Auteur/autrice : Olivier

On était à l’Ouest -1-

On était à l’Ouest -1-

Après le grand Canyon, nous avons continué notre expédition à travers les grand espaces de l’Ouest. Entre le 17 mars et le 10 avril, nous avons exploré une douzaine de parcs nationaux et de sites remarquables. Nous avons ainsi parcouru l’Arizona, l’Utah, le Colorado et le Nevada avant de regagner la Californie. Avec nos deux tentes et notre voiture, nous avons pu goûter aux joies du road-trip à l’américaine. Nous n’avons cessé d’être étonnés devant la beauté et la diversité des paysages traversés. Voici un petit aperçu subjectif à travers quelques photos.

Horse shoe

Un « fer à cheval » constitué par une boucle de la rivière Colorado, tout près de Page, dans le territoire Navajo. Bluffant !

Lower Antelope Canyon

Un canyon où l’eau a joué avec la roche, créant des tourbillons d’arabesques. Un site magnifique où les légendes Navajo ont encore le dessus sur les explications rationnelles et géologiques. Notre guide Navajo, joueur de flûte, nous a appris à prononcer des mots dans sa langue, à voir des animaux dans la roche et à faire de belles photos avec nos smartphones… Toute ressemblance avec des glaces à l’italienne est purement fortuite !

Monument Valley et Valley of Gods

Lieu emblématique de l’imaginaire des westerns, grâce aux nombreux films tournés ici-même par John Ford. Au détour d’un mesa, on ne serait pas surpris de croiser le cheval de John Wayne. On en revient pas que ça existe en vrai !

Mesa Verde National Park

Un lieu où des Amérindiens, appelés Ancient Pueblos, ont créé des villes dans des grottes accessibles uniquement depuis les falaises. Impressionnant et émouvant de retrouver les décors du manga préféré de nos enfants, « Shaman king », et de sentir comment vivaient ici ces Indiens dont on ne sait pratiquement plus rien aujourd’hui…

Arches National Park

Les incroyables formes issues de l’érosion des roches par l’eau et le gel ont ici produit de nombreuses arches de pierre. Nous sommes arrivés le jour du grand rassemblement des amateurs de Jeep (je déconseille) et nous sommes perdus à la nuit tombante dans les hauteurs du parc, à la recherche d’une arche perdue…

Capitol Reef National Park

Ce parc n’était pas dans notre programme, mais des Français croisés à Page nous ont convaincu d’y faire un tour. En prime, nous avons pu profiter sur le chemin des délicieux tacos de Green River. On s’en souviendra ! Eh bien nous n’avons pas été déçus… Encore une autre ambiance et de belles balades au fond d’un canyon puis jusqu’à une Arche… où nous avons trouvés un mystérieux galet nomade et multicolore.

Les bons mots : ça continue !

Les bons mots : ça continue !

Premier bilan…

« Je ne sais pas si c’est mon voyage préféré, mais en tout cas, c’est mon année préférée. »
Ernest

Chanson française

« Serge Gainsbourg, il était vraiment poinçonneur aux Lilas ? »
Armand

À bon entendeur…

Le père : — Il n’y a pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre
L’enfant : — Quoi ?

Géopolitique :

« Il m’arrive de confondre le Bretzel et le Brexit. »
Solal

Culture et gastronomie

« Je rêve d’une immense bibliothèque pleine de mangas… Sauf un rayon qu’on garderait pour les livres de cuisine. »
Solal

Culture encore

On hésitait à visiter le musée De Young de San Fransisco…
« Maman, tu ne peux pas me priver d’art moderne ! »
Ernest

Les parcs nationaux de l’Ouest – Sequoia

Les parcs nationaux de l’Ouest – Sequoia

Sequoia National Park par Ernest

On est parti le matin assez tôt pour aller au Sequoia National Park. Malheureusement, on n’a pas vu de Séquoia en entrant dans le parc. Je me demandais où ils étaient. On dit qu’il y a énormément d’ours là-bas. Il y a même des sécurités pour les ours. Malheureusement, on n’a pas vu d’ours.

