Catégorie : Voyage

Les bons mots (4)

Les bons mots (4)

Notre année de voyage se poursuit, avec ses discussions avec ces quelques perles qu’on a pu noter parmi toutes celles qui se sont envolées.

Solal

 Injustice

— Pourquoi personne ne l’aime, madame Teacher ?

Peut-être à cause de son nom justement…

Ernest

À la Plage,  on trouve un hameçon au fond de l’eau…

— Oh, il est gros ! On dirait un grille-pain ! Euh… un grappin ?

En Grèce

— Venez voir ! Sur les rochers, dans l’eau, il y a plein d’oursons !
Des oursins bien-sur

Culture générale :

— Quelqu’un a dit : « Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien… »
Sais-tu qui a dit ça ?
— Donald Trump ?

Saison froide :

— Tu préfères hiberner ou hiverner ?
— Je préfère gouverner !

En Inde :

— Ne gaspille pas le dentifrice. On ne va quand-même pas en racheter en Inde !
— Pourquoi ? Il serait trop épicé ?

Ambition

—  Milliardaire, c’est un métier ? »

Ambition (2)

— Plus tard, je voudrai être président de la République… et la première chose que je ferai c’est d’arrêter les centrales nucléaires. »

Travaux

— Sur le sol de la cuisine, ils ont mis du cartilage… »

Du carrelage bien-sûr

Comptine

Et patati et patata
Et patate cuite et paprika

À Londres

— L’Angleterre, c’est un département ?

Dans les parcs naturels américains…

— C’est une réserve écologique : un lieu pour préserver la faune et… la Floride.

En pique-nique :

— C’est un fromage emballé en petites portions, vous savez, la vache-kiwi.

Armand

 

Observateur

— C’est quand même bien fait le corps humain, ce qui pue le plus, les pieds, a été placé le plus loin du nez.

Les choses de la vie

Cécile : — En partant à la maternité pour la naissance d’Ernest, j’ai perdu les eaux dans la voiture.

Armand : — Tous les os ?

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Hollywood : le studio universel !

Hollywood : le studio universel !

Solal : Vendredi 17 mars, nous nous levons tôt pour partir à Universal Studio, un parc d’attraction à Hollywood sur le thème du cinéma. Nous allons d’abord à l’attraction Harry Potter en 3D où on se balade dans Poudlard à toute vitesse sur un balai magique.

Ernest : On a vu plein de monstres, un dragon, des araignées géantes et des fantômes. Il y avait des turbulences.

Armand : Les sièges bougeaient, c’était de la réalité virtuelle.

Ernest  : On est allés dans un train et on a fait des figures. Solal a perdu sa casquette à cause de la vitesse.

Solal : Le Studio Tour est une visite des lieux de tournage. On peut voir des plateaux (stage) où ont été tournés des films connus, avec les décors et les immeubles en carton, la fausse pluie, le faux requin des Dents de la Mer qui se jette sur toi, King Kong qui te protège des dinosaures de Jurassic Park et les acteurs de Fast and Furious qui nous entraînent dans une course folle. Un tremblement de terre dans une station de métro de San Francisco, une scène de crash d’avion…
Ernest : Une fausse inondation et une scène de requin qui fait tout brûler.

Solal : Ensuite, on a enchaîné les attractions : Transformers, Jurassic Park, la Revanche de la Momie, les Minions, les Simpsons, The Walking Deads, et les spectacles (shows) : Waterworld et les Animaux Acteurs.

Ernest : La fin de Jurassic Park est très forte car les dinosaures attaquent et on fait une chute de plus en plus rapide dans une rivière.

Solal : À la fin de plusieurs attractions, dans les chutes finales, on se fait prendre en photo et ensuite on peut regarder nos têtes terrifiées. Pour les Minions, il y avait beaucoup d’attente, mais il y avait des films et des quiz pour nous faire patienter, donc ça allait. Et j’ai adoré l’histoire, car on doit faire en entrainement pour devenir le Minion parfait.
Waterworld est un spectacle sur l’eau avec de vrais acteurs et des effets spéciaux qui se passent devant toi : des combats, des explosions, des chutes, des morts, etc. même un avion qui se pose sur l’eau devant toi…
Ernest : Au début du spectacle, il a les acteurs qui nous lancent de l’eau et il veulent qu’on crie plus fort. Le grand méchant a un œil crevé par une personne ni homme ni poisson (sic).

