Le bout du bout du monde
Nous sortons de la grande ville de Maduraï pour aller à Rameswaram, une petite ville sur une île, reliée seulement par un pont au reste de l’Inde, juste en face du Sri Lanka.
Cette ville s’appelle Rameswaram, car elle est liée à Rama, la réincarnation de Vishnou. Rama s’était fait voler son épouse Sita par le démon Ravana qui l’avait emmenée dans sa forteresse au Sri Lanka. Donc Rama est allé au Sri Lanka pour sauver Sita et tuer Ravana. Pour l’aider à traverser, une armée de singes et d’écureuils ont construit un pont de pierres et de roches (dingue, non ?) qui est maintenant écroulé. Mais certaines pierres continuent de flotter au cas où un autre dieu ait besoin de se rendre au Sri Lanka en vitesse. Rama est revenu à Rameswaram pour se purifier dans la mer, car il avait tué quelqu’un, ce qui était mal vu. Et donc, maintenant les Indiens viennent se purifier dans cette mer bénite par Rama.
Le premier jour, nous visitons le grand temple de Ramanatha Swami, dédié au seigneur Rama, autour duquel la ville a été construite. Le lendemain, nous nous levons tôt, ce qui est très difficile, pour faire un tour des environs : nous visitons 7 temples mais surtout nous allons tout tout au bout de la pointe, entre le golfe du Bengale et l’océan indien, à Danushkodi.
Eh oui… nous sommes allés au bout du bout du MONDE !!!!
En revenant, nous nous arrêtons à Old Danushkodi, un ancien petit village détruit par un cyclone en 1964 et dont il ne reste que des ruines et des petites maisons de tôle faites à l’arrache. Nous trouvons des vendeurs de pacotille à qui nous achetons un lingam. Le lingam est un objet religieux hindou qui représente le masculin et le féminin, en particulier Shiva, Parvati et leur amour. Nous avons vu une peinture d’un lingam sur le plafond du temple de Maduraï qui est très étrange car de n’importe quel endroit d’où on le regarde, on a toujours l’impression qu’il est tourné vers nous.
Et pour repartir de Rameswaram, nous avons pris un train sur un pont ferroviaire au ras de l’eau, impressionnant parce qu’il fait seulement la largeur des rails et est long de plusieurs centaines de mètre. Le pont peut s’ouvrir au milieu pour laisser passer les bateaux avec un tas de mécanismes différents.
C’était l’endroit le plus à l’Est de toute ma vie !
Et pour finir, voici comme d’habitude, un petit échantillon de nos photos prises à Rameswaram :
2 Replies to “Le bout du bout du monde”
Merci, Solal, pour ce beau récit, qui, avec les photos donne vraiment envie d’y être.
Je vous embrasse,
Claude
Des talents de conteur certains ! Continue !
Hate de vous revoir pour voir vos yeux briller !