On est monté beaucoup en altitude. Il y avait beaucoup de brouillard. On s’est arrêtés à un point de vue et on voyait que le brouillard. L’eau de la gourde a giclé à cause de la pression qui avait changé tellement on était haut. Et, tout d’un coup, on rentre dans une forêt où on voyait beaucoup d’arbres normaux et quelques arbres beaucoup plus gros et beaucoup plus grands que les autres. Leur tronc est un peu orange et leurs branches montent vers le haut. Leur écorce résonne quand on tape dessus. Elle résiste aux incendies. Ce sont des Séquoias !

Quand les séquoias tombent, ils laissent de la place aux autres. Il ne faut pas les confondre avec les Redwood, des pins géants qui poussent sur la côte Pacifique. On arrive à une balade qui traverse la forêt des géants. Il y avait beaucoup de séquoias qui étaient tombés. Je grimpais dessus assez difficilement. Leurs pommes de pin sont petites et quand les séquoias sont petits, ils ont des branches de partout. Contrairement aux grands qui n’ont des branches que vers le haut. Il y avait beaucoup d’écureuils. Armand a fait basculer un tronc énorme. On croyait voir le plus grand organisme vivant du monde… En cas d’incendie, les troncs des séquoias brûlent de l’intérieur mais ça ne les tue pas. Cela fait des ouvertures et on peut même rentrer dedans.

Finalement, on est allé voir le plus grand organisme vivant du monde, c’est un séquoia géant, qui se trouve quelques kilomètres plus loin et s’appelle Général Sherman. La plus grosse branche de cet arbre est tombée. On peut aussi passer à l’intérieur d’un tunnel creusé dans un tronc de séquoia mort.

Les bons mots (4)

Les bons mots (4)

Notre année de voyage se poursuit, avec ses discussions avec ces quelques perles qu’on a pu noter parmi toutes celles qui se sont envolées.

Solal

 Injustice

— Pourquoi personne ne l’aime, madame Teacher ?

Peut-être à cause de son nom justement…

Ernest

À la Plage,  on trouve un hameçon au fond de l’eau…

— Oh, il est gros ! On dirait un grille-pain ! Euh… un grappin ?

En Grèce

— Venez voir ! Sur les rochers, dans l’eau, il y a plein d’oursons !
Des oursins bien-sur

Culture générale :

— Quelqu’un a dit : « Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien… »
Sais-tu qui a dit ça ?
— Donald Trump ?

Saison froide :

— Tu préfères hiberner ou hiverner ?
— Je préfère gouverner !

En Inde :

— Ne gaspille pas le dentifrice. On ne va quand-même pas en racheter en Inde !
— Pourquoi ? Il serait trop épicé ?

Ambition

—  Milliardaire, c’est un métier ? »

Ambition (2)

— Plus tard, je voudrai être président de la République… et la première chose que je ferai c’est d’arrêter les centrales nucléaires. »

Travaux

— Sur le sol de la cuisine, ils ont mis du cartilage… »

Du carrelage bien-sûr

Comptine

Et patati et patata
Et patate cuite et paprika

À Londres

— L’Angleterre, c’est un département ?

Dans les parcs naturels américains…

— C’est une réserve écologique : un lieu pour préserver la faune et… la Floride.

En pique-nique :

— C’est un fromage emballé en petites portions, vous savez, la vache-kiwi.

Armand

 

Observateur

— C’est quand même bien fait le corps humain, ce qui pue le plus, les pieds, a été placé le plus loin du nez.

Les choses de la vie

Cécile : — En partant à la maternité pour la naissance d’Ernest, j’ai perdu les eaux dans la voiture.

Armand : — Tous les os ?

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On a été sur la Route 66

On a été sur la Route 66

Olivier : Entre Los Angeles et le Grand Canyon, nous avons longé la route 66. Celle-là même qui a été chantés par Bob Dylan et les Rolling Stones. On l’a même empruntée sur un bout de trajet. Cette route mythique est la première qui a relié Chicago à Santa Monica près de Los Angeles, sur la côte Ouest.

