Auteur/autrice : Cecile

Au fil des backwaters

Au fil des backwaters

Sur les conseils d’Edwin, nous décidons de visiter les backwaters depuis Kochi et non depuis Alapuzzha, comme nous l’avions prévu. Nous nous laissons guider pour une journée entière dans un environnement totalement différent à la fois de la ville que nous venons de découvrir et de ce que nous connaissons, une plongée dans un paysage typique du Kérala… Les backwaters ce sont des lagunes, des lacs et des bras de rivières qui forment un réseau de grands et petits canaux, naturels ou artificiels, isolés de la mer d’Oman par une digue naturelle. Un lieu de pêche mais aussi de circulation intense de marchandises et maintenant… de touristes !

 

Départ à 8 heures pour quitter la ville et descendre à quelques kilomètres plus au sud, dans un taxi qui utilise environ 45 fois son klaxon en 5 minutes (compte fait par Solal, vérifié par Olivier). Le trajet nous permet de découvrir la ville au moment du pic de trafic : camions, bus scolaires, motos chargées de familles entières, écoliers et travailleurs à pied ou en vélo, nids de poule, chèvres et vaches se partagent la voie… sans parler des embardées nécessaires en raison des trous dans la chaussée, des inondations locales ou tout simplement de l’absence de voirie ! Après une heure d’un voyage captivant, nous sortons un peu froissés du taxi, au milieu d’une jungle luxuriante et humide. Un groupe d’une quinzaine de touristes (Suisses, Français, Anglais) se forme autour d’un guide Indien qui nous conseille d’acheter des bouteilles d’eau car, lors de cette croisière, il n’y aura « no shop, no restaurant, no market« . Le ton est donné : il va faire chaud, très chaud, et nous serons loin de la civilisation… c’est parti !

Nous montons à 7 sur un kettuvalam, petit bateau traditionnellement voué au transport des marchandises sur les backwaters. Sur ces bateaux, aucun clou : les pans de bois sont noués entre eux par des cordes en coir, fibre de noix de coco très utilisée dans la région. Avec un immense bambou, un conducteur nous fait glisser sur l’eau calme des backwaters, et nous rejoignons très vite des canaux ombragés longeant des fermes espacées au milieu d’une végétation luxuriante.

 

Dans ce cadre incroyable, nous observons les femmes battre leur linge, les canards s’ébrouer, les nénuphars s’ouvrir et les cocotiers former une canopée dentelée au-dessus de l’eau verte. Notre guide nous apprend à ouvrir l’œil : bananiers, amandiers, cacaotiers, ananas sauvages, cormorans, martin pêcheurs…

Premier arrêt dans une ferme qui produit des épices. Notre guide nous aide à reconnaître les graines du poivre et du café, les feuilles du gingembre, de la vanille, des beedies, le fruit du muscadier, de la passion et de la papaye. Nous goûtons le grain piquant du poivre encore vert, sentons les feuilles du citronnier et de la cannelle… Solal échappe à la chute d’une noix de coco mure tandis qu’Armand en découvre une en train de germer. Nous sommes bien au Kérala, le « pays des cocotiers » dans la langue locale (le malayalam). Promenade sensorielle dans la chaleur moite de la campagne hirsute et sauvage de l’Inde du sud.

 

De retour à notre point de départ, nous rejoignons une autre embarcation, un plus grand bateau appelé houseboat, qui a l’avantage d’être couvert et d’offrir des sièges allongés… Protégés du soleil, nous nous laissons acheminer, toujours à la force des bras, jusqu’à notre repas. Servi sur des feuilles de bananiers, nous goûtons à un festin typiquement kéralais, végétarien, savoureux… et épicé ! Sous le toit en tôle, il nous faut accepter la chaleur et la sueur qui coule dans notre dos.

La suite se fait au rythme lent du houseboat : femmes se lavant dans le fleuve, mouvement des pêcheurs levant leurs filets, vol d’ibis, cris d’oiseaux et croassement des grenouilles. Beaucoup se laissent bercer et siestent, d’autres lisent, photographient ou font connaissance… Une pensée pour Marie-Jo, sage-femme suisse, qui nous raconte ses expériences de voyage en Chine, en Inde et en Afrique. Pour Denise et Francie, sœurs anglaises qui viennent chaque année en vacances en Inde. Pour ces 2 étudiants en commerce qui profitent d’un projet de fin d’étude sur les épices pour s’en mettre plein les papilles et les mirettes !

