Catégorie : Apprentissages

Moteur… Action !

Moteur… Action !

Découverte des métiers du cinéma en famille

Nous avons eu la chance d’être accueillis à Athènes chez Cécile et Bastien. Cécile, réalisatrice, et Bastien, technicien image, se sont installés à Athènes depuis bientôt un an pour y réaliser un documentaire sur le Rébétiko et poursuivre d’autres projets cinématographiques.
Nous étions curieux d’en savoir plus sur leur travail… alors ils ont consacré une soirée à nous expliquer comment se passe un tournage professionnel. Et comme on apprend mieux en faisant, nous voilà partis pour tourner une scène dans leur appartement avec tout le matériel professionnel : caméra, écran de contrôle, perche micro, etc. Armand s’est occupé de la mise au point, Solal de la prise de son et Ernest a fait l’acteur, en donnant la réplique à sa maman. Ci-dessous, quelques images de cette soirée mémorable. Bastien a été un professeur de prise de vue passionnant. Cécile nous a expliqué son travail et les différentes étapes de la naissance d’un film, de l’écriture du scenario à la réalisation. Nous nous sommes aussi interrogés ensemble sur les différences entre documentaire et fiction, tant du point de vue de l’écriture que de la technique.

Cette soirée reste pour nous un bel exemple de ce que permet l’instruction en famille : faire vivre aux enfants des expériences concrètes, des rencontres avec des personnes inspirantes qui ouvrent de nouveaux horizons.

UN GRAND MERCI, CÉCILE ET BASTIEN !

« C’était cool de voir comment ça se passe vraiment sur un plateau de tournage avec le matériel professionnel. Bastien était très sympa et expliquait bien. En fait il est difficile de faire la netteté à la main, surtout avec les mouvements de la caméra. Je ne m’attendais pas à ce que le matériel soit aussi cher (4000 € pour une caméra par exemple). »
Armand

 

« J’ai trouvé très sympa de voir un tournage d’une scène en grandeur nature dans un salon athénien. J’ai adoré faire la prise de son même si c’était difficile de mettre la perche ni trop haut ni trop bas, pour qu’elle ne rentre pas dans le cadre, mais que le son soit suffisamment fort. »
Solal

 

« Moi j’ai raconté une histoire devant la caméra. C’est celle d’un gardien de musée qui surveille un vase unique, retrouvé intact. Mais au bout de 10 ans, il le casse. »
Ernest

 

Une archéologue enthousiaste de 80 ans.

Une archéologue enthousiaste de 80 ans.

Musée archéologique de Paros. Nous déambulons entre les poteries, les stèles funéraires les statue d’éphèbes et de déesses… quand soudain, des cris, comme ceux des enfants quand ils sortent en récréation. Deux dames se parlent si fort en grec qu’on se demande ce qui se passe. On s’approche et on assiste à une scène étonnante. La plus jeune des deux est en train d’essayer de faire monter debout sur une chaise sa collègue plus âgée, devant une vitrine contenant un vase. Je m’approche, elles demandent immédiatement mon aide pour stabiliser la grand-mère. Tout en continuant à piailler… Il se passe quelque chose. Mais nous ne comprenons rien !


On pose des questions en anglais… et la mamie debout sur sa chaise prononce difficilement quelques mots. Jusqu’à ce qu’elle s’exclame : « Mais vous êtes français !  »
Alors, tout s’éclaire.
Elle nous explique alors qu’elle est l’archéologue du musée, qu’elle déteste parler anglais, mais adore le français. Et qu’elle vient de découvrir sur une anse du vase une tête de serpent qu’elle n’avait jamais vue. Nous voici invités à monter sur la chaise à la queue leu leu pour admirer la découverte !
Ce qu’elle prenait depuis des années pour un motif en zigzag était en fait un serpent, ce qui est de la plus haute importance vu la symbolique du serpent dans la religion grecque ancienne. Ce vase est en fait une urne funéraire. Nous bavardons, la mamie nous dit qu’elle s’appelle Photine (Claire). Et annonce fièrement qu’elle a fait ses études d’archéologie à l’université il y a soixante ans, alors que je n’étais pas né… Les enfants ne manquent pas de remarquer la racine du mot Phot- siginifiant « Lumière » commune avec Photo et Photon.

Photine nous raconte qu’elle a fait le tour du monde pour présenter ce vase, provocant l’enthousiasme dans la communauté des archéologues des années 70. Un jour lors d’un colloque en Hollande, un archéologue anglais a été si ému par ce vase qu’il lui a demandé l’autorisation de toucher… la photo du vase qu’elle avait avec elle. Photine nous parle un moment des rites funéraires en Grèce antique, avec une énergie et une passion communicative. Nous reprenons notre chemin, enchanté de cette rencontre.

