Catégorie : Vie de famille

Petit poème pour passer le temps

Petit poème pour passer le temps

Carl Norac est un auteur touche à tout, à l’écriture d’humeur changeante et sensible. Aujourd’hui, je partage avec vous le plaisir du jour, l’un de ses Petits poèmes pour passer le temps, comme un bonbon qui, à peine fondu, appelle à un prendre un autre… Un bonbon qui a le goût du mot sur le bout de la langue. Un bonbon qui a le goût du voyage !

À l’avenir

À l’avenir, laisse-moi tranquille,
dit le présent à la grammaire.
Je ne veux plus me conjuguer
ni au futur ni au passé.
Je vis à l’instant composé
et je me déguise en seconde.
Ça me va bien. Je cours le monde.
On est le temps. On a le temps
de le perdre et de le trouver.
Grammaire, fous-moi donc la paix
avec tes règles et tes grands airs.
Je suis. Je fuis. Je vis. J’y vais.

 Carl Noral, Petits poèmes pour passer le temps
Ill. Kitty Crowther, éd. Didier jeunesse, 2008

 

La vie dans un ashram

La vie dans un ashram

Qu’est-ce que c’est un ashram ? Un guru ? Qui est Amma ? Qui vit à Amritapuri ? Qu’y fait-on ?

Nous avions réservé quelques nuits à l’ashram d’Amma, mais dans le taxi qui nous y amenait, nous ne savions répondre précisément à aucune de ces questions et nous n’en menions pas large… qu’allions nous découvrir à Amritapuri, cette mini-ville dans la ville autour de la maison natale d’Amma ?

  1. Un ashram c’est un lieu où des aspirants spirituels vivent avec leur maître, leur guru.
  2. Un guru, c’est donc une sorte de maître, quelqu’un qui inspire, littéralement « celui qui enlève l’ignorance et l’obscurité ». Il n’a pas en Inde le sens négatif que nous lui donnons en français.
  3. Amma, qui veut dire « mère », est le nom que lui ont donné ses premiers disciples. Née dans une petite maison de paysans, autour de laquelle est aujourd’hui construit l’ashram, Amma a été très tôt confrontée à la pauvreté et elle a décidé de faire son possible pour aider à sa mesure ceux qu’elle rencontrait. Rapidement, alors même qu’elle est encore enfant, elle se consacre aux autres et on l’appelle Amma. Aujourd’hui, elle est à la tête d’une ONG (ETW) qui agit localement (par exemple, lors du tsunami) mais aussi internationalement (à Fukushima, à la Nouvelle-Orléans après le cyclone Katrina…) Elle a fondé plusieurs écoles primaires et une université en Inde. Elle est aussi connue en France, et partout ailleurs, pour les « câlins » qu’elle donne à chacun : c’est le darshan d’Amma. Normalement, le darshan (sorte de bénédiction qui veut dire « vision ») n’implique pas de toucher son guru, mais Amma échappe sur ce point à la tradition hindoue. Amma est reconnue comme une cheffe spirituelle de l’hindouisme, bien qu’elle se déclare sans religion, et c’est elle qui est invitée aux côtés du Pape, du Dalaï Lama et autres représentants religieux internationaux pour représenter l’hindouisme.
  4. Amritapuri est donc l’ashram d’Amma et le siège de son ONG. Y vivent plus de 3000 résidents permanents, Indiens ou Européens : moines hindous, novices, ou aspirants moines, retraités qui se retirent dans un ashram comme cela en est la tradition en Inde, étudiants et mêmes quelques familles… Et bien sûr, des visiteurs, pour quelques mois ou quelques jours, comme nous. C’est Vishak, un résident français, qui nous accueille et nous explique tout en nous faisant visiter l’ashram.
  5. L’ashram est donc une véritable petite ville avec ses restaurants, ses épiceries thématiques, son hôpital gratuit, sa bibliothèque, son service de tri des déchets… et bien sûr son temple ! On y trouve beaucoup d’activités, la plupart liées à la spiritualité. Et tout cela fonctionne en grande partie grâce aux « sevas », les services désintéressés (bénévoles), rendus par les résidents et les visiteurs. Ici on se salue avec le mantra « Om namah Shivaya » partout présent en Inde : la formule rituelle d’accueil et de salutation courante entre hindous, mais aussi le mot de passe du wifi à Varkala ou la chanson écoutée en boucle par l’un de nos chauffeurs…