 

Avant la fin de notre excursion, petite halte à une corderie de coir, où nous assistons à une démonstration de filage de la fibre de noix de coco, à la main. Aujourd’hui, le processus est mécanisé mais le principe est le même : faire rouler la fibre entre ses mains pour former la corde. Simple et très résistante. Nous regagnons ensuite la terre ferme et notre taxi pour une nouvelle épopée sur les routes de Kochi et sa région. Celle-ci se termine par un incident qui ne réveille même pas Ernest ! La voiture freine brutalement pour éviter d’un côté un vélo, de l’autre un scooter… Olivier, qui est au premières loges, voit très bien la chèvre percutée passer sous la voiture, puis sortir en courant sur le trottoir, un peu sonnée… Même pas mal !

Le soir, tout groggy de ce voyage entre la bouillonnante ville et les foisonnants backwaters, nous goûtons la cuisine kéralaise de Shirley, notre hôtesse. Délicieuse cerise sur le gâteau à l’issue de cette incroyable journée !

Athènes populaire

Athènes populaire

En 10 jours à Athènes, nous avons pu toucher d’un peu plus près le quotidien des Athéniens, vivre au tempo de la ville et de ses habitants d’aujourd’hui. Tôt le matin, le petit café partagé entre voisins ou avec les passants sur une chaise ou un banc aménagé sur le trottoir. L’agitation constante aux Halles de Monastiraki, dans les magasins de gros alentour, les marchés aux fruits et légumes et aux épices qui brassent marchandises et populations mélangées. La pause méridienne, entre 14 et 17 heures au moins, pendant laquelle la ville semble s’assoupir, sauf bien sûr dans les avenues toutes très circulées où le défilé des voitures est constant et dans les lieux touristiques qui fonctionnent non-stop. Puis en début de soirée, les magasins et les tavernes ouvrent à nouveau leurs rideaux jusqu’à tard. Repas vers 22 heures, après que les touristes soient partis se coucher, afin de profiter de la douceur de la nuit et de ses délices.

À Athènes, nous avons beaucoup marché… même si la ville reste surtout aménagée pour les voitures. Peu de vélos, et des stations de métro assez éloignées les unes des autres. La marche, un excellent moyen pour s’approprier une ville, avoir ses repères et ses petites habitudes. À Exarchia, le quartier où nous habitions, populaire et réputé pour être  le quartier général des anarchistes, nous nous sommes sentis assez rapidement chez nous. Le boulevard Ippocratous et la rue Benaki, leurs trottoirs couverts en galeries, leurs boutiques spécialisées (librairies, disquaires, bazars…) dont plusieurs ont définitivement fermé, leurs cars de militaires aux aguets, leurs tags et banderoles, leurs immeubles datant de plus d’un siècle systématiquement laissés à l’abandon, leurs habitants toujours près à vous aider et à discuter (surtout quand vous avez des enfants), leurs affiches, leurs bars et leurs petits théâtres, leurs ateliers d’artisanat comme venus d’une autre époque… bref un quartier sans charme architectural mais vivant dans lequel nous aimions nous perdre au gré de nos promenades. Un quartier qui nous a fait penser au Berlin des années 2000, jeune, accueillant, populaire et mélangé. Bref, une ville qui ne se laisse pas réduire aux mots pollution, tourisme et crise.

 

Au cœur de ce quartier, de cette ville et de cette vie, bat le rythme du Rébétiko. Cette musique, souvent définie comme un blues européen, est née au début du XXe siècle, dans les quartiers populaires d’Athènes, où se retrouvaient les Rebets. Après un accord avec la Turquie, ces Grecs du littoral turc avaient été sommés de regagner le continent, arrachés à leur terre. Souvent pauvres, buveurs, consommateurs et dealers de haschich, ils avaient souvent maille à partir avec la police et se retrouvaient dans des tavernes pour pleurer ensemble leur destin en jouant du bouzouki et en dansant le Rébétiko. Interdit pendant la dictature de Metaxas, il reste encore vivant aujourd’hui et on peut l’entendre dans les tavernes enfumées d’Exarchia. Nous l’avons croisé chez Cécile et Bastien, qui nous accueillaient à Athènes, puis au détour d’une rue de Plaka et dans l’excellente bande dessinée Rébétiko de David Prudhomme. Quant au Sirtaki, on ne l’entend en Grèce que dans les tavernes à touristes, car il n’a rien de traditionnel (il a été inventé en 1964 pour le film Zorba le Grec produit par Hollywood) !

