait repartir à 8h, heure locale, mais à 11h, il n’était toujours pas annoncé. Durant ces trois heures, nous n’avons eu aucune explication, si ce n’est que l’avion n’était pas prêt, qu’il fallait lui changer les pneus… et que l’attente pouvait durer un certain temps. Inch Allah ! Nous avons tellement insisté pour avoir des explications que le préposé à l’embarquement nous connaissait bien… Au moment d’embarquer enfin, il nous demande d’attendre, nous prend nos cartes d’embarquement, tapote sur son ordinateur… pour changer nos sièges et nous offrir la classe affaire ! Cela a fait la joie des enfants : fauteuils confortables qui s’allongent complètement, super écrans pour regarder des films, coussins moelleux et hôtesses très polies.

Commentaire d’Ernest : « Ils sont vraiment sympas les arabes ! »

Préparatifs

Préparatifs

Voici quelques images de nos préparatifs pour l’Inde. Nous prenons l’avion demain. Il n’y aura pas de nouveaux articles pendant quelques jours…

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En voyage… chez nous !

En voyage… chez nous !

Encore emplis de nos souvenirs de Grèce, nous passons quelques jours à Argenteuil. Il fait froid. Brrr. On est passé de 24°C à 4°C ! On raconte, on écrit des articles pour partager nos expériences de voyage. On mesure notre chance d’avoir pu vivre une telle aventure. On a de nombreux « merci » à distribuer. Voir notre générique de fin de voyage.

Heureux de retrouver notre maison, nous y accueillons deux nouveaux habitants, Luisa et Hassan, colocataires bienvenus qui nous aident à maintenir la maison vivante pendant nos voyages et nous apportent chacun un peu d’ailleurs et de nouveauté.

Les enfants en profitent pour voir leurs copains. Nous aussi. Un anniversaire au Laser-Quest pour Solal, une soirée jeux de société à la maison de quartier, une assemblée générale d’Alternatiba, une visite aux anciens collègues, Cécile invitée par un ancien élève à un délicieux goûter chocolaté. Quelques coups de fils pour l’organisation d’un cycle de films sur l’éducation avec le cinéma d’Argenteuil (prochainement, le film Être et devenir, sur l’instruction en famille). Et bien-sûr, les lessives, courriers administratifs et autres petits plaisirs du retour…

L’essentiel de nos matinées est consacré à un travail scolaire intense sur les cahiers de travail des enfants (ce qu’on appelle « apprentissage structuré ») afin de compenser les périodes de voyage où les apprentissages sont essentiellement informels et autonomes, mais tout aussi importants à nos yeux. Armand planche sur les cosinus et les sinus, Solal fait de la géographie et rêve de nos prochains voyages, Ernest termine son cahier de souvenirs sur la Bretagne et avance dans ses cahiers de géométrie et de calcul. Nous venons d’apprendre que nous aurons une visite de l’inspectrice d’académie d’Argenteuil Nord courant janvier.

La préparation de notre voyage en Inde nous occupe beaucoup : réservations, vaccins, pharmacie de voyage, arsenal anti-moustiques, visas, renseignement sur la monnaie (la roupie indienne 75 ₹ = 1 Euro), le décalage horaire de 4h30 (bizarre, non ?), etc.

Voici nos bouilles sur les formulaires de visas :

NB : il est interdit de sourire sur les photos officielles !

Les vaccins sont un vrai casse-tête, entre les obligations, les recommandations et les ruptures de stock, il n’est pas simple de se représenter les risques réels et de prendre les bonnes décisions. Finalement, c’est au centre de vaccination international d’Air France que nous nous vaccinons contre l’hépatite A et la fièvre typhoïde.

On se prépare aussi par quelques lectures sur l’Inde qui semble un pays tellement vaste et contrasté qu’il paraît insaisissable et un peu mystérieux.

Du côté des dieux, on va un peu changer d’ambiance, et passer de ça :

… à quelque chose comme ça :

L’Inde annonce la couleur !

Nous avons vu en famille Little Krishna, un film sur l’enfance du dieu Krishna, histoire de nous mettre dans l’ambiance… Film en anglais, ce qui n’a pas dérangé les enfants, avec quelques explications de notre part.

Rencontre à la librairie avec Olivier Guez, qui vient de recevoir le prix Renaudot pour son livre La disparition de Josef Menguele.

Une très belle soirée au ciné avec le film Au-revoir là-haut qui nous plonge dans les années d’après la guerre de 14-18.

Un goûter entre voisins, une visite aux amis qui ont accueilli nos poules. Et déjà nous devons boucler nos valises pour de nouvelles aventures et peaufiner nos préparatifs.

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Moteur… Action !

Moteur… Action !

Découverte des métiers du cinéma en famille

Nous avons eu la chance d’être accueillis à Athènes chez Cécile et Bastien. Cécile, réalisatrice, et Bastien, technicien image, se sont installés à Athènes depuis bientôt un an pour y réaliser un documentaire sur le Rébétiko et poursuivre d’autres projets cinématographiques.
Nous étions curieux d’en savoir plus sur leur travail… alors ils ont consacré une soirée à nous expliquer comment se passe un tournage professionnel. Et comme on apprend mieux en faisant, nous voilà partis pour tourner une scène dans leur appartement avec tout le matériel professionnel : caméra, écran de contrôle, perche micro, etc. Armand s’est occupé de la mise au point, Solal de la prise de son et Ernest a fait l’acteur, en donnant la réplique à sa maman. Ci-dessous, quelques images de cette soirée mémorable. Bastien a été un professeur de prise de vue passionnant. Cécile nous a expliqué son travail et les différentes étapes de la naissance d’un film, de l’écriture du scenario à la réalisation. Nous nous sommes aussi interrogés ensemble sur les différences entre documentaire et fiction, tant du point de vue de l’écriture que de la technique.

Cette soirée reste pour nous un bel exemple de ce que permet l’instruction en famille : faire vivre aux enfants des expériences concrètes, des rencontres avec des personnes inspirantes qui ouvrent de nouveaux horizons.

UN GRAND MERCI, CÉCILE ET BASTIEN !

« C’était cool de voir comment ça se passe vraiment sur un plateau de tournage avec le matériel professionnel. Bastien était très sympa et expliquait bien. En fait il est difficile de faire la netteté à la main, surtout avec les mouvements de la caméra. Je ne m’attendais pas à ce que le matériel soit aussi cher (4000 € pour une caméra par exemple). »
Armand

 

« J’ai trouvé très sympa de voir un tournage d’une scène en grandeur nature dans un salon athénien. J’ai adoré faire la prise de son même si c’était difficile de mettre la perche ni trop haut ni trop bas, pour qu’elle ne rentre pas dans le cadre, mais que le son soit suffisamment fort. »
Solal

 

« Moi j’ai raconté une histoire devant la caméra. C’est celle d’un gardien de musée qui surveille un vase unique, retrouvé intact. Mais au bout de 10 ans, il le casse. »
Ernest

 

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