Nous avons finalement passé 3 nuits à l’ashram d’Amma. Ernest n’a pas trouvé la chambre de cet « hôtel » aussi confortable que les précédentes, et pour cause, ce sont des chambres monastiques, très simples… À 5 dans 10 m2, sans climatisation ni eau chaude, avec un robinet dont l’eau coulait rouge, c’est sûr que le confort était spartiate ! Notre chambre était au dernier étage et nous avions pour seuls voisins des chauve-souris et des pigeons… mais une fois propre, nous nous sommes peu à peu attachés à notre chambre !

En tant que visiteurs, nous étions parfois dans nos petits souliers, car il nous a d’abord fallu comprendre le fonctionnement et les règles de l’ashram – qui étaient en fait pour beaucoup, celles des Hindous. Enlever ses chaussures avant de rentrer dans un lieu ; avoir une tenue décente ; respecter le silence lors des prières ; ne pas prendre de photos, etc. Mais les résidents étaient généralement accueillants et ouverts, à partir du moment où nous respections les règles de base. La plupart étaient habillés en blanc, mais nous n’étions pas les seuls à porter des habits flashy. Nous cherchions constamment notre chemin, mangions le plus souvent à la cantine européenne (moins épicée!) et posions beaucoup de questions mais nous avons finalement appris beaucoup sur les traditions indiennes et hindoues, et rencontré des gens aux parcours très différents et venant du monde entier (Italie, Espagne, France, Brésil, États-Unis, Australie, Israël)…

Pétronille occupée à la fermeture des sacs de déchets.

Petit clin d’œil à Pétronille, jeune Française arrivée le même jour que nous, qui passe une année en Inde après son BAC et qui avait déjà passé une année en Colombie après le Brevet !
Nous avons participé activement aux sevas en triant des bouteilles (dont une qui expulsa son liquide orange comme un boulet de canon quand Armand l’ouvrit), en cousant les sacs de tri (donnant des ampoules à Olivier) [cf le reportage de Solal en 2 vidéos ci-dessous], en chargeant des magazines dans un camion, en étalant des pâtes à pizza…
et nous avons profité de l’hôpital gratuit pour demander un avis sur l’otite d’Ernest (ah, la clim!), de la bibliothèque pour lire des BD en français, de la boutique d’occasion pour acheter une chemise en lin…
Nous n’avons pas eu le courage de nous lever à 5h pour la première prière, mais cela n’a froissé personne ! Et nous sommes restés bien à l’abri pendant que le cyclone Ockhi passait au-dessus de nos têtes.

Et Amma, nous direz-vous ? Eh bien nous ne l’avons pas vu car elle était à ce moment là en France où elle vient chaque année.

En trois jours, nous avons pu satisfaire notre curiosité et en savoir plus sur l’action d’Amma et de son association Embracing the World. En bon Français, nous sommes plutôt allergiques à la dimension mystique qui se dégage des rituels et à certains rapports au maître qui nous  évoquent un fort culte de la personnalité… Mais cette dimension semble culturellement très différente en Inde, comme nous avons pu le voir dans les mémoriaux à Ghandi (à Maduraï) et à Abdul Kalam (à Rameswaram).
En tout cas, les gens que nous avons rencontrés ici nous ont tous parus joyeux et tolérants. Ils étaient très actifs et engagés, conscients des questions écologiques et sociales, avec une forte spiritualité mais sans prosélytisme exagéré. La plupart nous ont simplement souhaité de rencontrer Amma pour nous faire notre propre opinion.

 

 

 

Varkala rime avec yoga et ayurveda

Varkala rime avec yoga et ayurveda

Sleeper Class

Après le luxe de Cocobay, nous avons franchi allégrement quelques étages de l’ascenseur social indien (vers le bas) en effectuant notre premier trajet de train dans la Sleeper Class, la classe « pour dormir »… La Sleeper est la 5ème dans un système ferroviaire indien qui en compte 6 ! Seules les 3 premières sont équipées de la climatisation. On a eu chaud, on a voyagé serrés, avec des gens charmants qui se sont poussés pour nous faire de la place. Une dame, voyant qu’Ernest s’ennuyait, lui a même offert une orange.

