Après Mykonos, changement d’ambiance à Naxos. Cette île cycladique a visiblement la faveur des Français, et c’est vrai que la vie y est douce… Moins agressivement touristique, en octobre en tout cas, on y retrouve des petites ruelles tortueuses accrochées à flanc de colline, une mer d’un bleu azur, des boutiques de souvenirs bien sûr, des ruines antiques, des chats paresseux, un petit port vivant, des églises blanches aux coupoles bleues et des habitants chaleureux. Outre que Naxos soit moins tape-à-l’œil, il est possible d’y flagorner dans les rues le nez au vent, de s’arrêter dans un petit restaurant sans crever son porte-monnaie et de discuter avec les habitants en toute simplicité… Les Naxiens sont fiers de leur île et de ses spécificités, nous en avons eu un petit aperçu qui nous a laissé un goût de revenez-y !
Petite liste en vrac de belles expériences :
— marcher longtemps sur la mer avant de pouvoir nager dans les profondeurs d’une eau très claire
— croiser nos amis Jean-Daniel et Françoise sur le port, tout juste arrivés de Paros. Puis se croiser encore à Halki, dans l’arrière pays. Enfin, dîner ensemble dans notre restaurant préféré, le Boulamatsis, et se promettre de se revoir à Lausanne ou ailleurs
— entrer dans la boutique Typokomika, aux parfums musqués et persistants, pour faire un bond dans le passé
— courir pour ne pas se faire arroser par les vagues sur la digue qui mène au temple d’Apollon, marcher sur la digue, regarder la mer tout autour, penser à ceux que la mer engloutit non loin
— observer la technique d’un Naxien pour faire couler l’eau de la source plus rapidement avec une feuille et se faire un petit Nescafé frais à l’ombre des arbres du Mont Zeus
— goûter les citrons les plus parfumés de notre vie dans une taverne de Halki, à côté de la distillerie de Kitron (un alcool de cédrat)
— oublier sa serviette sur la plage, et la retrouver le lendemain. Oublier son maillot de bain sur la plage, et le retrouver le lendemain. Oublier sa casquette dans un restaurant, et la retrouver le jour-même
— se sentir déjà un peu chez soi, dans cette île lointaine
— jouer plus d’une heure avec Stavros, dans sa caverne d’Ali Baba, aux toupies, aux dés, au bilboquet…
— lire l’Illiade en attendant le repas, constater que les héros de l’Odyssée pleurent souvent, écouter les légendes du Minotaure, de Dédale et d’Icare racontées par Françoise
— découvrir les tranchées des carrières de marbre dans la montagne, celles-ci mêmes qui ont servi pour construire les temples de Délos que nous avons visités, ou pour sculpter la Venus de Milo et la Victoire de Samothrace (une pensée pour notre amie Christine qui l’a restaurée), ou encore les Kouros, ces immenses sculptures couchées découvertes dans l’île
— monter sur le mont Zeus sous un soleil de plomb, se faire peur en explorant la grotte de Zeus coupée de la lumière, sauter de roche en roche
— au musée archéologique, découvrir les statuettes féminines sans visage si typiques de l’art cycladique et préférer celle qui est assise sur un banc, le nez en l’air, si contemporaine
— constater que ce matin encore, il fait beau, et qu’il est possible de goûter la fraîcheur de l’eau !
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