Solal : J’ai adoré cette journée. Même si c’était cher, ça valait vraiment le coup. Il y avait des moments très amusants et d’autres très émouvants (beaucoup de peur).

Armand : … et d’adrénaline…

Ernest : Les Simpsons, c’était très bien fait. À un moment, la fille devient géante, elle nous prend pour sa sucette et on reçoit plein d’eau.
Dans le parc, je me suis senti comme dans une ville normale mais c’était des décors : c’était splendide !

Le Grand Canyon – La Nature en grand format

Le Grand Canyon – La Nature en grand format

Camper dans un parc national américain

  • La nature et les animaux (des élans, des écureuils, la neige, les sous-bois, les pommes de pin…)
  • Les feux de bois, la vaisselle à l’eau froide, le rêve d’une douche chaude
  • Les voisins sympas en toute circonstance : prêt de duvets pour résister au froid (-6°C), appel d’un ranger pour soigner les blessures des branches dans le noir…

Visiter le Grand Canyon

  • Un peu de géologie : un frottement de plaques, des couches de roche qui affleurent, le fleuve Colorado qui va se jeter dans le golfe du Mexique, l’érosion.
  • Les scenic views de la rive sud : un paysage à couper le souffle, à perte de vue.
  • Les touristes : c’est nous ! mais on n’est pas tout seuls… (photos à venir dans un autre article)

Une expérience à vivre

  • Le South Kaibab trail : descente à pied dans le Grand Canyon (plus on descend, plus on a chaud, plus on s’émerveille…), arrêt au Skeleton Point, à plusieurs heures de marche des rives du Colorado.
  • L’eau : une question vitale ! La soif… mais aussi l’enjeu écologique, économiser une ressource naturelle devenue précieuse dans la région.
  • Courbatures et bons souvenirs.

 

L’Arizona par ma fenêtre

L’Arizona par ma fenêtre

On the road… les espaces aux États-Unis n’ont rien à voir avec les paysages européens. Même si le Grand Canyon n’a pas l’air loin du lac Powell, nous passons du temps dans la voiture, à parcourir et admirer des paysages toujours plus étonnants les uns que les autres. Nous quittons la forêt Kaibab et ses sapins enneigés pour trouver des landes désertiques mais toujours sillonnées de canyons, bordées de falaises roses, parsemées de bosquets d’arbres et de touffes herbeuses battus par les vents.
Le nez collé à la vitre, nous entrons dans le territoire Navajo et découvrons un habitat clairsemé, fait de petites bicoques espacées, caravanes, maisons de bois peintes. La terre est ocre et s’envole dans les cours en tourbillonnant entre les roues des pick-up. D’énormes potences transportent l’électricité en ligne droite, sans se soucier de la beauté du pays. Parfois, des chevaux, quelques vaches parmi les herbes.
Puis apparaissent des collines noires sous les nuages, auxquelles succèdent des paysages lunaires rouges… au loin la cime enneigée d’une montagne bleue et les trois cheminées d’une énorme usine, posée au milieu de ce décor irréel.
La route, cordon sombre qui se déroule à travers les paysages, charrie son flot d’énormes camions, trucks américains si caractéristiques, de 4×4 plus hauts que des tracteurs, de camping-cars longs comme des bus… Pourtant la route est à nous et nous sommes les rois de l’Amérique ! Tout nous éblouit : on se croirait dans un film, mais c’est la réalité qui nous rattrape, un rêve les yeux ouverts, avec ses coups d’éclats et ses côtés sombres. Il ne manque que quelques poissons dans le ciel et la musique de Iggy Pop…

On a été sur la Route 66

On a été sur la Route 66

Olivier : Entre Los Angeles et le Grand Canyon, nous avons longé la route 66. Celle-là même qui a été chantés par Bob Dylan et les Rolling Stones. On l’a même empruntée sur un bout de trajet. Cette route mythique est la première qui a relié Chicago à Santa Monica près de Los Angeles, sur la côte Ouest.