Une petite pension bien sympa : Shiva’s Garden

Quelques heures plus tard, nous avons atteint Varkala où nous attendait un lieu charmant : Shivas’Garden.
En voici les (bons) souvenirs d’Ernest :

« On arrive, on pense que c’est un restaurant car il y a plein de décorations et un menu écrit à la craie sur un tableau. Mais on découvre après que c’est une pension avec un restaurant avec un cuisinier très sympa qui s’appelle Ragid. Il y a aussi des jeux, des hamacs, des brelages pour tenir des bambous, une échelle, une sorte de balançoire avec un pneu. Un filet pour jouer aux raquettes de Paddington (sic) et un panier de basket. Je me suis beaucoup entraîné pour réussir. Le directeur de la pension s’appelle Jayan et il est très sympa. Il m’a dit beaucoup de choses en anglais et j’ai tout compris. Aussi, il a joué avec moi au panier de basket. Là-bas, on a rencontré des très sympathiques Français, Solène et Alex, qui faisaient du yoga et qui sont très cool. On a beaucoup discuté avec eux, on a joué au Cobo – un jeu de cartes –, au Monopoly deal et aux échecs avec Alex. Une fois, on a joué pendant toute une après-midi parce qu’il pleuvait. Solène et Alex sont des grands voyageurs qui sont déjà allés en Australie, en Thaïlande et ils ont prévu de passer 4 mois en Inde.

À Shiva’s Garden, il y a deux chiens (un mâle et une femelle) et un petit chaton. Au début j’avais peur du chat et des chiens car je pensais qu’ils avaient peut-être la rage mais après, le chef m’a assuré que non. Solène et Alex adoraient ce chat qui était trop drôle et ils aimaient bien le caresser.

Sur la plage, il y avait des grosses vagues, c’était très amusant. Nos amis se sont baignés une fois avec nous. J’ai vu un gros crabe. Ici, il y a quelques années, il y eu un tsunami qui venait de l’Indonésie et qui est allé jusqu’à l’Inde.

On s’est fait mesurer pour avoir des nouveaux pantalons faits par un tailleur pour que les moustiques ne nous piquent pas les jambes.
Shiva’s Garden c’était super, moi j’ai adoré, c’était différent de Cocobay mais très bien aussi ! »

Ernest.

Faire son yoga à Varkala

Varkala est un haut lieu du tourisme lié au yoga et à la médecine ayurvédique. C’est plein d’occidentaux qui viennent retrouver des pratiques ancestrales à la source. Au rayon des spécialités locales qui ont conquis le monde, Naples a inventé la pizza et l’Inde a créé le yoga ! Donc chaque hôtel, chaque maison, offre des séances de massage, yoga, et autres pratiques zen avec encens et huiles végétales fleurant bon les herbes et la coco. Ajoutez à cela les plages magnifiques et les cocotiers, et vous avez tous les ingrédients pour attirer les foules. Le must, c’est de se lever à l’aube pour une séance de méditation ou de yoga sur la plage avant que la chaleur soit trop écrasante, les vagues trop violentes et la foule trop dense…

Pour accéder aux plages de Varkala, il faut descendre par un escalier raide qui serpente le long de la cliff, une falaise de pierre rouge qui donne à ce paysage son caractère si particulier. À l’aplomb de la falaise poussent des cocotiers et une épaisse végétation, si belle sur les photos… et qui cache bien les détritus laissés aux corneilles et aux chiens errants ! Sur la crête de la falaise, un chemin piéton, où il est reposant de ne pas être dérangé par les klaxons et les gaz des voitures et des tuk-tuk. On s’y promène en surplomb de la plage, pour admirer la vue imprenable sur la mer, secouée des vagues qui font la joie des surfeurs et des enfants. Les maîtres nageurs, en élégants costumes bleus, surveillent comme le lait sur le feu Indiens (complétement vêtus) et touristes (en string) venus se baigner trop près des courants dangereux. N’allez pas croire cependant que la ballade est solitaire ! Tout le long de ce petit chemin s’étale le marché tibétain, des échoppes de vêtements, tissus, pierres, encens, et quelques terrasses qui ont chacun leur rabatteur et demandent sans cesse d’aller faire un tour « inside » . Il faut dire que les couleurs sont éclatantes et les étoffes fines… Nous décidons juste d’acheter des pantalons légers adaptés aux attaques de moustiques, très virulents dès le matin, mais surtout à partir de 17 heures. Le petit plaisir : choisir son tissu et se faire coudre un pantalon sur mesure !