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Les 5 saisons de Délos

Les 5 saisons de Délos

Délos, saison 1 : Les Dieux

Sur l’île de Délos, nous arrivons au centre du monde grec classique. Nous découvrons une ville étonnamment présente, malgré les 23 siècles qui nous séparent et passons une journée sous les auspices d’Apollon et Artémis, les dieux jumeaux nés ici. Il faut vous dire que l’histoire n’a pas été simple.

Zeus avait séduit Lito (une vénitienne) qui s’était retrouvée enceinte des jumeaux. Mais Héra, la femme de Zeus, déesse de la vie conjugale et de la jalousie, a été, disons… courroucée et a ordonné qu’aucune terre connue ne puisse accueillir Lito pour qu’elle donne la vie. La pauvre Lito s’est donc retrouvée à errer durant des années et même des siècles sans pouvoir accoucher… Pas cool.

Le dieu des mers, Poséïdon, touché par la détresse de la jeune femme (ou peut-être était-ce sur ordre de Zeus ?) se décide à lui venir en aide. Or, Poséïdon possédait une terre enfouie sous les mers qui s’appelait Adélos (l’invisible en grec). Elle était retenue au fond des mers par des chaînes en or et en diamant (tant qu’à faire…). Ni une, ni deux, Poséïdon coupe les chaînes, l’île remonte à la surface, devient visible et prend le nom de « Délos » (qui signifie visible). Et voilà une belle maison de naissance pour les jumeaux Artémis et Apollon.

Délos, saison 2 : Les Grecs

Suite à cette histoire dingue d’île qui remonte et de Dieux qui naissent, Délos ne pouvait pas être traitée tout à fait comme n’importe quelle autre île… surtout qu’elle se situe au centre d’un cercle formé par les Cyclades et que contrairement à toute la Grèce, elle ne subit jamais de mouvement sismique ! Elle a donc été déclarée sacrée et a été un centre névralgique religieux et commercial durant des siècles. Lieu du trésor de la Ligue maritime réunissant Athènes et les îles, elle a abrité 30 000 âmes à son apogée dont une bonne partie d’esclaves. Lors d’une vague de purification, les Athéniens ont érigé une règle qui voulait qu’il soit interdit d’y naître et d’y mourir. Toute femme enceinte proche du terme était donc rapidement conduite sur l’île voisine de Rhénée. De même, toute personne malade ou en fin de vie (passé 40 ans à l’époque !) était gentiment priée d’aller se faire voir… chez d’autres grecs !

L’île étant plutôt bien cotée, des communautés de toutes la méditerranée sont venues s’installer à Délos, se sont regroupées par quartiers et on eu le droit de faire leurs petites affaires, de frapper leur monnaie, de construire des temples pour adorer leurs dieux, et c’est ainsi que l’on trouve des temples égyptiens, vénitiens, syriens, une synagogue, etc. Une vraie leçon de vivre ensemble !

Délos, saison 3 : La déchéance

Après une période de paix et de fastes multiculturels, l’île passa sous domination romaine comme l’ensemble de la Grèce et fut alors conquise et colonisée en 88 avant J.C. par Mithridate, un roi du Bosphore. Assoiffé de pouvoir et de revanche sur les romains, il pilla l’île de ses trésors et massacra ses habitants. Après son passage, il ne restait que 3000 des 25 000 personnes vivant sur l’île ! Vint ensuite un pirate vénitien qui finit par prendre tout ce qui restait de valable sur Délos et déporta les derniers survivants. L’île tomba ensuite dans l’oubli.

Délos, saison 4 : Les français

C’est en 1873 que des archéologues français, associés à des grecs, ont commencé à fouiller le site abandonné depuis 15 siècles. L’île est une ville antique à ciel ouvert, où l’on se promène librement entre les restes de temples, les colonnes et les statues. Un témoignage inestimable de la vie quotidienne pendant l’Antiquité grecque. On estime aujourd’hui que seuls 20 % de la superficie totale de l’île ont été fouillés, essentiellement autour du port sacré et du port commercial. Mais le travail archéologique est aujourd’hui à l’arrêt par manque de moyens.