Ernest : Je voulais aller sur la route 66 parce que je voulais voir à quoi ça ressemble.

O : On a d’abord traversé le petit village d’Oatman.

Cécile : Incroyable petite ville fantôme. Un ancien village de mineurs, sur la route 66, longtemps à l’abandon et qui a récemment repris quelques couleurs, très rétro, grâce au revival de la Mother Road. À la tombée de la nuit, on n’y a croisé que quelques burros (ânes) sauvages, une vache et des façades en bois dignes d’un western des années 50, le tout dans un paysage escarpé et semi-désertique à couper le souffle.

O : un peu plus loin, nous nous arrêtons pour dormir au Deluxe Inn de Seligman, une autre ville étape de la route 66. Là, de nombreuses surprises nous attendent…

E : On a vu de magnifiques voitures anciennes, une ancienne voiture de course, ça m’a rappelé le film Cars.

O : Ce film de Pixar se passe dans une ville déserte sur la route 66, délaissée depuis la construction de l’autoroute. Il semblerait que la réalité de Seligman a décidé de faire un clin d’œil (sic) à la fiction car les voitures que l’on y croise ont des yeux et l’on reconnait les personnages du film comme le shérif ou Martin le joyeux dépanneur, ami de Flash Mc Queen.

E : Les voitures anciennes sont très belles et elles ont des marques très anciennes, que l’on ne connaissait pas comme Buick, Packard ou Edsel. Les motifs de marques sont très beaux.

C : Avant même qu’elle ne soit achevée, la route 66 a été la route de ceux qui rêvaient d’une autre vie, familles ruinées fuyant la crise de 1929 ou familles établies profitant des premiers congés payés pour découvrir les paysages si variés de leur vaste pays… Les villes qui s’établissaient le long de la route offraient donc le gite et le couvert, d’où le nombre impressionnants de motels aux enseignes toutes plus aguichantes les unes que les autres…

Armand : Avec cette longue histoire, la route 66 est devenue légendaire. Parce qu’elle était menacée d’être détruite après la construction de la Highway 40, une loi l’a protégée et elle a obtenu le titre de historic route. Elle est maintenant devenue une vraie attraction touristique. On a vu des cars de touristes asiatiques arriver dans la petite bourgade de Seligman pour faire des selfies devant les vieilles voitures.

O : Mais derrière ces façades rutilantes et ces belles antiquités chromées, le paysage est bien désolé et la fière route 66 appartient pour toujours au passé.

Solal : Il y avait vraiment une ambiance de cow-boys, avec des calèches, des saloons et des ranchs. Des fers à cheval utilisés de partout comme décoration. On se croyait vraiment dans le Far West, avec des déserts à perte de vue. Ça fait bizarre de retrouver en vrai des personnages que l’on a vu en dessin-animé.

Les deux visages de l’Amérique

Les deux visages de l’Amérique

Première journée sur les sol des États-Unis. Trois petites histoires.

Histoire 1 : Venise, un quartier sous haute protection

Émerveillés, nous découvrons cette plage magnifique et branchée et nous parcourons les boutiques tendance de la promenade de bord de mer et du Abbot Kinney Boulevard.

Puis nous nous baladons au bord des canaux de cette « Venise du nouveau monde ». Le quartier est délicieux et apaisant. En voici un petit aperçu :

Et puis, le long d’une haie… ce petit panneau dissimulé sous les feuilles, vient jeter une ombre sur ce beau tableau… Ce quartier tranquille est défendu avec des armes.