Ernest : Je voulais aller sur la route 66 parce que je voulais voir à quoi ça ressemble.

O : On a d’abord traversé le petit village d’Oatman.

Cécile : Incroyable petite ville fantôme. Un ancien village de mineurs, sur la route 66, longtemps à l’abandon et qui a récemment repris quelques couleurs, très rétro, grâce au revival de la Mother Road. À la tombée de la nuit, on n’y a croisé que quelques burros (ânes) sauvages, une vache et des façades en bois dignes d’un western des années 50, le tout dans un paysage escarpé et semi-désertique à couper le souffle.

O : un peu plus loin, nous nous arrêtons pour dormir au Deluxe Inn de Seligman, une autre ville étape de la route 66. Là, de nombreuses surprises nous attendent…

E : On a vu de magnifiques voitures anciennes, une ancienne voiture de course, ça m’a rappelé le film Cars.

O : Ce film de Pixar se passe dans une ville déserte sur la route 66, délaissée depuis la construction de l’autoroute. Il semblerait que la réalité de Seligman a décidé de faire un clin d’œil (sic) à la fiction car les voitures que l’on y croise ont des yeux et l’on reconnait les personnages du film comme le shérif ou Martin le joyeux dépanneur, ami de Flash Mc Queen.

E : Les voitures anciennes sont très belles et elles ont des marques très anciennes, que l’on ne connaissait pas comme Buick, Packard ou Edsel. Les motifs de marques sont très beaux.

C : Avant même qu’elle ne soit achevée, la route 66 a été la route de ceux qui rêvaient d’une autre vie, familles ruinées fuyant la crise de 1929 ou familles établies profitant des premiers congés payés pour découvrir les paysages si variés de leur vaste pays… Les villes qui s’établissaient le long de la route offraient donc le gite et le couvert, d’où le nombre impressionnants de motels aux enseignes toutes plus aguichantes les unes que les autres…

Armand : Avec cette longue histoire, la route 66 est devenue légendaire. Parce qu’elle était menacée d’être détruite après la construction de la Highway 40, une loi l’a protégée et elle a obtenu le titre de historic route. Elle est maintenant devenue une vraie attraction touristique. On a vu des cars de touristes asiatiques arriver dans la petite bourgade de Seligman pour faire des selfies devant les vieilles voitures.

O : Mais derrière ces façades rutilantes et ces belles antiquités chromées, le paysage est bien désolé et la fière route 66 appartient pour toujours au passé.

Solal : Il y avait vraiment une ambiance de cow-boys, avec des calèches, des saloons et des ranchs. Des fers à cheval utilisés de partout comme décoration. On se croyait vraiment dans le Far West, avec des déserts à perte de vue. Ça fait bizarre de retrouver en vrai des personnages que l’on a vu en dessin-animé.

Les deux visages de l’Amérique

Les deux visages de l’Amérique

Première journée sur les sol des États-Unis. Trois petites histoires.

Histoire 1 : Venise, un quartier sous haute protection

Émerveillés, nous découvrons cette plage magnifique et branchée et nous parcourons les boutiques tendance de la promenade de bord de mer et du Abbot Kinney Boulevard.

Puis nous nous baladons au bord des canaux de cette « Venise du nouveau monde ». Le quartier est délicieux et apaisant. En voici un petit aperçu :

Et puis, le long d’une haie… ce petit panneau dissimulé sous les feuilles, vient jeter une ombre sur ce beau tableau… Ce quartier tranquille est défendu avec des armes.