« — Shopping today, m’dam?
— No, thank you! »

Après 4 jours passés à Varkala, entre la plage, les délicieux repas kéralais, les discussions et les parties de jeu avec nos compagnons du Shiva’s Garden, nous quittons ce petit bout d’Inde et ses touristes ayruvédiques pour une tout autre aventure !

Bonus : une galerie de photos supplémentaires choisies par Ernest

7 ans Deluxe – par Ernest

7 ans Deluxe – par Ernest

Le 24 novembre 2017, pour fêter les 7 ans d’Ernest, nous avons voulu faire les choses en grand!
Le décor : une maison typiquement kéralaise, des cocotiers, une piscine, des chambres « Deluxe » avec air climatisé, eau chaude et vue sur les backwaters. Ernest vous raconte…

Au Cocobay resort

On doit prendre un bateau pour y accéder, ça dure 3 minutes, et il y a une petite porte… mais après on voit que c’est géant ! Quand on arrive c’est impressionnant parce que c’est au milieu d’un lac. Nous, on est resté seulement 2 jours, et on avait l’impression qu’on était resté une semaine… Dans l’hôtel, il y a une piscine, qui est très verte et très grande. Elle n’est pas très profonde mais moi, j’avais quand même pas pied. À côté, il y a un petit bassin, et même un ballon si on veut y jouer dans l’eau. Et cette piscine, elle était fameuse ; du coup on s’est baigné au moins 4 heures tous les jours !
Dans l’hôtel, il y a aussi une salle de jeux avec un babyfoot, une table de ping pong et un carrom (le billard indien). Aussi, il y a un restaurant (au début, je ne savais pas qu’il y avait des restaurants dans les hôtels) et à côté une balançoire.

La nuit d’anniversaire

Au début, on a mangé un repas très bon du restaurant indien de l’hôtel.

Après on a tant attendu le gâteau ! Il y en avait un de 1 kilo et un de 2 kilos… on a hésité et après on a choisi celui de 500 g. Et ça nourrissait son homme ! Moi j’ai juste mangé un coin, j’avais plus faim ! Il était très beau, et c’était écrit « Happy birthday Ernest ». Mais… on aurait pu croire que j’avais 1 an…

Une fin heureuse

… parce qu’il y avait une seule bougie ! Mais, au contraire, j’avais bien 7 ans.

Revenons aux choses anciennes.
On a rencontré des Français, Patrick et Sylvaine, et on a fait une ballade avec eux dans un bateau sur les backwaters. On a vu des chauves-souris géantes et beaucoup de rapaces.

Revenons à mon anniversaire.
Par grosse générosité, on a donné un peu de mon gâteau à nos amis français. Ils ont dit : « C’est drôle, c’est ton anniversaire et c’est nous qui recevons un cadeau ! » Ils avaient l’air de pleurer de joie.

 

En voyage… chez nous !

En voyage… chez nous !

Encore emplis de nos souvenirs de Grèce, nous passons quelques jours à Argenteuil. Il fait froid. Brrr. On est passé de 24°C à 4°C ! On raconte, on écrit des articles pour partager nos expériences de voyage. On mesure notre chance d’avoir pu vivre une telle aventure. On a de nombreux « merci » à distribuer. Voir notre générique de fin de voyage.

Heureux de retrouver notre maison, nous y accueillons deux nouveaux habitants, Luisa et Hassan, colocataires bienvenus qui nous aident à maintenir la maison vivante pendant nos voyages et nous apportent chacun un peu d’ailleurs et de nouveauté.