 

 

Histoire 2 : Zéro déchets mais pas zéro émission

La Californie est connue pour son ambitieuse politique environnementale et notamment en matière de déchets. San Fransisco souhaite par exemple composter 100% des déchets organiques. Et Los Angeles n’est pas en reste avec ce beau slogan : « Faite des déchets une chose du passé » comme sur ce beau camion de collecte : « Make waste history »

Mais ce qui m’a frappé lors d’une première journée ici, c’est l’omniprésence des voitures et leur énormité. Elles sont rutilantes, grosses berlines ou pick-up surélevés, énormes vans et voitures de course à tous les coins de rue. Les enfants adorent et les trouvent « stylées ». Les américains semblent être restés de grands enfants dans ce domaine…. Là plus d’écologie qui tienne, la démonstration de puissance saute aux yeux… Même s’il faut noter la grande quantité de Toyota Prius (des voitures hybrides – essence et électrique) et des Tesla – totalement électriques, qui semblent être extrêmement nombreuses ici.

Histoire 3 : Les armes encore…

Après Venice et ses charmes, nous nous dirigeons vers l’observatoire Griffith. Lieu historique de l’observation astronomique en Californie, c’est aussi un musée gratuit et très interactif sur la science : éclipses, pendule de Foucault, Soleil et système solaire. Situé au coeur du Griffith Park, écrin de nature et plus grand parc urbain d’une ville, c’est aussi le lieu où a été tourné une scène mythique du film Lalaland que nous avions adoré. Mais sur place, à notre grande déception, pas de trace de Ryan Gosling ni d’Emma Stone…

En arrivant sur le parking, on avait tourné en rond un bon moment pour trouver une place. Puis un gars barbu et débonnaire nous avait fait signe pour nous montrer une place qui se libérait. Sympa, l’américain, je me dis. Le look américain typique : jeans et T-shirt. Mais en revenant plus tard, je longe sa voiture, et j’y vois des autocollants pro armes… Froid dans le dos.

Alors je ne vais pas vous faire le coup classique, façon guide du routard, du « pays de contrastes », mais quand même, pour une première journée en Californie, on a déjà pu voir quelques beaux paradoxes de ce pays incroyable.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ten feet ten hands in London – by Ernest

Ten feet ten hands in London – by Ernest

[Ernest a eu l’idée du titre de cet article et en est l’auteur. Il a pris, choisi et recadré toutes les photos.]

Dans l’Eurostar, sous la Manche, il y avait une application (sur le téléphone d’Olivier) pour regarder les poissons comme si on était sous l’eau ! En arrivant, on a marché. Le sac sur mon dos était très lourd. On était dans un quartier où il y avait beaucoup de punks. C’est des personnes qui ne croivent à rien et ils ont une crête sur la tête. Ils sont habillés tout en noir avec des blousons en cuir. Avant de rentrer, on était obligé de prendre les clés. On est arrivés avec du poids très lourd sur notre dos et on était très contents. C’était mieux qu’on ne l’imaginait. Spacieux pour un appartement. La cuisine surtout était bien. Et en plus, on avait gagné une heure !

Hier soir, après le repas, on a vu un grand rond-point qui s’appelle Picadilly Circus. Ce grand rond-point, c’est un rond-point qui est très grand avec des publicités sur les immeubles. Ensuite on a vu un marché. On a vu des très belles voitures anciennes dans le quartier de Soho. Après on est rentrés de bonne heure et on était heureux de rentrer parce qu’on était fatigués.

Le lendemain on a vu un marché aux fleurs et après on est allés dans le musée de Londres et c’était très impressionnant. Dans ce musée, il y a en premier les hommes préhistoriques et ça montait d’époque en époque et ça a même terminé par le futur de Londres. À Londres, il y aussi des tags, comme à Athènes, mais un peu moins.