 

 

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Athènes, ville antique

Athènes, ville antique

D’aucuns diront que 2 ou 3 jours à Athènes suffisent pour en saisir l’essentiel : le Parthénon, l’Agora, une balade dans le quartier de Plaka, le musée Archéologique et celui de l’Acropole…

C’est vrai, la Grèce antique surgit de tous les pores de la ville et arpenter ce petit carré autour de l’Acropole permet d’en rencontrer les plus impressionnantes découvertes. Il suffit, ici, de creuser les fondations d’un immeuble, d’une bouche de métro ou d’un nouveau musée pour y trouver des traces de la vie des Grecs anciens, et particulièrement de cette vie florissante du Ve siècle avant J.C. où naissaient simultanément les bases de la démocratie, des mathématiques, du théâtre, de la philosophie, de l’histoire…

Pendant près d’un mois en Grèce, c’est certainement lors de notre séjour à Athènes que nous avons été le plus impressionnés par ces résurgences de l’Antiquité, intimement liées à la vie moderne qui se poursuit alentour, et pourtant si décalées, si différentes, si mystérieuses. Comme une ville sous la ville, endormie, mais prête à ressurgir sur le dos ailé d’un sphinx et résonnant encore par-dessus les klaxons et le bruit sourd de la circulation. Un rêve dont on n’arrive pas à comprendre tous les symboles mais qui a pourtant existé et qui s’est imprimé dans les murs et la terre où l’on vit et se promène, presque insouciants.

Si l’on rencontre des Grecs dans ces sites, c’est le plus souvent derrière les guichets, en gardiens de musée, en statues muettes aux bras coupés ou en serveurs de terrasse. Le temps y est celui du touriste, cadencé, où chaque pause est emplie de futurs souvenirs. Une plongée en apnée dans le monde Antique, offert en XXL, à ciel ouvert ou entre les murs des musées.

 

 

 

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Santorin, les touristes et nous

Santorin, les touristes et nous

La caldeira de Santorin est un lieu unique au monde… ce qui explique sans doute que des visiteurs du monde entier se pressent toute l’année dans le blanc dédale des ruelles d’Oia ou sur des caïques qui traversent le cratère inondé et font halte sur les résurgences du volcan.

Pas de saison morte à Santorin. Des bus qui parcourent l’île à toute allure, des grappes de touristes qui suivent leur guide et son petit drapeau dressé, des appareils photos ou plus souvent des smartphones tendus sur des perches attendant des heures à l’avance la descente du soleil sur l’horizon, des prix qui s’envolent et des boutiques de luxe, des mariés qui font la queue leu-leu en robe-meringuée et pantalon à pince pour une photo de noce inoubliable, d’énormes paquebots de croisière qui se déchargent en petites navettes régulières sur les 3 ports de l’île, des panneaux indiquant clairement les points de vue imprenables sur le « Sunset », des souvenirs pour tous les goûts, du vin sucré produit sur l’île, des rues piétonnes où l’on doit céder le passage à des groupes entiers qui viennent se selfiser dans des positions parfois douteuses devant ce cadre incroyable dès potron-minet et jusqu’au bout de la nuit…

Et nous, nous nous sommes mêlés à la foule.
Après la douceur de vivre de Naxos, le ton est immédiatement donné à la descente du Ferry où nous attendons comme les autres que le flot des touristes débarque puis rembarque dans des bus qui les mènent par l’unique route en lacet, embouteillée à chaque arrivée de bateau, jusqu’à leur hôtel. Le notre est plutôt bas de gamme et loin des lieux qui nous intéressent, mais tout est relatif sur une île qui se traverse de part en part en 1 heure ! Alors nous jouons le jeu des touristes que nous sommes, et cela vaut le coup, avouons le !