Les enfants en profitent pour voir leurs copains. Nous aussi. Un anniversaire au Laser-Quest pour Solal, une soirée jeux de société à la maison de quartier, une assemblée générale d’Alternatiba, une visite aux anciens collègues, Cécile invitée par un ancien élève à un délicieux goûter chocolaté. Quelques coups de fils pour l’organisation d’un cycle de films sur l’éducation avec le cinéma d’Argenteuil (prochainement, le film Être et devenir, sur l’instruction en famille). Et bien-sûr, les lessives, courriers administratifs et autres petits plaisirs du retour…

L’essentiel de nos matinées est consacré à un travail scolaire intense sur les cahiers de travail des enfants (ce qu’on appelle « apprentissage structuré ») afin de compenser les périodes de voyage où les apprentissages sont essentiellement informels et autonomes, mais tout aussi importants à nos yeux. Armand planche sur les cosinus et les sinus, Solal fait de la géographie et rêve de nos prochains voyages, Ernest termine son cahier de souvenirs sur la Bretagne et avance dans ses cahiers de géométrie et de calcul. Nous venons d’apprendre que nous aurons une visite de l’inspectrice d’académie d’Argenteuil Nord courant janvier.

La préparation de notre voyage en Inde nous occupe beaucoup : réservations, vaccins, pharmacie de voyage, arsenal anti-moustiques, visas, renseignement sur la monnaie (la roupie indienne 75 ₹ = 1 Euro), le décalage horaire de 4h30 (bizarre, non ?), etc.

Voici nos bouilles sur les formulaires de visas :

NB : il est interdit de sourire sur les photos officielles !

Les vaccins sont un vrai casse-tête, entre les obligations, les recommandations et les ruptures de stock, il n’est pas simple de se représenter les risques réels et de prendre les bonnes décisions. Finalement, c’est au centre de vaccination international d’Air France que nous nous vaccinons contre l’hépatite A et la fièvre typhoïde.

On se prépare aussi par quelques lectures sur l’Inde qui semble un pays tellement vaste et contrasté qu’il paraît insaisissable et un peu mystérieux.

Du côté des dieux, on va un peu changer d’ambiance, et passer de ça :

… à quelque chose comme ça :

L’Inde annonce la couleur !

Nous avons vu en famille Little Krishna, un film sur l’enfance du dieu Krishna, histoire de nous mettre dans l’ambiance… Film en anglais, ce qui n’a pas dérangé les enfants, avec quelques explications de notre part.

Rencontre à la librairie avec Olivier Guez, qui vient de recevoir le prix Renaudot pour son livre La disparition de Josef Menguele.

Une très belle soirée au ciné avec le film Au-revoir là-haut qui nous plonge dans les années d’après la guerre de 14-18.

Un goûter entre voisins, une visite aux amis qui ont accueilli nos poules. Et déjà nous devons boucler nos valises pour de nouvelles aventures et peaufiner nos préparatifs.

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Moteur… Action !

Moteur… Action !

Découverte des métiers du cinéma en famille

Nous avons eu la chance d’être accueillis à Athènes chez Cécile et Bastien. Cécile, réalisatrice, et Bastien, technicien image, se sont installés à Athènes depuis bientôt un an pour y réaliser un documentaire sur le Rébétiko et poursuivre d’autres projets cinématographiques.
Nous étions curieux d’en savoir plus sur leur travail… alors ils ont consacré une soirée à nous expliquer comment se passe un tournage professionnel. Et comme on apprend mieux en faisant, nous voilà partis pour tourner une scène dans leur appartement avec tout le matériel professionnel : caméra, écran de contrôle, perche micro, etc. Armand s’est occupé de la mise au point, Solal de la prise de son et Ernest a fait l’acteur, en donnant la réplique à sa maman. Ci-dessous, quelques images de cette soirée mémorable. Bastien a été un professeur de prise de vue passionnant. Cécile nous a expliqué son travail et les différentes étapes de la naissance d’un film, de l’écriture du scenario à la réalisation. Nous nous sommes aussi interrogés ensemble sur les différences entre documentaire et fiction, tant du point de vue de l’écriture que de la technique.

Cette soirée reste pour nous un bel exemple de ce que permet l’instruction en famille : faire vivre aux enfants des expériences concrètes, des rencontres avec des personnes inspirantes qui ouvrent de nouveaux horizons.

UN GRAND MERCI, CÉCILE ET BASTIEN !