 

 

Histoire 2 : Zéro déchets mais pas zéro émission

La Californie est connue pour son ambitieuse politique environnementale et notamment en matière de déchets. San Fransisco souhaite par exemple composter 100% des déchets organiques. Et Los Angeles n’est pas en reste avec ce beau slogan : « Faite des déchets une chose du passé » comme sur ce beau camion de collecte : « Make waste history »

Mais ce qui m’a frappé lors d’une première journée ici, c’est l’omniprésence des voitures et leur énormité. Elles sont rutilantes, grosses berlines ou pick-up surélevés, énormes vans et voitures de course à tous les coins de rue. Les enfants adorent et les trouvent « stylées ». Les américains semblent être restés de grands enfants dans ce domaine…. Là plus d’écologie qui tienne, la démonstration de puissance saute aux yeux… Même s’il faut noter la grande quantité de Toyota Prius (des voitures hybrides – essence et électrique) et des Tesla – totalement électriques, qui semblent être extrêmement nombreuses ici.

Histoire 3 : Les armes encore…

Après Venice et ses charmes, nous nous dirigeons vers l’observatoire Griffith. Lieu historique de l’observation astronomique en Californie, c’est aussi un musée gratuit et très interactif sur la science : éclipses, pendule de Foucault, Soleil et système solaire. Situé au coeur du Griffith Park, écrin de nature et plus grand parc urbain d’une ville, c’est aussi le lieu où a été tourné une scène mythique du film Lalaland que nous avions adoré. Mais sur place, à notre grande déception, pas de trace de Ryan Gosling ni d’Emma Stone…

En arrivant sur le parking, on avait tourné en rond un bon moment pour trouver une place. Puis un gars barbu et débonnaire nous avait fait signe pour nous montrer une place qui se libérait. Sympa, l’américain, je me dis. Le look américain typique : jeans et T-shirt. Mais en revenant plus tard, je longe sa voiture, et j’y vois des autocollants pro armes… Froid dans le dos.

Alors je ne vais pas vous faire le coup classique, façon guide du routard, du « pays de contrastes », mais quand même, pour une première journée en Californie, on a déjà pu voir quelques beaux paradoxes de ce pays incroyable.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ten feet ten hands in London – by Ernest

Ten feet ten hands in London – by Ernest

[Ernest a eu l’idée du titre de cet article et en est l’auteur. Il a pris, choisi et recadré toutes les photos.]

Dans l’Eurostar, sous la Manche, il y avait une application (sur le téléphone d’Olivier) pour regarder les poissons comme si on était sous l’eau ! En arrivant, on a marché. Le sac sur mon dos était très lourd. On était dans un quartier où il y avait beaucoup de punks. C’est des personnes qui ne croivent à rien et ils ont une crête sur la tête. Ils sont habillés tout en noir avec des blousons en cuir. Avant de rentrer, on était obligé de prendre les clés. On est arrivés avec du poids très lourd sur notre dos et on était très contents. C’était mieux qu’on ne l’imaginait. Spacieux pour un appartement. La cuisine surtout était bien. Et en plus, on avait gagné une heure !

Hier soir, après le repas, on a vu un grand rond-point qui s’appelle Picadilly Circus. Ce grand rond-point, c’est un rond-point qui est très grand avec des publicités sur les immeubles. Ensuite on a vu un marché. On a vu des très belles voitures anciennes dans le quartier de Soho. Après on est rentrés de bonne heure et on était heureux de rentrer parce qu’on était fatigués.

Le lendemain on a vu un marché aux fleurs et après on est allés dans le musée de Londres et c’était très impressionnant. Dans ce musée, il y a en premier les hommes préhistoriques et ça montait d’époque en époque et ça a même terminé par le futur de Londres. À Londres, il y aussi des tags, comme à Athènes, mais un peu moins.