Levés à 7 heures pour prendre une navette puis un bus jusqu’au port principal de Santorin. Accueillis par notre guide grecque qui parle anglais, allemand et espagnol, nous attendons qu’une centaine de personnes embarque avec nous sur la caïque, voiles roulées et moteur en marche, pour notre première escale sur le volcan. Point de vue imprenable sur les roches rouges, ocres et blanches qui tombent en falaise dans la mer, surmontées de petites maisons blanches comme des franges de neige dans ce décor tout en contrastes. Sur le volcan, nous marchons sous le soleil brûlant dans les sentiers de lave noire aménagés par les géologues et la municipalité pour humer les fumerolles de gaz et apprendre l’histoire mythique, historique et géologique de cette île. Imaginer qu’il s’agissait, il y a plus de 1500 ans, d’une seule et même île ronde et verte où vivait une communauté minoéenne florissante demande un petit effort d’imagination. La désolation qui suivi l’éruption gigantesque du volcan insoupçonné sous l’île, la vague immense qui monta à plus de 200 mètres au-dessus du sol, l’effondrement du cratère qui donna à l’île sa forme actuelle (ou presque, le cratère étant réapparu à la suite de nouvelles éruptions plus tardives, jusqu’à la dernière en 1950), la nuit et l’hiver qui s’abattirent sur la région (jusqu’en Crète!) pendant près de 2 ans et qui causèrent l’extinction de la civilisation qui habitait Santorin et ses environs… vaut bien de croire qu’elle fut à l’origine du mythe de l’Atlantide. Aujourd’hui, le volcan est toujours actif et très surveillé. Des séismes secouent quotidiennement l’île, mais sans que l’on s’en rende compte. Le dernier tremblement de terre meurtrier eut lieu en 1956, une conséquence sans doute de l’éruption de 1950. Les habitations ayant le mieux survécu étant les maison troglodytes, naturellement anti-sismiques.

Vers midi, nous reprenons la caïque pour faire une halte près d’une zone d’eau de mer chaude, ferreuse, jaunie et réchauffée par les émanations du volcan en activité. Toute la famille saute à l’eau pour s’y baigner et profiter des bienfaits de cette eau pour les articulations… Étrange baignoire pour les dieux, où les bateaux ne peuvent accoster, et malgré tout colonisée par les touristes parlant un anglais du monde entier. Près de la source chaude, une poule cherche de quoi manger et des chèvres escaladent les parois noires du volcan.

Le pique-nique se fait sur la petite île de Thirassia, séparée de Santorin lors de la formation de la caldeira. Nous montons à pied, sous le soleil qui finit de nous dorer la peau, les 150 marches pour arriver en haut de la falaise, dans un village abandonné sauf des chats et de quelques restaurants panoramiques. La vue est en effet majestueuse ! Nous regagnons la caïque presque en courant pour le clou de la ballade. Ernest jette quelques galets dans l’eau incroyablement cristalline en attendant le départ. Après une dernière traversée de la caldeira, nous débarquons dans le petit port de Oia (prononcer « Ia »). Ernest et Solal choisissent de monter en âne, moyen de locomotion apprécié lorsque plus de 500 marches sont à gravir pour venir à bout de la falaise ! Ils nous attendent en pleine forme quand nous les rejoignons le souffle court, les joues brûlantes, le front mouillé… mais quelle récompense que le spectacle offert par le site ! Ici tout semble beau, la vue, les maisons, le soleil sur la mer d’huile. En faisant abstraction du fait que nous ne sommes pas seuls, nous apprécions l’une des petites villes les plus typiquement grecques, avec ses murs blanchis à la chaux, ses églises orthodoxes aux dômes bleus, ses escaliers et ruelles tortueux. Rencontre surprenante avec une petite librairie polyglotte. Glace et maïs grillé. Et bien sûr : coucher de soleil !! Nous rentrons la nuit venue, fermant les yeux dans le car pour ne pas avoir peur de la conduite à la grecque, et bien contents de pouvoir mettre au calme toutes les expériences et images emmagasinées dans la journée…