« C’était cool de voir comment ça se passe vraiment sur un plateau de tournage avec le matériel professionnel. Bastien était très sympa et expliquait bien. En fait il est difficile de faire la netteté à la main, surtout avec les mouvements de la caméra. Je ne m’attendais pas à ce que le matériel soit aussi cher (4000 € pour une caméra par exemple). »
Armand

 

« J’ai trouvé très sympa de voir un tournage d’une scène en grandeur nature dans un salon athénien. J’ai adoré faire la prise de son même si c’était difficile de mettre la perche ni trop haut ni trop bas, pour qu’elle ne rentre pas dans le cadre, mais que le son soit suffisamment fort. »
Solal

 

« Moi j’ai raconté une histoire devant la caméra. C’est celle d’un gardien de musée qui surveille un vase unique, retrouvé intact. Mais au bout de 10 ans, il le casse. »
Ernest

 

Les bons mots (3)

Les bons mots (3)

La suite des paroles et pensées de nos trois mousquetaires en voyage, après nos épisodes (1) et (2)
On se limite aux traits d’esprits involontaires, car la demande créant l’offre, les enfants ont tendance à essayer de nous faire rire en imaginant toutes sortes de blagues. Mais les plus belles sont celles qui sont involontaires.

« Est-ce qu’on a un bon sommeil quand on est mort ? Je ne voudrais pas me réveiller au pays de Dieu…
— Tu voudrais te réveiller où ?
— Je voudrais me réveiller en chat. »
Ernest.

 

« Celui qui a inventé l’argent, ça doit être le premier égoïste…
— Pourquoi ?
— Parce que sans l’argent, les gens partageraient. »
Solal.

 

« Comme vous ne fumez pas, j’ai enlevé les sabliers. (au lieu des cendriers) »
Ernest.

 

« Il y a tous ces gens qui voyagent sur des gros bateaux et qui vont d’île en île…
— Ah, oui, c’est ceux qui font des croisades. »
Solal

 

« Les enfants venez, on fait un conseil de famille.
— Super ! La dernière fois qu’on a fait ça, ça a changé notre vie.
(On a décidé de prendre cette année sabbatique) »
Solal.

 

« On a déjà visité beaucoup de pays : l’Allemagne, l’Espagne, la Grèce…
— Est-ce qu’on est déjà allé en Harmonie ? »
Ernest.

 

« Il y avait plein de gens qui dansaient, je crois que c’était une caisse de nuit, ou plutôt… une boîte de nuit. »
Ernest.

 

« Je me demande pourquoi les grecs faisaient leurs statues sans bras… »
Solal.

 

« Est-ce que les poissons, quand ils sortent de l’eau, ils voient flou ? »
Armand.

La vie douce à Naxos

La vie douce à Naxos

Après Mykonos, changement d’ambiance à Naxos. Cette île cycladique a visiblement la faveur des Français, et c’est vrai que la vie y est douce… Moins agressivement touristique, en octobre en tout cas, on y retrouve des petites ruelles tortueuses accrochées à flanc de colline, une mer d’un bleu azur, des boutiques de souvenirs bien sûr, des ruines antiques, des chats paresseux, un petit port vivant, des églises blanches aux coupoles bleues et des habitants chaleureux. Outre que Naxos soit moins tape-à-l’œil, il est possible d’y flagorner dans les rues le nez au vent, de s’arrêter dans un petit restaurant sans crever son porte-monnaie et de discuter avec les habitants en toute simplicité… Les Naxiens sont fiers de leur île et de ses spécificités, nous en avons eu un petit aperçu qui nous a laissé un goût de revenez-y !

Petite liste en vrac de belles expériences :

— marcher longtemps sur la mer avant de pouvoir nager dans les profondeurs d’une eau très claire

— croiser nos amis Jean-Daniel et Françoise sur le port, tout juste arrivés de Paros. Puis se croiser encore à Halki, dans l’arrière pays. Enfin, dîner ensemble dans notre restaurant préféré, le Boulamatsis, et se promettre de se revoir à Lausanne ou ailleurs

— entrer dans la boutique Typokomika, aux parfums musqués et persistants, pour faire un bond dans le passé

— courir pour ne pas se faire arroser par les vagues sur la digue qui mène au temple d’Apollon, marcher sur la digue, regarder la mer tout autour, penser à ceux que la mer engloutit non loin

— observer la technique d’un Naxien pour faire couler l’eau de la source plus rapidement avec une feuille et se faire un petit Nescafé frais à l’ombre des arbres du Mont Zeus

