L’Arizona par ma fenêtre
On the road… les espaces aux États-Unis n’ont rien à voir avec les paysages européens. Même si le Grand Canyon n’a pas l’air loin du lac Powell, nous passons du temps dans la voiture, à parcourir et admirer des paysages toujours plus étonnants les uns que les autres. Nous quittons la forêt Kaibab et ses sapins enneigés pour trouver des landes désertiques mais toujours sillonnées de canyons, bordées de falaises roses, parsemées de bosquets d’arbres et de touffes herbeuses battus par les vents.
Le nez collé à la vitre, nous entrons dans le territoire Navajo et découvrons un habitat clairsemé, fait de petites bicoques espacées, caravanes, maisons de bois peintes. La terre est ocre et s’envole dans les cours en tourbillonnant entre les roues des pick-up. D’énormes potences transportent l’électricité en ligne droite, sans se soucier de la beauté du pays. Parfois, des chevaux, quelques vaches parmi les herbes.
Puis apparaissent des collines noires sous les nuages, auxquelles succèdent des paysages lunaires rouges… au loin la cime enneigée d’une montagne bleue et les trois cheminées d’une énorme usine, posée au milieu de ce décor irréel.
La route, cordon sombre qui se déroule à travers les paysages, charrie son flot d’énormes camions, trucks américains si caractéristiques, de 4×4 plus hauts que des tracteurs, de camping-cars longs comme des bus… Pourtant la route est à nous et nous sommes les rois de l’Amérique ! Tout nous éblouit : on se croirait dans un film, mais c’est la réalité qui nous rattrape, un rêve les yeux ouverts, avec ses coups d’éclats et ses côtés sombres. Il ne manque que quelques poissons dans le ciel et la musique de Iggy Pop…
2 Replies to “L’Arizona par ma fenêtre”
C’est magnifique !
whaoooh ces couleurs ! on se croirait dans un film de science fiction.