Le lendemain, nous passons une dernière journée, où nous pouvons constater que le tourisme, même de masse, peut s’exercer de différentes façons… Nous commençons par la visite du site d’Akrotiri, où des archéologues travaillent sous nos yeux à exhumer les ruines d’une cité engloutie par l’éruption volcanique, sorte de Pompéi grecque. Comme le constate le Guide du routard, guide moins onéreux pour les touristes que nous sommes, il manque quelques explications pour que nous puissions imaginer vraiment comment fonctionnait cette cité… Nous allons donc nous rafraîchir à la plage voisine, la Red Beach, nommée ainsi à cause de la couleur des falaises qui la dominent. Rencontre avec Marleen, venue de Londres et que nous aidons à franchir le chemin accidenté pour accéder à la plage. Échappée de son groupe, elle a décidé de venir seule jusque là, lassée de la piscine de son hôtel, de l’attentisme de ses congénères et du manque d’aventures… Nous découvrons ensemble la mini-plage de sable noir qui donne immédiatement sur une langue de gros galets difficiles à pénétrer, nous profitons ensemble de la mer chaude et de son décor unique de pierres rouges.  Puis nous quittons Marleen pour visiter Thira (prononcer Fira), capitale de l’île dominant la caldeira, et son musée archéologique dans lequel nous découvrons les pièces magnifiques extraites du site d’Akrotiri, visité le matin. Souvenir inoubliable de ce petit musée où nous sommes absolument seuls et où se livrent à nous des splendeurs de plusieurs siècles, fresques murales, vases et vaisselle… Une gardienne de musée éclate de rire et tient à nous faire partager une blague qu’elle vient de lire sur Facebook tandis que l’autre se racle la gorge en faisant les cents pas, le regard féroce et la bouche tordue… À Thira aussi, rencontre d’une sympathique famille Suisse qui explore les îles grecques sac au dos, appréciant les points de vue, les marches escarpées et les ballades. Surprise de se rendre compte que ni eux ni Marleen ne savaient que Santorin était une île volcanique qui valait son caractère si unique aux poussées de magma et aux tremblements de terre !

À chacun son tourisme…

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La vie douce à Naxos

La vie douce à Naxos

Après Mykonos, changement d’ambiance à Naxos. Cette île cycladique a visiblement la faveur des Français, et c’est vrai que la vie y est douce… Moins agressivement touristique, en octobre en tout cas, on y retrouve des petites ruelles tortueuses accrochées à flanc de colline, une mer d’un bleu azur, des boutiques de souvenirs bien sûr, des ruines antiques, des chats paresseux, un petit port vivant, des églises blanches aux coupoles bleues et des habitants chaleureux. Outre que Naxos soit moins tape-à-l’œil, il est possible d’y flagorner dans les rues le nez au vent, de s’arrêter dans un petit restaurant sans crever son porte-monnaie et de discuter avec les habitants en toute simplicité… Les Naxiens sont fiers de leur île et de ses spécificités, nous en avons eu un petit aperçu qui nous a laissé un goût de revenez-y !

Petite liste en vrac de belles expériences :

— marcher longtemps sur la mer avant de pouvoir nager dans les profondeurs d’une eau très claire

— croiser nos amis Jean-Daniel et Françoise sur le port, tout juste arrivés de Paros. Puis se croiser encore à Halki, dans l’arrière pays. Enfin, dîner ensemble dans notre restaurant préféré, le Boulamatsis, et se promettre de se revoir à Lausanne ou ailleurs

— entrer dans la boutique Typokomika, aux parfums musqués et persistants, pour faire un bond dans le passé

— courir pour ne pas se faire arroser par les vagues sur la digue qui mène au temple d’Apollon, marcher sur la digue, regarder la mer tout autour, penser à ceux que la mer engloutit non loin

— observer la technique d’un Naxien pour faire couler l’eau de la source plus rapidement avec une feuille et se faire un petit Nescafé frais à l’ombre des arbres du Mont Zeus

— goûter les citrons les plus parfumés de notre vie dans une taverne de Halki, à côté de la distillerie de Kitron (un alcool de cédrat)

— oublier sa serviette sur la plage, et la retrouver le lendemain. Oublier son maillot de bain sur la plage, et le retrouver le lendemain. Oublier sa casquette dans un restaurant, et la retrouver le jour-même

— se sentir déjà un peu chez soi, dans cette île lointaine

— jouer plus d’une heure avec Stavros, dans sa caverne d’Ali Baba, aux toupies, aux dés, au bilboquet…

— lire l’Illiade en attendant le repas, constater que les héros de l’Odyssée pleurent souvent, écouter les légendes du Minotaure, de Dédale et d’Icare racontées par Françoise