 

 

Dans l’Eurostar…

Dans l’Eurostar…

Un hiver en France

Notre folle année se poursuit… Nous voici en route pour un nouveau voyage après 2 mois en France qui ont été riches en aventures et découvertes…Que de bons souvenirs de ces moments dans notre pays, auprès de nos familles et de nos amis.
À peine rentrés d’Inde, la période des fêtes a commencé et nous avons :

  • dégusté de délicieux mets
  • retrouvé parents, cousins et cousine et joué, joué, joué…
  • visité les traboules du vieux Lyon
  • fait un tour sur la grande roue lyonnaise
  • logé dans un ancien couvent du Puy-de-Dôme
  • passé un jour de l’an en Auvergne en famille
  • revu le cousin venu de Nouvelle Zélande avec sa famille
  • réalisé une affiche sur notre voyage en Inde
  • visité l’Orangerie, le Musée d’Art moderne à Paris et le Musée des Beaux Arts à Lyon pour faire le tour du monde de l’art jusqu’au Mexique
  • entrepris des bricolages et des peintures dans notre couloir
  • visité les catacombes de Paris
  • fait nos devoirs
  • fait du ski avec nos grands-parents et cousins
  • participé au camp d’hiver des éclaireurs en Normandie
  • vu le spectacle de notre ami Robert
  • essayé des chaussures à 5 doigts
  • passé de belles soirées chez des amis et découvert de nouveaux jeux de société
  • fait des ballades à Lhuis, à Saint-Maurice, à Orgent et dans Paris
  • réalisé quelques missions professionnelles à Bordeaux et à Genève
  • passé 9 heures coincés sur une autoroute
  • préparé la suite de nos activités car l’année sabbatique est l’occasion de repenser nos projets
  • réfléchi à nos futurs métiers
  • assisté à des ciné-concerts et des ciné-rencontres
  • travaillé avec des belles personnes pour participer à de belles choses…

Et c’est reparti…

Et en ce samedi matin pluvieux, nous bouclons les bagages et nous voilà repartis avec nos 6 sacs à dos, 2 valises, 3 sacs à main et 5 sourires, direction la Gare du Nord vers Londres pour une première étape dans la capitale anglaise. Let’s go!

 

Nos rencontres avec Gandhi

Nos rencontres avec Gandhi

Gandhi est une personne importante dans l’histoire de l’Inde, il a lutté pour l’indépendance de son pays. Nous avons pu le croiser sur notre chemin à plusieurs reprises : au musée de Gandhi à Maduraï, en statue à côté de la plage de Pondichéry et sur tous les billets de roupies indiennes.

Sa biographie

Mohandas Karamachand Gandhi est né en 1869 en Inde et mort à Delhi en 1948, assassiné par un extrémiste hindou. Il était dirigeant politique de religion hindoue mais acceptait très bien toute autre religion. Sa famille était de la caste des marchands (une caste basse). Son père fut employé au tribunal du Rajasthan puis premier ministre de la principauté de Rajkot. À 13 ans, il est marié à Kasturba Makhanji, ils ont 4 fils. Il étudie le droit en Angleterre de 1888 à 1891 pour devenir avocat à son retour. Mais ne réussissant pas bien en Inde, il décide donc de partir en Afrique du Sud où il défend déjà des Indiens au tribunal. Et devient un peu plus connu. À son retour, il commence une lutte non violente pour l’indépendance de l’Inde (qui est alors une colonie anglaise). En faisant des grèves de la faim, des marches (comme la célèbre marche contre les taxes du sel où il marcha jusqu’à la mer avec des milliers de personnes pour récolter lui-même son sel ), il incitait à la désobéissance civile — désobéir aux lois qui nous semblent injustes. Gandhi a beaucoup été en prison avec tout cela (plusieurs années en tout), mais aura obtenu l’indépendance de l’Inde. Il a aussi défendu la cause des Intouchables (Hors castes) qu’il appelait les « enfants de Dieu ».

Il est surnommé le « Mahatma Gandhi » ce qui veut dire « grande âme ». Il est considéré comme un héros en Inde et au-delà des frontières.