 

 

Dans l’Eurostar…

Dans l’Eurostar…

Un hiver en France

Notre folle année se poursuit… Nous voici en route pour un nouveau voyage après 2 mois en France qui ont été riches en aventures et découvertes…Que de bons souvenirs de ces moments dans notre pays, auprès de nos familles et de nos amis.
À peine rentrés d’Inde, la période des fêtes a commencé et nous avons :

  • dégusté de délicieux mets
  • retrouvé parents, cousins et cousine et joué, joué, joué…
  • visité les traboules du vieux Lyon
  • fait un tour sur la grande roue lyonnaise
  • logé dans un ancien couvent du Puy-de-Dôme
  • passé un jour de l’an en Auvergne en famille
  • revu le cousin venu de Nouvelle Zélande avec sa famille
  • réalisé une affiche sur notre voyage en Inde
  • visité l’Orangerie, le Musée d’Art moderne à Paris et le Musée des Beaux Arts à Lyon pour faire le tour du monde de l’art jusqu’au Mexique
  • entrepris des bricolages et des peintures dans notre couloir
  • visité les catacombes de Paris
  • fait nos devoirs
  • fait du ski avec nos grands-parents et cousins
  • participé au camp d’hiver des éclaireurs en Normandie
  • vu le spectacle de notre ami Robert
  • essayé des chaussures à 5 doigts
  • passé de belles soirées chez des amis et découvert de nouveaux jeux de société
  • fait des ballades à Lhuis, à Saint-Maurice, à Orgent et dans Paris
  • réalisé quelques missions professionnelles à Bordeaux et à Genève
  • passé 9 heures coincés sur une autoroute
  • préparé la suite de nos activités car l’année sabbatique est l’occasion de repenser nos projets
  • réfléchi à nos futurs métiers
  • assisté à des ciné-concerts et des ciné-rencontres
  • travaillé avec des belles personnes pour participer à de belles choses…

Et c’est reparti…

Et en ce samedi matin pluvieux, nous bouclons les bagages et nous voilà repartis avec nos 6 sacs à dos, 2 valises, 3 sacs à main et 5 sourires, direction la Gare du Nord vers Londres pour une première étape dans la capitale anglaise. Let’s go!

 

L’école Carnot suit notre blog !

L’école Carnot suit notre blog !

Un grand merci aux enfants de l’école Carnot (l’école d’Ernest et de Solal) et aux animateurs qui suivent notre blog et nous envoient des messages pendant nos voyages ! Ça nous fait très plaisir et nous encourage !
Apparemment, nos articles sont consultés le vendredi pendant la pause déjeuner. Récemment, ils nous ont envoyé une photo qu’ils ont réalisée et qui représente le dieu Shiva avec ses nombreux bras.
Savez-vous que les dieux sont représentés avec plusieurs bras pour montrer leurs nombreux pouvoirs ? Chaque main peut tenir un objet — appelé attribut — qui symbolise un pouvoir précis : un trident, une conque marine, une fleur de lotus, etc. Plus une divinité a de bras, plus sa puissance « cosmique » est importante !
Parfois, ce sont simplement les gestes et la position des doigts qui nous montrent la nature du dieu : charitable si les doigts sont tournés vers le bas, protecteur s’ils pointent vers le haut…
Le point sur le front, appelé troisième œil, nous rappelle qu’il faut voir au-delà des réalités matérielles.
Voici quelques représentations de divinités hindoues croisées sur notre chemin…

 

Encore bravo et merci aux enfants de l’école Carnot d’Argenteuil et à leurs animateurs !

Les mille et un véhicules indiens

Les mille et un véhicules indiens

En Inde, tout nous dépayse, même les véhicules. Ils participent à l’animation des rues autant que les commerces et les gens. Colorés, décorés, ils sont une des manifestations du goût indien pour les couleurs et les typographies graphiques mais aussi une illustration du sens pratique des indiens, qui ne manquent pas d’imagination pour transformer les véhicules afin de les adapter à toutes sortes d’usages.

Vélos à tout faire

Le vélo est très présent et sert à transporter aussi bien des personnes que des marchandises ou du matériel. On en trouve de différentes sortes : vélo-taxi tricycle ou rickshaw, vélo camion avec remorque, vélo magasin avec tout un stock d’objets à vendre… plus rien de nous étonne…

Tuk-tuk

Le tuk-tuk – prononcer touc-touc : c’est le bruit pétaradant du moteur – nom familier du rickshaw à essence, est à la fois une version modernisée du vélo pousse-pousse, un taxi du pauvre et un symbole des rues indiennes. Ce véhicule avec un avant de scooter, un pare-brise et une carrosserie sans porte, a fasciné les enfants, surtout Ernest, qui voudrait qu’on en achète un en France !