— découvrir les tranchées des carrières de marbre dans la montagne, celles-ci mêmes qui ont servi pour construire les temples de Délos que nous avons visités, ou pour sculpter la Venus de Milo et la Victoire de Samothrace (une pensée pour notre amie Christine qui l’a restaurée), ou encore les Kouros, ces immenses sculptures couchées découvertes dans l’île

— monter sur le mont Zeus sous un soleil de plomb, se faire peur en explorant la grotte de Zeus coupée de la lumière, sauter de roche en roche

— au musée archéologique, découvrir les statuettes féminines sans visage si typiques de l’art cycladique et préférer celle qui est assise sur un banc, le nez en l’air, si contemporaine

— constater que ce matin encore, il fait beau, et qu’il est possible de goûter la fraîcheur de l’eau !

Libres de lire aux Champs Libres

Libres de lire aux Champs Libres

Depuis notre départ d’Argenteuil, les enfants nous réclament une bibliothèque ! Et pour cause, ils sont en panne de mangas…  À l’occasion d’une escale à Rennes où nous attendons Olivier, nous découvrons la médiathèque des Champs libres et montons dans les étoiles !

  

En attendant l’ouverture à 12h, nous contournons ce bâtiment unique pensé par Christian de Portzamparc, et nous trouvons une aire de pique-nique idéale, en montant par les « escales liées », sur une petite plateforme paysagée et paisible.

Les Champs libres accueillent entre autres un planétarium, un lieu de conférences, le musée de la Bretagne, un café, un espace sciences… et une médiathèque qui s’élève sur plusieurs étages. Les collections, soigneusement choisies et mises en valeur, ne demandent qu’à vivre dans cet espace multi-modal où chacun peut trouver sa place. Nous testons avec appétit plusieurs modes, plusieurs places, plusieurs véhicules… bientôt, la médiathèque se remplit et bruisse de discussions, de pages qui tournent, de doigts qui cliquent. Les regards s’affûtent et les oreilles se tendent. Chacun trouve son chat.

 

 

Coup de cœur pour la meZZanine, espace spécialement conçu pour les 11-14 ans, mais fréquenté par les plus jeunes et les plus âgés aussi, véritable trait d’union entre la jeunesse et les adultes. Poufs, petites lampes, crayons, tablettes, PS4, jeux de société… Lieu d’expression, lieu de rencontre, lieu pour soi hors de chez soi, lieu pour être avec les autres pas comme les autres. Et la présence, parmi tous, des médiathécaires pour conseiller, écouter, participer. Une expérience à vivre, libre, et à partager !

  

Et pour conclure, la mission sur la planète manga a réussi… nos trois Astroboys ne demandent qu’à recommencer !

 

D’autres aventures bretonnes ici…

Le poète ferrailleur

Le poète ferrailleur

Le musée du poète ferrailleur est un lieu très chouette et unique qui nous présente les œuvres de Robert COUDRAY en plein air. C’était formidable de voir tous ces automates en mouvement, moulins hydrauliques, éoliennes, petites maisons originales… Bref c’était génial ! On a même eu la chance de rencontrer le poète ferrailleur en personne : il était en train de construire de nouvelles choses : un mur d’enceinte à partir de bouteilles récupérées. Ernest lui a posé une question : « Est-ce qu’il faut beaucoup réfléchir pour créer tout ça ? » Il a directement répondu que non, il faut  seulement laisser l’imagination s’exprimer !!

Le musée est en perpétuel changement, il s’agrandit chaque jour et de nouvelles œuvres apparaissent… Si vous passez près de Lizio (56), c’est un endroit à visiter absolument ! Une source d’inspiration et d’émerveillement pour petits et grands.

D’autres moment de poésie et de création en Bretagne ici.

Fait maison

Fait maison

Que fait-on avec nos 10 doigts et 3 kg de rhubarbe donnée par Bernard ?
Des confitures !  Une casserole rhubarbe-pétales de rose, une casserole rhubarbe-verveine-menthe et une casserole rhubarbe-pomme-cannelle.

 

Pendant, ce temps, Ernest s’occupe au jardin…
Après une nuit de repos, il est temps de cuire, touiller, mettre en pot… en tout 12 pots, 4 de chaque parfum.
Et pour finir, bien goûter !
Sans perdre notre élan, nous nous lançons dans la fabrication de yaourts maison et les travaux de peinture pour améliorer la chambre d’amis…
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