Délos, saison 5 : Les Perrin débarquent

Devant tant de grandeur, nous avons choisi de débarquer modestement sur ce lopin de terre avec nos sandwichs et nos gourdes. Sur le bateau, nous avons pu faire la causette avec Grégoire et Suzanne, deux américains venus de Floride. Dès l’arrivée, nous avons confié notre destin à une guide francophone qui nous a fait découvrir la vie quotidienne dans les échoppes et les maisons de l’île entre 500 et 200 avant Jésus-Christ. Ernest a dégoté un gecko et bien sûr… des chats. La petite Mélissa, 3 ans, adorait elle aussi les chats et venait de Suisse. Nous avons sympathisé avec Jean-Daniel et Françoise, un couple de grands voyageurs suisses, enseignants à la retraite avec qui nous avons partagé la découverte du théâtre et de la maison des masques… et au retour à Mykonos, une pizza et une belle ballade dans les ruelles. Le bateau du retour nous a bien secoué et nous avons pu connaître les joies du mal de mer. Une première pour les enfants ! Touchés par ce voyage dans le temps, nous revenons de Délos pleins de bons souvenirs, d’inspiration mythologique et enchantés par nos rencontres du jour.

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Que fait-on quand on ne fait rien ?

Que fait-on quand on ne fait rien ?

Cet article a été rédigé à 4 mains sur une idée de Solal.

Jusqu’ici, nous vous avons raconté sur ce blog des visites, des rencontres ou des activités (plage, visite de Vitré, de Rennes…) Mais nous voudrions aussi vous parler de notre quotidien et répondre à cette grande question car Solal pense que cela vous intéresse : « Que fait-on quand on ne fait rien ? »

Nous n’avons pas d’horaire fixe pour nous lever. Le petit déjeuner se déroule donc en général entre 8h30 et midi selon les jours  – et selon les personnes.

Après le petit déjeuner, nous faisons notre projet libre et personnel : lecture, dessin, constructions… Puis en fin de matinée vient le temps de l’apprentissage structuré. Ce matin par exemple, Solal a travaillé sur les niveaux de langages (familier, courant ou soutenu), Ernest a travaillé sur la phrase pour obtenir sa ceinture blanche de grammaire-CE1  (inspirée des fichiers Freinet) et Armand a réalisé une carte mentale sur la Première Guerre mondiale.

Lecture, Bretagne, 10pieds 10mains
On lit beaucoup de mangas… mais aussi Homère pour préparer notre prochain voyage en Grèce

L’autre occupation principale consiste à dévorer des bouquins…mais aussi des repas qu’il faut préparer… La cuisine est donc une des activités importantes de notre quotidien ! Ce soir ce sera un repas chinois cuisiné par Ernest.

Au cours de la journée, nous avons de nombreuses conversations à partir des questions posées par les enfants. Ces discussions sont des moments d’apprentissage essentiels. Ces jours-ci par exemple, nous avons beaucoup parlé d’architecture et de construction car les garçons veulent tout savoir sur la manière de faire soi-même sa maison. Ils ont même réalisé des dessins et images 3D de leurs maisons de rêve.

Nous avons beaucoup parlé aussi des questions d’énergie avec Armand qui veut comprendre le nucléaire et la différence entre méthanation et méthanisation par exemple.

La discussion sur nos photos et le flou/la netteté nous a conduit à un petit cours d’optique sur les lentilles et les distances focales, afin de mieux comprendre la profondeur de champ. Une petite vidéo pédagogique trouvée sur internet nous a été fort utile…  Ensuite, nous avons découvert que ce sujet fait partie du programme scolaire de 1ère , donc bien plus tard que l’âge actuel de nos enfants…

Ce ne sont que quelques exemples.

En répondant aux questions des enfants, nous arrivons très vite à la limite de nos propres connaissances… Cela nous oblige à chercher ensemble et à apprendre toujours plus.

Blog travail

Et puis nous passons du temps à faire ce blog ! Choisir les photos, les recadrer, rédiger les textes et mettre tout cela en page… c’est un sacré boulot !

Solal et Olivier

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Essences d’ici et d’ailleurs

Essences d’ici et d’ailleurs

Super moment ensoleillé et odorant au jardin botanique d’Yves Rocher (vous savez, les cosmétiques)… Après les photos du monde entier dans les rues de La Gacilly, un pas de côté dans l’univers botanique de l’entrepreneur breton.

Gratuit et ouvert à tous, le jardin présente les 7 espèces végétales emblématiques utilisées pour les produits de beauté (mauve, arnica, calendula,  camomille, capucine, bleuet et ficoïde glaciale ), mais aussi de nombreuses espèces médicinales ou rares, venues du monde entier. Étonnantes cucurbitacées, poivrons d’oiseaux, pommes d’amour, gingembre, armoise des montagnes, forêt de bambou et têtes de dragon… Un lieu apaisant et qui sollicite les 5 sens !

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