Voitures

Les voitures en Inde sont de marque Tata (on trouve absolument tous les produits sous cette marque : de l’électroménager aux camions en passant par les climatiseurs). L’Inde a été le théâtre de l’affrontement entre Tata et Dacia-Renault pour créer la voiture la moins chère. Tata avec la Nano et Renault avec la Logan, puis, encore moins chère, la Renault Kwid, conçue et fabriquée en Inde à Chennai. Mahindra est la marque indienne qui s’est associée à Renault. On trouve aussi beaucoup de Toyota et quelques Chevrolet. Nous avons souvent voyagé en Toyota Innova (monospace fabriqué en Inde), bien adaptée pour notre famille, ou en Chevrolet Avira ou en Renault Lodgy. Bien sûr, on a aussi croisé des « Ambassador », voiture mythique, symbole de l’industrie automobile indienne et récemment rachetée par Peugeot :

« L’Ambassador est, tu le sais Ganapahi, le symbole classique du développement industriel de l’Inde après l’indépendance. Démodée même neuve, inefficace et malcommode, gaspillant l’acier et l’essence, trop chère et trop lourde, avec un système de direction du genre char à bœufs et le châssis d’un tank, protégée et utilisée par nos nationalistes au nom de l’autonomie économique, l’Ambassador a dominé les routes de l’Inde depuis l’arrivé de Dhritarashtra au pouvoir. »
Shashi Tharoor, le grand roman indien, p.439.

Malgré tous ces défauts, nous avons été bien heureux de trouver en arrivant vers minuit à Tanjore, une Ambassador avec son chauffeur (un des rare encore réveillé à cette heure). Nous nous sommes entassés tous les 5 avec nos gros sacs dans cette antiquité bringuebalante mais si stylée… et le chauffeur nous a conduit jusqu’à notre pension avec beaucoup d’efforts pour trouver l’adresse. Encore un indien adorable !

Camions et bus

Les camions et les bus se partagent essentiellement entre deux marques indiennes : Tata et Ashok Leiland, dont nous avons vu le siège à Chennai. Ces véhicules dont la silhouette massive est perchée sur de hautes roues, sont tous très bien décorés et toujours colorés.

Deux roues

Les deux roues sont omniprésents dans les rues et sur les routes, motos, mobylettes, scooters. On voit souvent des familles de 4 à 5 personnes sur un scooter ou une moto. Très peu de casques ! Là encore, une marque mythique indienne domine les autres : Royal Enfield. Ces motos anglaises équipaient historiquement la police indienne et leur fabrication a été relancée en Inde dans les années 1970. La marque de grosse cylindrée a même dépassé Harley Davidson en nombre de véhicules vendus en 2014. Et l’Inde est devenue cette année le premier producteur de deux-roues au monde devant la Chine.

Tut tut

Comment parler des véhicules sans évoquer la circulation en Inde ? On nous avait prévenu, mais on l’a vérifié : le principal outil du conducteur est le klaxon ! Solal a même développé une théorie à ce sujet. D’après lui, le coup de klaxon peut avoir deux significations. La première : « Attention j’arrive » et la seconde : « Pousse-toi ou meurs » ! C’est vrai que les Indiens ont une manière particulière de se partager l’espace urbain et la route, de se doubler, de s’éviter et de garder leur calme dans le chaos. Comme nous l’a dit Anna, une Française rencontrée dans notre pension de Pondichéry  : « La distance de sécurité ? C’est tant que ça n’a pas touché. » Au début, les trajets en voiture étaient très fatigants pour nous car nous avions l’impression de frôler l’accident à chaque minute. Et puis on s’est habitué et notre dernier chauffeur nous a même paru un peu lent !

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