— goûter les citrons les plus parfumés de notre vie dans une taverne de Halki, à côté de la distillerie de Kitron (un alcool de cédrat)

— oublier sa serviette sur la plage, et la retrouver le lendemain. Oublier son maillot de bain sur la plage, et le retrouver le lendemain. Oublier sa casquette dans un restaurant, et la retrouver le jour-même

— se sentir déjà un peu chez soi, dans cette île lointaine

— jouer plus d’une heure avec Stavros, dans sa caverne d’Ali Baba, aux toupies, aux dés, au bilboquet…

— lire l’Illiade en attendant le repas, constater que les héros de l’Odyssée pleurent souvent, écouter les légendes du Minotaure, de Dédale et d’Icare racontées par Françoise

— découvrir les tranchées des carrières de marbre dans la montagne, celles-ci mêmes qui ont servi pour construire les temples de Délos que nous avons visités, ou pour sculpter la Venus de Milo et la Victoire de Samothrace (une pensée pour notre amie Christine qui l’a restaurée), ou encore les Kouros, ces immenses sculptures couchées découvertes dans l’île

— monter sur le mont Zeus sous un soleil de plomb, se faire peur en explorant la grotte de Zeus coupée de la lumière, sauter de roche en roche

— au musée archéologique, découvrir les statuettes féminines sans visage si typiques de l’art cycladique et préférer celle qui est assise sur un banc, le nez en l’air, si contemporaine

— constater que ce matin encore, il fait beau, et qu’il est possible de goûter la fraîcheur de l’eau !

Solal vous conseille…

Solal vous conseille…

Si vous passez un jour à Naxos, n’allez pas n’importe où. Tout est bien, mais pour le prix, c’est autre chose. C’est pour ça que je vous propose une petite sélection de mes boutiques et restaurants préférés.
Solal.

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Un soir, nous étions à la recherche d’un restaurant pas trop touristique et pas très cher. Nous sommes passés devant cette taverne et lorsque nous sommes entrés, je suis tombé amoureux d’un filet de porc. Alors, nous avons mangé ici et nous en sommes bien contents.

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Le musée archéologique de Naxos est très chouette. On y voit beaucoup de sculptures très finement réalisées dans le marbre, l’ivoire, la pierre… Ce musée du centre-ville est très beau. Il y a des chefs-d’œuvre cycladiens, dont les femmes sans visage, comme la statuette ci-dessus.

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Stavros Kaminakis et son sourire magique, dans son magasin.

Stavros est un super commerçant de jeux en bois (toupies, jeux de société, jeux de dés…) Il nous apprend les règles en jouant avec nous très sympatiquement. Il tient une boutique appelée Sunray, remplie de merveilleux jeux. Escale importante pour les personnes ayant des enfants.

Typokomika est une boutique qui vend des olives, des fruits de mer, des graines, des fruits séchés, du fromage et d’autres produits de l’artisanat de Naxos. Nous y sommes passés plusieurs fois et avons apprécié l’atmosphère très authentique à l’ancienne.

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Si vous voulez une gaufre ou une glace, allez chez Waffle House. (Les WC sont bien pratiques aussi !)

Annas Organic Café est un lieu calme pour prendre un petit déjeuner de qualité, très bon et bio.

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Nous avons loué notre voiture à Fun Car and Rides et nous avons apprécié les conditions et la sympatitude de l’agence.

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Glamour Naxos est une petite boutique qui vend des jeux en bois du style échiquier, damier… et des sculptures dont certaines de Dieux grecs.

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Tou Makn est le premier restaurant où nous avons mangé des Souvlaki (brochettes) et des grecs (sandwichs chauds, avec du très bon pain appelé pita). Nous l’avons beaucoup apprécié car il n’est pas cher, bon, et le propriétaire est sympa.

La pension Irene était notre QG à Naxos. Dans le centre-ville, proche de la plage et des commerces. Une pension très sympa avec piscine. Quand nous sommes arrivés à Naxos sans endroit où dormir, Stavros (et oui, à croire que tous les grecs s’appellent Stavros !) nous a croisé sur le Port et nous l’avons suivi dans sa résidence. Nous n’avons pas eu tort ! Pour ma mère, c’est aussi un hommage à sa mémé Irène.

Solal, le routard


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