Parenthèse à Puducherry

Parenthèse à Puducherry

Pondichéry

Depuis 1954, Pondichéry n’est plus un territoire français. Aujourd’hui, peu d’habitants parlent encore le français, mais il reste dans cette ville un petit air colonial qui lui donne un caractère à part. C’est une petite ville indienne de 700 000 habitants dont le plan en damier, très rare dans la topologie urbaine locale, est enclos dans un boulevard circulaire. Elle est partagée sur un axe nord-sud en deux parties très distinctes.
À l’Est d’un canal à sec et malodorant, la ville blanche porte bien son nom : ancien quartier français, l’habitat y est influencé par l’architecture européenne et la population reste plus riche et plus occidentale qu’ailleurs. Les rues s’appellent Suffren, Laporte, Surcouff, de La Bourdonnais… L’alliance Française, les ambassades, le lycée français, les parcs ombragés, le monument aux morts de la guerre 14-18 et les résidences et restaurants cossus s’y côtoient dans un calme et un ordre qui fait oublier que nous en sommes en Inde. Sa promenade le long de la mer, digne d’une station thermale, est très fréquentée à la tombée de la nuit.

À l’ouest, la ville tamoule est elle-même divisée en 3 quartiers : le quartier musulman, le quartier chrétien et le quartier hindou ; et, de fait, on y croise successivement des mosquées et des grilles de portes ouvragées en moucharabieh, des églises catholiques aux vierges éclatantes, un temple hindou avec son éléphant. Cette partie de la ville est le poumon populaire et véritablement indien de la ville. Le Sunday market, qui prend place le dimanche sur la Mahathma Gandhi Road, vaut une visite : bain de foule, d’odeurs et de couleurs !
Sans doute est-ce pour cette raison que les touristes font souvent une halte prolongée à Pondichéry. On y trouve à la fois les couleurs débridées de l’Inde mais aussi le repos nécessaire à nos sens surexcités. Cependant, si l’on sent nettement la différence entre les deux « villes » qui forment Puducherry, ici les trottoirs sont aussi défoncés que là-bas, les tuk-tuk foncent à travers les rues en poussant leur klaxon tonitruant, les chiens errants ou les vaches sacrées clopinent un peu partout et les boutiques à touristes offrent les mêmes tuniques chamarrées aux quatre coins de la ville. Pondichéry reste Puducherry, une ville indienne !

 

Pause à la pension Swades

Comme beaucoup, nous avons décidé de faire une halte plus longue à Pondichéry histoire de reprendre notre souffle après notre traversée du Tamil Nadu et avant de repartir pour Kochi. Nous nous sommes installés dans la charmante pension Swades située dans le quartier musulman, juste à la limite de la ville blanche mais aussi, juste à côté d’une mosquée. Les enfants ont dû s’habituer à se rendormir après le premier appel à la prière dès 5h du matin… mais la pension offrait bien des avantages : nous avions notre appartement à nous dans une charmante petite rue populaire, calme et très bien située. De l’autre côté de la rue se trouvait la salle et cuisine communes et une terrasse donnant sur les toits où corneilles, écureuils et même quelques singes aperçus de loin, venaient nous tenir compagnie. Le matin, les petits déjeuners préparés par Solange étaient un régal. D’autant qu’ils étaient souvent agrémentés de rencontres avec les autres habitants de la pension. Le Guide du Routard faisant bien son travail chez les touristes français, la pension Swades est très fréquentée des frenchies… nous avons eu le plaisir de rencontrer Anna qui faisait un stage dans une école de campagne, Geneviève qui cherchait des traces de son enfance dans un orphelinat de la ville et Fanny qui revenait en Inde après plusieurs années. Mais aussi Nelly et Alain, un couple d’enseignants de Caen à la retraite, avec qui nous avons échangé des bonnes adresses, des souvenirs, des conseils de santé et de chaussures ! Mujib, notre hôte, était de très bon conseil et nous a permis de réaliser un programme à la carte pendant notre séjour à Pondichéry. Nous avons profité pleinement de cette halte à Puducherry : déambulations dans la ville, visite à Auroville, repos, lecture, baignade à la Serenity Beach, rencontres, visite de Ginjee, petits restaurants d’inspiration occidentale pour reposer nos papilles et, sur les conseils du cousin Guillaume, achat de sandales faites sur mesure et sous nos yeux ! Nous gardons de ce passage à Pondichéry et à la Swades Guesthouse un très heureux souvenir.

 

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